vendredi 14 juillet 2023

Carabali - Parvis de la Basilique - Guingamp, le 13 juillet 2023

 Carabali - Parvis de la Basilique - Guingamp, le 13 juillet 2023

 

michel

 La canicule continue dans le Var ce 13 juillet.

Guingamp n'est pas dans le Var et ici, si le thermomètre dépasse les 30°c,  les cadavres se ramassent par paquets.

Après les quelques ondées locales, annoncées et répétées depuis début juillet, on profite d'une accalmie pour prendre la direction de la ville dont le climat est qualifié d'océanique franc et dont les habitants ont été baptisés du joli nom de Guingampais ( 17 points au scrabble).

Sur le parvis de la basilique Notre-Dame de Bon -Secours  doit se dérouler un concert dans le cadre des Jeud’his de Guingamp, le trio Carabali doit faire danser les saints et les diverses gargouilles  aux rythmes de la salsa, du son , de la rumba , de la  cumbia, et de la  guaracha.

Pour ne pas poser tes fesses dans un gazon jalonné d'étrons canins, tu optes pour une position assise sur une borne cylindrique, située à une quinzaine de mètres du plancher en bois, servant de scène improvisée.

18:00, annonçait le programme, il en est des concerts organisés par la mairie comme des représentations données dans un café, l'horaire est une notion floue.

18:10', du mouvement, trois individus prennent place sur les planches: le trio Carabali, qui n'est pas originaire d'une forêt tropicale du côté de Puerto-Rico, mais qui est basé à Rennes.

Line-up: Edilberto Vega Alvarez ( Santiago de Cuba, membre du combo Cadencia Perfecta)  // chant lead, basse , Benjamin Coum ( Brest, actif au sein de Rumbayazz et de son propre jazz  trio )  // piano, basse et choeurs, Tobie Koppe ( Son Cuero, Titi Robin, Azucar....)  // percussions ( congas, cajon)  et choeurs. 

C'est parti pour une heure de jazz latino qui débute par la plage ' El solar de Bebo', de Bebo Valdes ( le père de Chucho Valdes), un midtempo chatoyant  qui ne doit pas énerver les anges, ni  les pigeons nichant dans les tours de l'édifice religieux.

Le groove ondulant inspire une locale qui entame une danse, qu'elle imagine souple, mais qui ressemble plus à un cours de zumba pour potiches de gauche.

Aucune chance de la voir un jour comme danseuse dans le célèbre Habana Café,  sauf si elle ingurgite une dizaine de Cuba libre.


Place au son et au traditionnel ' El Manisero' chanté par Edilberto, un as à la basse, Benjamin se paye une digression digne de Ruben Gonzalez, Tobie, l'homme aux mains magiques, imprime un rythme soutenu, Graciela  Le Guillec  poursuit son numéro de circonvolutions artisanales, tu t'as rapproché du podium, pas pour admirer la madame, mais pour mieux voir les musiciens.
Le changuï 'Pastorita' est chanté à deux voix, la basse est slappée, le piano tourbillonne, les mains souples du conguero tapotent les tambours hauts sans relâche, c'est tellement addictif que deux mioches, convertis, se collent à 25 cm des musiciens en se trémoussant en mesure.
 
Plus lent, la rumba plaintive, 'La Caminadora' peut être étiquetée de  "blues cubain".
On a adapté ' Les feuilles mortes' à la sauce épicée. Prévoir du harissa, du paprika, du citron vert et du cumin.
Comme t'en avais marre des cuba libre, t'as opté pour un mojito et écouté Edilberto chanter.
 
Tobie a immédiatement enchaîné sur 'Puerto Padre' de Emiliano Salvador.
 Détail climatique: 28°C en janvier à 33°C en août, si tu comptais y faire du ski, change de destination.
 
La saudade c'est au Cabo Verde, à Cuba on a le ' Lamento Cubana' qui exprime la douleur et le chagrin.
Ce brin de romantisme ne peut nuire, mais voilà que le piano soudain part en rondo, basse et congas le suivent.
Après cette accélération brusque, le trio reprend le thème initial qui s'achève sereinement.
 
' Maria Cervantes' ignore tout de Sancho Panza, par contre c'était une pianiste et chanteuse douée, Noro Morales lui a consacré une chanson.
Un insouciant a invité ta madame à valser en mode mambo, c'est sûr, certaines personnes aiment le risque!
Finalement, il n'y a pas eu de casse, le trio a terminé son voyage, Guingamp s'est procuré des cartes postales souvenir car il n'y avait pas de CD's.
On a applaudi, longtemps, à la performance et pris la direction de la place du Vally pour récupérer le véhicule pollueur.
 
A hauteur du 'P'tit Bonheur', on a entendu de la musique, un duo jouait 'Mamy Blue', c'était fameux, on a pris place à côté de la terrasse qui affichait complet, on a décidé de rester pour la suite du concert!