Rock For Life II - Cité Culture / Cité Modèle - Laeken, le 11 novembre 2016 ( part two)
Un passage au bar avant la suite du marathon!
Z
Zorglub? Costa-Gravas? Zorro? Une revue féminine? Les douze coups de midi? Un fabricant de kayaks?
Nico, dis -nous!
Le Z-Band, couvé par le batteur de Fred and the Healers, n'a pas encore terminé le premier cycle de l'enseignement fondamental, mais déjà l'inspecteur cantonal voit en ce brillant élève un des futurs grands du rock wallon
Z ce sont: le petit Morgan Tuizir, guitares et backings/ Mich Vrydag à la basse./ l'expressif Matthieu ' Mr Woody' Van Dyck, au chant et Jerry Delmotte, alias Jay, à la batterie.
Trace discographique: un single, deux titres!
Ils démarrent en trombe par ' I got a mission' , le groupe a de la bouteille et le plus jeune, Mr Woody ,en veut, sa gestuelle et son chant interpellent.
Sophie, une nénette pas mal roulée, souffle à sa cousine, il est cool avec son froc blanc!
' Diamonds in the rough' joue la carte funk pop, tu te trouves à la croisée des Peppers et de INXS, manifestement, la potion plaît.
Seconde sortie publique pour 'Into the wild' dominé par une wah wah fébrile, Tarzan se tape une descente dans la jungle, salue Jane, puis attaque 'Sweet fruit'.
Moins tragique que le 'Stange fruit' de Billie holiday, mais plus musclé.
'Right here, right now' et ' War Machine' présentent un fond bluesy/ doom qui ravit les fans de Black Sabbath.
' No loose behaviour' et le bouge-fesses 'Mozzarella' , la préférée du pizzaiolo du coin, terminent ce show convaincant et épicé.
Le 9 décembre à l'Espace Culturel de Nethen!
Black Mirrors.
On le pressentait depuis pas mal de temps, Black Mirrors n'allait pas rester confiné à la scène Wallonie- Bruxelles, la Flandre devait succomber et tous ceux qui étaient au Desertfest le confirmeront, Black Mirrors c'est de la dynamite en die zangeres zal harten breken.
Marcella, c'est mon Amérique, à moi, aurait dit Jacques Brel, elle allie les talents de Janis Joplin , Grace Slick et Mariska Veres, étale un jeu de scène félin combiné à une voix pouvant passer du rocailleux au passionné ou à la douceur sans forcer.
Les garçons qui l'accompagnent (
Pierre Lateur: Guitar
/Gino Caponi: Bass/
Nicolas Scalliet: Drums) abattant également un boulot exemplaire, il n'est pas étonnant que tout Laeken ait craqué face à la prestation de Black Mirrors.
Ils ouvrent avec le blues rock ' Shoes for booze'.
Il faut attendre la fin de la bouteille pour voir Marcella lâcher tous les démons.
' Funky Queen', excellente manière de décrire la guerrière, précède un de leurs morceaux de bravoure, 'The mess' , du Led Zep féminin.
' Control' est plus récent, ici aussi les meilleurs groupes des seventies réapparaissent sur l'écran: Humble Pie, Edgar Broughton Band, Budgie, Babe Ruth... tout comme pour le voodoo blues 'Till the land wind blows'
Laeken, une reprise?
La claque magistrale de la soirée: 'Hear my train a comin' ' d'Hendrix.
Une version époustouflante !
' Make the same old day' a été travaillé avec l'élément féminin de Moaning Cities que vous entendrez plus tard et c'est avec le brûlant ' Burning warriors' que s'achève ce concert qui a marqué les esprits.
My Diligence.
Selon nous, une petite erreur de programmation, les Bruxellois auraient dû passer avant Black Mirrors ou après Moaning Cities.
John Sailor,
François Peeters
et Gabriel Marlier n'étaient pas vraiment enchantés de se produire devant une vingtaine de ploucs alors qu'ils pouvaient admirer un attroupement au bar.
Depuis que tu les as croisé au DNA, en 2014, ils ont perdu David Duré et se produisent désormais sans bassiste.
Sinon, le menu proposé ne s'est pas édulcoré, du stoner rock lourd et sans concessions, aux agréables essences At The Drive In.
Un instrumental percutant tient lieu d'intro, il est suivi par 'From light till black', sur scène c'est plus que dark, Manu râle encore!
'Electric Woman', sans Dop Massacre et Willy Willy, c'est moins drôle, mais ça fait toujours très mal.
On nous invite à monter dans la fusée pour une visite guidée sur la lune, on a laissé Milou à terre et la Castafiore ausi.
Là-haut, ils se souviennent de notre passage en diligence et ont décidé de fermer les frontières: non, aux migrants!
'Hurricane' pas besoin de dessin, les dégâts sont considérables!
La playlist mentionne encore ' Free vacation' , 'Long time hero', 'Vendetta' et ' Villa Franka' , des barcarolles mélodieuses que tu n'entendras pas Tino Rossi chanter.
Au Zik-Zak en décembre, Annick a craqué pour les tatouages du marin!
Moaning Cities
Avec Black Mirrors, un second fleuron de la scène nationale, non seulement les Saint-Gillois sont fort prisés en Flandre, mais ils se sont tapés récemment une tournée allemande ayant frappé les esprits teutons.
Le successeur de 'Pathways through the Sail', 'D Klein' ( un clin d'oeil à Vaya Con Dios?), vient de sortir, le quartet avait prévenu que les nouvelles plages risquaient d'être moins planantes et plus rock, après le concert donné à Laeken, l' avertissement s'est révélé exact.
Les filles, Juliette Meunier à la basse, claviers, seconde voix et Mélissa Morales à la batterie, et les garçons, Valérian Meunier au chant et guitare et le barefoot derviche tourneur, Tim Sinagra, au sitar, guitares, basse, claviers se produisent sans setlist, elle est ancrée dans nos neurones, confie Tim.
Une basse dominante drape le titre inaugural, pas sûr que ce soit l'hymne consacré au festival lessinois ' Roots and Roses', la suivante ' Vertigo Rising', aux inflexions Doors prononcées, transporte l'auditeur loin, très loin, de la cité sordide pour le guider vers des contrées moins polluées où il a le loisir de s'adonner à la méditation en contemplant les nuages tout en adoptant la position du yogi, longue barbe facultative!
C'est toujours avec la clique de Jim Morrison en toile de fond que le public secoue tête, agite bras et crée des volutes avec les mains en entendant les pièces suivantes, un duel de guitares furieux, après une amorce aérienne, ennoblit la première ( 'Sex sells'?), la seconde, à deux voix s'avère encore plus violente.
Puis vient ' Easter' et ses sonorités de sitar Katmandu, l'album 'The Piper at the Gates of Dawn' du Floyd s'impose à ton cerveau fatigué, les voix flottantes accentuent la touche psychédélique.
Un grand moment!
Après une plage électrique et agitée, Moaning Cities reverse dans l'extatique avec une composition lancinante au final des plus fiévreux ( 'Expected'?) .
Groove lancinant et voix obsédantes, guitares explosives et fuzzy à souhait, le dernier fait d'armes ( 'Drag'?) nous laisse K O pour le compte.
Moaning Cities, un groupe à placer haut sur l'échelle du renouveau psychédélique, ils sont en droit de côtoyer les Black Angels, Black Mountain, Tame Impala, Dead Meadow, Lola Colt ou BRMC.
Il est minuit trente, une dernière bière avec quelques potes avant le retour au bercail, tu rates le concert de Coverballs, par contre tu peux te taper une longue séance de grattage de pare-brise, l'hiver est là!