Festival Art Rock ( Grande Scène) avec HollySiz et Jake Bugg + Seun Kuti and guests - Saint-Brieuc le 20 mai 2018
Le programme du jour sur la Grande Scène prévoit: Petit Biscuit / OrelSan / Jake Bugg / Seun Anikulapo Kuti + Guests / HollySiz.
Tu as opté pour HollySiz et Jake Bugg!
C'est à 18h que la fille de Jean-Pierre Cassel, demi-soeur de Vincent Cassel, Cécile Cassel, alias HollySiz, est attendue sur le podium.
La blonde incendiaire , oui elle a un petit côté Deborah Harry ( jeune), peut montrer une belle carte de visite en tant que comédienne, comme musicienne elle affiche deux albums, le dernier 'Rather Than Talking' date de janvier dernier.
En 2014, un pas encore Brexité, à l'époque, la voit en concert à Londres, il écrit "A fun show which left me with one conclusion… I really need to go to a few gigs in France, they know how to party! Trés Bon." les anglais et les accents!
Ouest France: " HollySiz, alias Cécile Cassel, a ouvert avec beaucoup de vitamine l'ultime soirée d'Art Rock 2018."
La Belgique: I fell in love with HollySiz!
Début du show, Cécile, de blanc nippée, un sweat à capuche cachant ses blondes mèches, attend telle une statue de sel, le groupe, sans doute: Julie Gomel aux claviers et choeurs/ Vincent Lechevallier à la batterie/Alexandre Maillard à la guitare et Pierre Louis Basset à la basse ( ne dis, rien, Milou!), a attaqué 'Unlimited', un missile pop vitaminé, qui décolle vraiment quand la nana entame son chant.
C'est sûr personne ne va se faire chier à ce concert.
Le training disparaît, le rock rageur ' OK' nous tombe dessus, après les salutations et remerciements d'usage, la basse pompe à fond et envoie le plus ancien 'Tricky Game'.
Elle se démène sérieusement, la petite Cécile.
Tu dis, chère enfant?
Call me 'Fox' in California, et le renard entame une séance de fitness à rendre jalouse Jane Fonda.
'Love is a temple' est précédé d'un message humaniste et comme le leitmotiv du festival est let's dance, je vous invite à le faire sur 'Best enemy' poussé par une profusion de percussions, après un salut militaire destiné au soldat inconnu, la marche furieuse reprend de plus belle.
En Bretagne, la marées vous connaissez, voici la tempête 'Hightide'.
L'orientalisant 'Karma', au phrasé déchiqueté, puis l'explosif ' Roll the dice' ( jump St-Brieuc, jump) nous confortent dans notre première impression, HollySiz sera bientôt tête d'affiche des grands festivals.
Vous avez sauté, chantez maintenant, je veux voir un wall of love pendant ' Come back to me'.
Tu dis, Léopold?
C'est l'amour!
La suivante est ma chanson porte-bonheur, c'est en traversant la foule sur les épaules de Gérard que Mademoiselle chante 'Come back to me' avant de terminer ce set énergique par le punky 'Hangover'.
..I just wanna kill my liver..., elle a la foi, c'est sûr!
Au pas de course vers la Scène B pour Concrete Knives ( see next chapter).
Retour sur la Grande Scène pour les 20' dernières minutes de Seun Anikulapo Kuti + Guests.
Après t'être rapproché du podium, tu t'es mis à compter les exécutants, musiciens, choristes/danseuses, il y en avait treize, un quatorzième, un joueur de basket ou un rugbyman, suis pas sûr, est venu les rejoindre pour le morceau suivant.
Cette incroyable tribu, dont certains ont fait partie du groupe ( Egypt 80) du géniteur de Seun, la légende Fela Kuti, échafaude un afro jazz coloré et visuel, ton regard est d'emblée attiré par les sculpturales et peinturlurées Joy Opara (choeurs et danse), Iyabo Adeniran (choeurs et danse), des filles à faire damner un saint, de l'autre côté de la scène, le vétéran Okon Lyamba secoue son shekere en riant.
A l'arrière, les cuivres s'agitent, face à eux, deux guitaristes et une basse, sans doute Kunle Justice (basse) et David Obanyedo (guitare), Oluwagbemiga Alade (guitare), un batteur et un percussionniste au conga géant, Seun chantant son couplet militant ' Struggle sounds' .
Entrain, sensualité, ferveur, ça remue beaucoup sur l'estrade et en bas, dans la fosse.
Le colosse sort de coulisses pour entamer un rap nerveux, il jouera du sax sur la suivante.
Cet Afrobeat, servi bouillant, aura fait monter le mercure de plusieurs degrés et si le thermomètre n'indiquait pas 50° comme à proximité des frontières du Niger, on s'en rapprochait dangereusement.
Le 25 mai au Cargö à Caen!
En avril Jake Bugg terminait un solo acoustic tour, ce soir il est accompagné par un band pour interpréter quelques titres de son dernier né "Hearts That Strain" et d'autres morceaux.
Les musiciens?
On avance Tom Robertson à la basse, Jack Atherton aux drums et Michael Patrick, keyboards!
Jake est du style gamin gâté, un brin boudeur et peu expansif, ce qui n'enlève rien à la qualité de son jeu, ni de ses compositions, seul hic, il effectue son boulot comme un employé qui attend cinq heures pour aller écluser quelques pintes au pub du coin.
Il débute à l'acoustique par quatre titres , un extrait du premier album 'Two fingers' ( He makes a cigarette look like the coolest thing in the world., disait un gars ayant vu le clip), le country 'Me and you' , la ballade au chant nasal, 'Simple as this', et enfin ' Bigger lover', elles nous prouvent toutes que cet adepte du soft rock est de la trempe de James Taylor ou Jackson Browne et qu'il se fiche pas mal des modes.
Le premier titre électrique sera la ballade 'How soon the dawn' , tout baigne, si ce n'est qu'une gamine devant toi en se dandinant t'envoie à chaque mouvement son sac à dos dans l'abdomen.
La peste aux connards venant assister aux concerts, un sac énorme accroché au dos, non seulement ils occupent deux places, mais ce machin encombrant devient un instrument de combat lorsque ces individus se mettent à sautiller dans tous les sens.
Le premier rock a pour nom 'Taste it' , il est suivi par le tout aussi tranchant, 'Kingpin'.
Le country rock "There’s A Beast And We All Feed It" évoque un Bob Dylan électrique, il est suivi par la romance 'Waiting' qu'il chante avec Noah Cyrus, soeur de, sur l'album.
Tu veux un slow qui tue, tu demandes au deejay de passer 'Waiting'.
Retour au rock avec 'Messed up kids',un extrait de 'Shangri La', l'amorce rugueuse de 'Slumville sunrise' annonce un nouveau titre nerveux.
Un roadie lui tend l'acoustique, il fait la moue, j'en veux pas, ramasse sa bière, le gobelet est vide, de rage, il le jette au sol, ses copains s'étaient tirés, ils reviennent pour jouer 'In The Event Of My Demise', un downtempo présentant de vagues relents Beatles.
' Burn alone' précède 'Simple pleasures', il a failli sourire car on lui a refilé une bière, l'intro lyrique fait place à un rock en mode laidback.
Saint-Brieuc, merci d'être passés, il reste deux titres, 'Seen it all' et le country rock percutant ' Lightning bolt'.
Il a vidé son verre et s'est tiré.
Ton programme ne prévoyait ni Orelsan qui a choqué un élu départemental, ni Petit Biscuit, t'as décidé de saluer ton épouse avant minuit, tu as pris la direction de la sortie, pas une mince affaire..
D'après Moïse la traversée de la Mer Rouge était plus simple que de fendre la foule qui se pressait pour voir Aurélien Cotentin de près.
A l'heure du bilan on tire son chapeau à l'organisation du festival, à la Sécu ( des gens aimables et compétents), à Monsieur Météo et à Ephélide!