jeudi 31 mai 2018

Porno Wolves- La Machine - Place Saint-Géry - Bruxelles, le 30 mai 2018

 Porno Wolves- La Machine - Place Saint-Géry - Bruxelles, le 30 mai 2018

Peu avant 21h Place Saint-Géry, toutes les terrasses sont bondées, les garçons et serveuses triment dur pour contenter une clientèle qui dédaigne grogs ou infusions pour écluser, à grande échelle, des Cuba Libre, Blue Lagoon, Bloody Mary, Mojito, Pina Colada, Liquid Cocaine, Wyborowa, Four Roses, Chivas, Beefeater, trappistes, ambrées, blanches, brunes, fruitées, des bulles ou des softs...
Indoor, on peut compter les consommateurs sur les doigts d'une main.

T'as pas attendu des plombes avant de voir atterrir une bête pils sur le comptoir où tu as trouvé un siège accueillant, tu sais pertinemment que l'heure indiquée par La Machine ( 21h) pour le début du concert des Porno Wolves  n'est qu'une illusion, t'as eu le temps de voir trois pintes défiler avant  l'installation sur scène de Ryan Bachman ( vocals, guitar) , Anthony Gore ( drums) , Tim Barbeau ( lead guitar) et Andy Battcher ( bass) .
Tu ne leur as pas demandé où ils ont déniché leur patronyme aberrant, t'as recommandé du houblon pour assister à un show basé sur ' Renegades' un second album studio ayant vu le jour en 2017.
Un groupe qui entame son set par ' Catfish blues' fait preuve de bon goût.
Tu connais la version de Muddy Waters et celle d'Hendrix, c'est à la dernière que tu peux  songer.
Ryan, un mec dont le timbre se rapproche de celui de Robert Plant, manie la slide pour la suivante, 'Young Moon Rising', un blues rock saignant comme seuls les Ricains savent le confectionner ( les petits gars sont originaires de Minneapolis).
Dites, les gens, we won't bite, come closer, please!
Si tu aimes 'Roadhouse blues' des Doors tu vas adorer 'Tel Aviv' des Porno Wolves.
Pas besoin de dessin, ça cogne dur et les riffs de guitare déchirent, bien sûr, il n'y a pas de Ray Manzarek et les nanas en 1968 préféraient, à coup sûr le look, de Jim Morrison  mais en 2018, les louveteaux en jettent.
This is a funky song, prédit Tim, alors que 'Sea Beast' a tout du downtempo bluesy.
Brussels, are you still with us?
Yeah.
This is 'Riddles in the dark' , une plage énervée rappelant à la fois le Zep ou Wolfmother, il y a pire comme comparaisons!
Qui parlait de la bande à Page/Plant?
Le combo embraye sur 'Ten Years Gone' , extrait de 'Physical Graffiti'.
Quelques consignes émanent du responsable à la table, faut baisser le volume, les petits gars, on dépasse joyeusement les 90 décibels.
Pas que ça les amuse des masses, ils obtempèrent pourtant.
Le gluant 'Swamp stomp'  ressuscite Humble Pie.
Nouvel avertissement du bougre se promenant avec un sonomètre, il est destiné au brave Anthony, pas vraiment gore, cogne moins fort, petit!
Le batteur fait semblant d'avoir compris ce qui ne l'empêche pas d'annoncer le rush final d'une frappe lourde.
Pour mettre un terme à la première mi-temps le groupe reprend 'The Chain' de Fleetwood Mac en mode vitaminé.

A short break!
Ils  engagent le dernier round  par le nonchalant  'Bad Man' démarrant tout en douceur pour permettre la mise en évidence des guitares .
Après ce downtempo allongé, le band revient au blues rock énergique, pimenté d'ingrédients psychédéliques, on n'a retrouvé aucune trace des suivantes:  '... it's gone' n'apparaît ni sur un de leurs deux albums, ni sur le live ' Young Moon Rising', ensuite, Ryan émet this is our last song, avant d'attaquer ' Moon and the stars' puis  de se raviser et de proposer ' When I die', un dernier blues rock incisif ,doté d'un  final épique, un titre lorgnant vers le boogie.

Tu dis, Liesbeth?
Ik ga hun laatste album meteen kopen, die gasten zijn steengoed!

Leur tournée européenne passe ce soir par le Kinky Star ( Gent).