samedi 5 mai 2018

Cissy Street / Festival Jazz ô Chateau - Centre des congrès à Saint-Quay-Portrieux le 4 mai 2018

Cissy Street / Festival Jazz ô Chateau - Centre des congrès à Saint-Quay-Portrieux le 4 mai 2018

Après le préambule du premier mai ( The Little Messengers aux Viviers  de Saint - Marc), le festival Jazz ô Chateau n°4 démarre officiellement avec un concert, gratuit, de Cissy Street au Centre des congrès à Saint-Quay-Portrieux!
L'heure du coup d'envoi est ténébreuse, 19h30' disait  l'annonce web ,la brochure indiquait 20h, le facebook du groupe 20:30'.
Nous penchons pour ce dernier pointage.
20:35, une partie du public achève de dîner et pépie  sans éprouver de gêne, le groupe tient un ultime conciliabule, Denoual  glisse à sa compagne ... sont pas pressés, les sissies..;. il ignore, tout comme nous, que le retard est dû à l'absence du Maire pas encore revenu d'une inauguration à La Roche-Jagu. Dur, dur, la vie de politicien lorsqu'on cumule les fonctions de Maire et de Vice-président du Conseil Départemental..
Il est 20:45', le comité organisateur place son speech d'accueil, avant de céder le micro  au premier citoyen de Saint-Quay qui la joue concise.

Cissy Street, de Lyon, en piste!
Ils sont cinq:  Francis Larue : guitare, compositions/Vincent Périer : saxophone//Yacha Berdah : trompette, claviers/Etienne Kermarc : basse et Hugo Crost : batterie.
Ils ont sorti l'album 'Cissy Street' en 2017, un second ouvrage est en gestation, le concert de ce soir reprend des plages des deux opuscules.
In ne faudra pas plus de 66 secondes à l'audience pour comprendre que la soirée sera chaude, la guitare amorce un premier jazz fusion, funky et gluant en diable, quoi de plus normal, puisque Francis Street avoue que 'Jabo and Clyde' étaient les deux fameux batteurs de James Brown,  nous versons d'ailleurs une larme en nous souvenant que  John "Jabo" Starks est décédé en début de semaine.
La trompette passe derrière les touches pour ébaucher une seconde plage, mixant jazz rock volcanique  et éléments soul poisseux, un peu à la manière de Laurent Doumont dans le plat pays.
Titre?
'Untittled' jusqu'ici!
'Yemanja' une divinité aquatique au Brésil est venue saluer la Bretagne, du coup la température monte d'un cran, le petit Francis nous la joue Pat Metheny, ça chauffe, Marcel!
' A 3' prend des couleurs rock, non, ne va pas t'imaginer entendre du Gene Vincent, pense plutôt à Chicago, encore Transit Authority à l'époque, ou Blood, Sweat and Tears.
Virage downtempo, dominé par une trompette miel du Rhône-Alpes,  avec 'Blind blue' destiné aux daltoniens.
'Educ pop', qui termine la première mi-temps,  plaira aux amateurs de Kenny G, David Sanborn ou Roy Hargrove , mais aussi à ceux qui ne jurent que par Larry Coryell ou Al Di Meolia.

Une bière svp, on la boira sur la plage!

Reprise ondulée avec ' L'Hérétique', flirtant avec l'afro-cubain, Weather Report ou Return Forever, la wah wah et le sax se livrant un duel à couteaux tirés avant la reprise du thème et une échappée de la trompette.
Dis-nous, Francis?
L'hérétique, c'était le canot de sauvetage d'Alain Bombard...
Super, mec, le boa de tante Alise s'appelait Pipette!
La guitare introduisant 'Blamour' sonnait 'Round Midnight', c'est marrant car Monk jouait du piano, après on y a entendu de vagues échos de Michel Legrand, puis le sax nous a envoyé l'image de Gato Barbieri.
Et Mireille Mathieu, elle n'était pas là?
Si, aux toilettes, elle remplaçait Madame Pipi, sinon, ce truc était du style ballade hyper collante à écouter aux petites heures, en robe de chambre, un verre de Bourbon traînant à côté de l'électrophone, demande à ton grand-père ce que c'est, deux de tes phalanges caressant le chat qui s'évertue à faire ses griffes dans le canapé acheté à crédit, madame va encore hurler demain, à l'aube ( c à d à 10h).
Rythme soutenu pour le funk ' Shake', Yacha place un discours impétueux, le sax s'occupe de l'orgue, le chef s'amuse avec ses pédales, la rythmique assure sans gimmicks et sans failles, Etienne et Hugo ont reçu la permission de minuit, pas question de rester sur le bitume, direction les chemins de traverse, cette plage avoisinant les douze minutes est dédiée à Maceo Parker!
'Another world',  évoquant encore et toujours les  glorieuses seventies, est saboté par l'éclairagiste qui nous plonge dans l'obscurité, même sans réverbères, Cissy Street poursuit son trip sans perdre le fil.
Tu dis, Ariane?
Crétin, je me nomme Pénélope!
' La tour du pouvoir' est un hommage à Tower of Power et ' Groovement malade', vicieusement noir, clôture une prestation bouillonnante, ponctuée par un bis réclamé par l'assistance debout!
'Jiajia’s funk' voit tous les gens valides du coin entamer une danse réprouvée par les courtisans du Roi Soleil.

Demain, Cissy Street se produit sur la grande scène du festival