The Prehistorics @ Le Barbe, Plouha, le 7 septembre 2022
michel
Faut-il remonter jusqu'au Miocène pour retrouver les premières traces de l'homme, certains évoquent la province de Yunnan en Chine, d'autres l'Afrique. N'ayant que très peu de connaissances en paléontologie, on veut bien croire que les premiers humains, préhistoriques, viennent d'Australie!
Ces Prehistorics occupaient donc la Nouvelle-Galles du Sud bien avant l'arrivée de James Cook, déjà ils pratiquaient un garage rock teinté de punk à une époque où la petite Mia Rodriguez n'était pas encore arrivée au monde.
Ces rudes Australiens, menés par Brendan Sequeira, viennent d'entamer une tournée française, qui a démarré au Barbe à Plouha et doit se poursuivre jusqu'au 24 septembre.
A l'origine dans le line-up des hommes primitifs, tu retrouvais les frangins Brendan et Jonathan Sequeira et quelques autres primates des cavernes ayant des aptitudes musicales.
Comme, entre deux sessions, ils se tapaient dessus à l'aide de gourdins ou d'épieux , très vite cette première mouture du groupe se fond dans la nuit des temps, on connaît peut de vestiges de cette époque, si ce n'est le titre 'What You Need' sur un album hommage aux Sunnyboys ( 2005).
Renaissance en 2008, avec un line-up modifié, puis des hauts, des bas, des départs, des arrivées, Brendan épouse une belle française , Nathalie Ribiere, ce qui explique les nombreux passages des Aussies dans l'ancienne Gaule Celtique, et des disques, cinq au compteur, le dernier paru en pleine pandémie, 'Racket du Jour'.
Il est 19:40, lorsque tu largues ta traction-avant sur la place de l'église du bourg, ce ne sont pas les cloches qui ont attiré ton attention mais bien le barouf en provenance du Barbe.
Les Néandertaliens peaufinent leur balance, sans raffinement, le sonomètre a rendu l'âme avant le début du concert.
A l'intérieur, que des gens bien: cravates, costumes trois pièces, robes chics, et eaux de toilette Guerlain ou Hermès, le haut de gamme!
Le temps de déguster un Sullivans Cove millésimé et les quatre gaillards issus du Down Under investissent la scène.
Brendan Sequeira, foulard rouge retenant sa noire tignasse ( guitar/vocals) , Zach Rembrandt ( bass, backings), Luke Dirckze,
, ( drums, backings ) et en guest, à la lead guitar, une légende:Hand Of Law' de Radio Birdman, un hymne punk indémodable.
Ils reviennent vers leur dernier méfait et proposent le bien -nommé 'Tour de Force' .
Toujours aucune baisse de régime à déplorer, ' Tales from the Underground' secoue tout.
' Already Gone' est fait de flux et de reflux, chaque fois que tu sors la tête de l'eau, une nouvelle déferlante vient te submerger .
Où est la bouée, merde, splirf...
Quoi, splirf?
Rien, ai recraché un poisson!
Après un second Radio Birdman, ' Snake', vient ' La Fleur de la Liberté', une plage légèrement plus calme, renvoyant vers Johnny Thunders.
Christiaan Barnard.
Héphaïstos et on arrive au terme du trip avec le fumant 'Subterranean Nightmare' pendant lequel Luke la main froide tabasse rudement tout ce qui l'entoure.
Comme Brendan n'avait pas prévenu les clients qu'il s'agissait de la dernière salve, tous se regardent d'un air interloqué, en se posant la question légitime: c'est fini?
Zach; shall we do one more?
Bête question, of course, et fissa.
Gimme a beer et on vous balance une dernière pépite, la setlist annonçait 'Field of Mines', ils ont peut-être repris ' Trembling Heart'.
Cette fois-ci le chargeur est vide, ite missa est, chers fidèles, rentrez sagement chez vous !
Deo gratias!