mercredi 12 février 2025

Strange Week EP - Rebecka Reinhard

  Strange Week EP -  Rebecka Reinhard

michel  

self released

singer/songwriter

Rebecka Reinhard  a été dépeinte comme étant “Possibly the only true sad girl in Stockholm”, elle naît un jour ( on ne précisera pas l'année) dans les faubourgs de Stockholm,   à Vallentuna, where the county slogan is “every tenth citizen is a horse” et pourtant la ville compte une équipe de foot avec de vrais joueurs, aucun ne se nomme Flicka, ni Jolly Jumper .

Comme l'équitation n'était pas son passe-temps favori, elle décide de se lancer dans l'univers musical.

Après un séjour à Paris, où elle tâte de la scène, elle s'installe à Londres et publie ( en 2017) un premier EP, ' Cherry Trees' .

Un second EP ' Valentine Road' paraît deux ans plus tard , à  une époque où Rebecka transite entre la capitale du UK et la Suède. 

Pendant le Covid, on entend sa voix sur des enregistrements de Blackaby

En 2021, un troisième effort discographique, 'The Whale'  pointe le bout du nez,  comme influences, elle cite Angel Olsen, Mitski, Courtney Barnett ou Cate le Bon.

Un live enregistré à Malmö, lors des Bunker Sessions, précède son dernier ouvrage    'Strange Week', limité à trois titres.

 Tracks:  1. Strange Week 2. Give it Up 3. When I Get a Dog.

On patauge  pour les crédits: 

Sauf pour Rebecka Reinhard: vocals, guitar .

Selon les titres on a pu retrouver quelques noms:  Alexander Eldefors: samples et synth / Giovanni Velez on drums/  peut-être Åsa Johnsen  on banjo/ Kalle ( Jönsson ?): additional guitar/ Christopher ( Droste ?)  on bass.

 

Photo de pochette signée  Elvira Glänte , elle montre une Rebecka,  à la touche Françoise Hardy,  fringuée d'un T-shirt d'un rouge vif sur jeans salopette, elle arbore fièrement une Fender rutilante.

Quand un titre ( Strange week) commence par ces mots...  I′m hopeless,  that's the way I′ll always be... tu t'attends à un truc larmoyant, et déprimant , dans le style  ' Down in a hole' d'Alice in Chains  ou 'Man of constant sorrow' de Bob Dylan.

Mais non, le morceau de Rebecka vibre aux sonorités constituées de  jangly guitars, genre  Pavement, Sebadoh, Beck  ou   Courtney Barnett si tu cherches un pendant féminin.

D'une voix blasée,   la fille cherche à attirer la sympathie ( Please help me, all I need is a little sympathy.. )  tandis que  sur une mélodie catchy  les guitares ébouriffées, éperonnent,   tressaillent spasmodiquement ou   giflent fougueusement.

Scénario plus ou moins similaire sur ' Give it up', une seconde tranche de slacker pop, sur laquelle apparaît un banjo rayonnant    qui évoque Steve Martin, un copain d' Edie Brickell. Ce sont toutefois à nouveau les guitares,  bien soutenues par la basse, qui donnent le ton,  certainement après le  bridge  effervescent.

 

L'EP s'achève sur la rêverie ' When I get a dog', dominé par les lignes de basse mélodiques de Christopher, tandis que les guitares brodent gentiment, que la batterie maintient le  cap  en souplesse,  et que quelques effets de synthé ajoutent une pointe futuriste à la plage.

Rebecka chantonne ou vocalise délicatement tout en contemplant le ciel, qu'elle imagine  étoilé,  pendant ce temps Rufus Thomas promène le clébard.

En  onze minutes,   on a pu découvrir une artiste rayonnante et subtile qui, par son authenticité et ses lyrics introspectifs, possède le don de s'adresser à ton âme.

Le moment est venu  d' accoucher d'un full album, Miss Reinhard!