The Schedules – Rescheduled (EP)
michel
self-released
Schedules, t'aimes pas ce terme, il te rappelle trop l'époque où t'officiais comme prof, et qu'un connard, responsable des horaires te flanquait le lundi une première heure de cours à 8h, une seconde à 12:45 et une dernière à 16:25 pour terminer à 17:15 et te retrouver dans des bouchons inextricables.
C'était pas mieux les autres jours.
Tu pouvais pas coucher avec lui pour bonifier le planning de la semaine, t'aimais pas son eau de toilette!
Parenthèse fermée, The Schedules est une jeune formation issue du Limbourg néerlandais, in de streek van Sittard, qui a sorti récemment un EP après une séquence de crowdfunding, ils l'ont baptisé ' Rescheduled'.
Si à l'origine le groupe jouait essentiellement des covers, les cinq titres repris sur la rondelle sont des compositions originales.
Bezetting (= line-up)
Raffaele – vocals - guitar
Vince – Guitar
Les – Guitar - vocals
Mika – Bass
Joep – Drums
Tracklist:
01. Altar Of Rock
02. Black Butterfly
03. Paranoia
04. I Can’t Safe Myself From Me
05. Going Home
Artwork original, un agenda sur lesquels les titres des morceaux occupent chacun un jour de la semaine, mais comme le calendrier a été refaçonné, ils sont tous abrogés par une croix, en lettres rouges The Schedules se lit en haut et rescheduled en bas!
Et le curé a élevé le calice et l'hostie au dessus de l'autel, pas n'importe quel autel, un ' altar of rock' !
Et vlà t'il pas que ces jeunes mécréants nous balancent un bon vieux rock, comme ceux que pondaient Dave Edmunds, les Yachts, The Motors et autres bands de la mouvance pub rock. Avec une larme au coin de l'oeil, tu repenses à l'épopée Stiff Records. Où sont passés Wreckless Eric, Jona Lewie, Ian Gomm ou Tenpole Tudor?
C'est décidé tu retournes à l'église, si on passe ce genre de rock à l'entracte!
Changement de cap avec 'Black Butterfly' , un morceau écrit pour Antonio Banderas.
Plus question de pub rock, mais de blues dans la veine Rory Gallagher ou Gary Moore.
Voix idoine, jeu de guitare racé et rythmique judicieuse, pas besoin de synthé ou de brol électronique, de l'authentique, le retour aux sources et c'est tout!
Ne va pas croire ceux qui associent le papillon noir à un présage de mort, le blues est bien vivant!
Pour Eschyle, voici le ( très) nerveux ' Paranoia', un mix de rock, de grunge et d'éléments psychédéliques, car l'ombre de Jim Morrison plane dans les intonations du lead singer tandis que les guitares acérées viennent vicieusement zébrer ton cerveau.
Moins doom que le fameux ' Paranoid' de Black Sabbath, mais tout aussi efficace!
Avec 'I Can’t Safe Myself From Me', The Schedules nous balancent un slowblues psychologique aux relents Peter Green pas désagréables.
Pendant plus de sept minutes, le zanger se lamente, les guitares brodent, la basse assurant le tempo avec Joep en support métronomique.
Un blues aussi éloquent que 'The Bluest Blues' d'Alvin Lee.
On parlait d'Alvin Lee , un hasard, mais nos Néerlandais clôturent l'exercice avec' Going Home' et forcément, tu revois Ten Years After électrisant Woodstock avec un furieux ' I'm going home'.
C'est sur un roulement de batterie sauvage que démarre le 'Going Home' des Schedules, les guitares embrayent méchamment et la voix aux accents Mick Jagger vient étayer le propos.
Salement catchy ce rock qui met un terme à un premier EP prometteur.