En cette fin février, l'AB/Broodje Brussel et le Music Village ont fait fort:les Dan Ackroyd et John Belushi flamands, aka de Bluesbroeders.
Les hôtesses de Uit in Vlaanderen, postées sur le voetpad de la rue des Pierres ont dû refuser l'entrée à plus de trente amateurs de sensations fortes ,désireux de déjeuner avec Guido Belcanto, le straatzanger, devenu chanteur de charme et son bloedbrother, Willy Willy, ze guitar hero belge.
Un Music Village plein à craquer, donc, et quand tu sais que ces deux marioles ont embrigadé le champion de Herve, René Stock, à la upstand bass et Isolde Lasoen, le drummer le plus sexy de notre plat pays, pour les assister, tu n'envisages rien de moins qu'un concert canon.
Dicke Bertha peut aller se cacher, les Bluesbroeders sont 20 fois plus efficaces et marrants.
Tu plains les malheureux qui, au bureau, furent obligés de se taper la sale gueule de leur baas après ces 80' extraordinaires.
Mijn naam is Willy Willy en ik speel bluesgitaar, zegt le Keith Richards d'Ostende, en samen met Guido zijn wij de Bluesbroeders: le blues on a ça dans le sang!
T'es pas étonné pour W W.
Guido, avant de s'adonner au kleinkunst, jouait, début des années 80, du rockabilly avec les Gigolo's. C'est à cette époque qu'ils se sont promis de monter sur scène ensemble.
It's never too late, en 2009 le projet Bluesbroeders est baptisé par le cardinal Danneels.
'Bluesbroeders' sur les riffs gluants de 'Carol', on passe en revue l'histoire du rock'n brol, la Duvel de ma voisine fait déjà des bonds sur la table.
Un frotting blues, signé Slim Harpo 'Raining in my Heart' . Tenez, madame Germaine, j'ai un kleenex.
'High Heel Sneakers' version 489 de ce twelve-bar blues, elle sera teintée country.
Bloes van eigen makelij:'De Verpleegster' jeune, intelligente, sexy...
Des problèmes de prostate, Guido?
Peï, je reviens de Barcelone, j'ai été voir une madame, elle m'a laissé un souvenir...
La grippe espagnole?
Non, la syph. catalane!
'Ik slaap wel op de vloer' nouveau slow purulent, au second degré hilarant. Willy Willy alignant une série de licks irrésistibles.
Il y a des francophones, ici?
Deux ou trois...OK, vive Baudouin alors , gueule le smeerlap!
'Why don't you love me?' magnifique duo vocal Willy Willy/Isolde, transformés en Johnny Cash/June Carter.
'Let's Work Together' de Wilbert Harrison. Une slide gigantesque.
'Love in vain' le chant du ténébreux Willy, souligné par un harmonica Belcanto.
Dédié au plus grand bluesman ayant vu le jour en Gaule: ' Ode à Ferre Grignard'.
Fred Cerise pensait que c'était Adamo le plus grand, il a peut-être pas tort.
Un Delta Blues sur Schelde.
'Jesus on the mainline' un gospel démoniaque.
Avec 'Plastic Rozen', j'ai été pendant une semaine dans le top twintig de Radio 2. Nummer 19 in feite. Un schlager putassier hilarant.
'Ijskast blues' le blues du frigidaire vide!
Derrière Popov et Jerry Lewis, Isolde et René, le sourire aux lèvres, fournissent un boulot formidable.
't is hier warm, Brussel ... Tu l'as dit, Willy, le public sue de bonheur.
Un rockabilly percutant:' Sommige Mensen' ...sommige mensen gaan nooit uit de bol... ce sont des poissons rouges?
Le public du Village, hurlant de plaisir, ne fait pas partie de cette catégorie de pisse-vinaigre.
Nog eentje, on a déjà dépassé, allègrement, l'heure de clôture.
't is uw beurt Willy.
Oui maître Guido, un petit Chuck Berry, maybe?
' Round and Round' ... the joint was rocking...
Indeed, Chuck!
....round and round...reelin and rockin...peï!
Les bêtes sont lâchées... Et un solo, d'Isolde comme dessert + une portion de Herve odorant, concoctée par René,suivis du retour des francs-tireurs pour l'explosion finale.
Le Village à feu et à sang!
14h00: au boulot, mensen!