On n'attend pas la grande foule, mais une assistance honnête dans la bergerie bruxelloise.
Mère-Grand a emmené le petit chaperon rouge et les trois petits cochons à Batibouw, histoire d'emmerder le loup.
20h20
Cinq carnassiers de Washington DC en piste: Le Loup!
Le bondissant frontman, Sam Simkoff,joli T-shirt hippie bariolé, aux lead vocals, sampler, claviers, de temps en temps basse, zither ou percussions et sa meute: Michael Ferguson: guitare, vocals- Robert Sahm, fabuleux drummer - Jim Thomson:guitare, vocals et Christian Ervin, annoncé au computer, on a vu un troisième guitariste.
La basse, utilisée parcimonieusement, passe de mains en mains.
Fin 2009 le canidé a sorti un second album, 'Family', chez Talitres.
C'est parti pour une heure de psyché-folk, servi dans un joli emballage rock choral.
'Saddle Mountain', une entrée en matière dramatique! Un zither slave électrique, accompagné d'une guitare caressée à l'archet, la rhapsodie moyenâgeuse est sur les rails.Quelques bruitages aquatiques, un ou deux coups de massue, ce sera du dark folk solennel.
Etonnant début.
'Beach Town' intro électronique, pour virer jungle, des percussions tribales, un beat dansant sur vocaux atmosphériques.
Sam, le rouquin, se démenant comme une Fifi Brindacier, piquée par un hyménoptère indéterminé.
'Grow' démarre sur des vocaux dignes d'un sixties girl group, signé par Phil Spector (Shirelles, Ronettes, Crystals...). Trois guitares euphoriques, voire hawaïennes et des harmonies suaves te conduisent à l'état de béatitude.
Certains journalistes comparent Le Loup à Animal Collective, la bande à Sam n'est pourtant pas aussi bruyante, et les éléments électroniques se fondent dans la mélodie.
Difficile de tirer un parallèle avec d'autres bands, les chansons du Loup sont uniques.
On peut, à la rigueur, citer Fleet Foxes, Bodies of Water, Sufjan Stevens ou Grizzly Bear, mais les anciens (The Byrds, Incredible String Band ou les Beach Boys...) sont également une source d'inspiration.
A new song, Brussels: ' I remember everything', qui démarre sur samples Casio désuets et, à nouveau, vire mélodie années 60. Un truc hyper dansant, malgré une instrumentation économique.
'Morning Song' guitares shoegaze méditatives et vocaux invitant à la rêverie.
'Le Loup'(fear not) sur le premier CD.
Un banjo samplé , de gros beats, les guitares s'envolent pour une joyeuse farandole lyrique. ...promenons-nous dans les bois .... Le Loup:' je prends mes instruments, et j'arrive!'
'We are Gods, we are Wolves' gimmicks electro, basse omniprésente... Une ritournelle virevoltante, des percussions délirantes, difficile de rester assis....Give your soul to us Give your heart to us ...scandé en choeur louveteau. Un titre proche de l'univers d'Akron/Family.
'Family' le titletrack du bébé.
Pour rester dans la famille, on salue maman et papa, présents dans la salle.
Thank you, mum, thanks, dad!
Morceau fantastique, à la fois planant et dansant, des harmonies en chambre d'écho...
Enchaînement immédiat sur 'Forgive Me', tout aussi psychédélique et efficace.
Une symphonie magistrale mourant en carnage noise.
La Rotonde ensorcelée.
'Outside of this car, the end of the world' Pulsations kicky et subtiles lignes de guitare.
'A Celebration' termine le set. Une grande fête tribale, une immersion bénéfique dans le son du 21ème siècle.
Un à un, les canidés quittent l'enceinte.
Public debout, se massant face au podium pour le bis!
'Sherpa'
Un Afrobeat funky, mêlant les rythmes Yoruba de Fela Kuti et le 'Jingo Loba' de Babatunde Olatunji, repris par Santana!
Chouette concert!