mardi 1 novembre 2016

Valkø - Slow Pilot ( solo) à la Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 30 octobre 2016.

Valkø - Slow Pilot ( solo) à la Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 30 octobre 2016.

Six ans de pénitence, c'est long, c'est le laps de temps qu'il aura fallu à Séverine Cayron pour refaire surface.
Pour de sombres histoires de copyright, elle doit abandonner le nom d'Auryn ( choisi, en 2009,  par un boy band espagnol,  ayant failli participer à l'Eurovision en 2011), alors que bien avant tu l'as connue, et vue en concert, sous l'appellation Auryn and the Nightingales.
C'est du passé, Auryn n'est plus, voici Valkø, apparenté étymologiquement à valkoinen, blanc en suomi, ce soir elle a invité les amis, fans et kisskissbankbankers à la release party de son premier EP au Bota.
Du beau monde dans la salle, on a reconnu pas mal de collègues de la jeune maman: Samir Barris, Helena Coppejans ( Scalpel Paillettes), Nicola Testa, Reena Riot, e.a.....

Elle a porté son choix sur Pieter Peirsman, le chanteur de Slow Pilot, pour servir de support!
Pieter, een van de beste singer-songwriter van Vlaanderen, est nom seulement le leader de Slow Pilot, mais également une des voix de la dernière mouture de Hooverphonic.
Le trac, il ignore, il a déjà foulé les plus grandes scènes du royaume et des pays voisins.
Le premier album du chauffeur apathique doit sortir dans un avenir proche, Pieter nous offrira des versions dénudées de quelques plages.
Il débute derrière l'immense Steinway destiné à Valkø, nous confie qu'il n'est pas Chopin, et attaque un titre nous rappelant le piano rock de Billy Joel, le timbre est  proche de Jeff Buckley ou de Thom Yorke.
Puis il  ramasse une de ses trois guitares et propose le tendre ' Little boy', crooné à la Scott Walker.
Le programme prévoit une chanson d'amour, chantée d'une voix claire et posée, ensuite une plage qu'il joue pour la première fois en solitaire, le mouvementé ' Anyone' dont le public, conquis,  reprend le refrain.
Le slowtempo ' Hard to love' traite des relations pas toujours évidentes entre un père et son fils.
' Dance the night away' a pas mal marché en Flandre, car, vous l'avez peut-être remarqué, ik ben een Vlaming!
Il ne manque ni d'humour, ni de sens de la communication, ni de charisme, Pii Pii, le public l'a à la bonne et applaudit chaleureusement le mélodieux sifflement achevant cette chouette mélodie.
' The lonely ones' maintient le cap et personne n'a  réclamé lorsque, en souriant, Pieter a demandé si quelqu'un voyait un inconvénient à ce qu'il en joue encore une, ' Die, motherfucker die' n'est pas adressé au bourgmestre de Bruxelles mais à une de ses ex ( pas du maïeur).
Tu dis, Françoise?
Il est sympa et il chante bien!
Elles sont nombreuses à partager ton avis, très chère!

 Valkø
' Winter Hopes' de Auryn sortait en 2010, la jolie bruxelloise multiplie les concerts, et après, le  silence!
Elle chôme, s'est retirée dans un couvent,  se cache du fisc...?
On sait qu'elle a quitté Bruxelles pour la Ville Lumière  et qu'elle est devenue comédienne de doublage ( elle a lu  le livre audio 'Cinquante nuances de grey', notamment ), mais Valkø  signifie son véritable retour sur scène, et ce soir,  face à tous ses amis, Séverine se présentait émue comme une jeune communiante.
Pour ce grand retour, elle a choisi de s'entourer d' une équipe de premier choix, Benoit Leseure au violon, il remplace Margaret Hermant, indisponible/ le fidèle Nicholas Yates à la contrebasse et l'immense Simon Lenski de DAAU au violoncelle, elle se charge du piano et des parties vocales.
Un silence imposant s'installe, le violoncelle amorce, bientôt suivi par les autres cordes, quelques notes de piano, une voix grave,  ' The grace of peace' débute.
Finies les nuances féériques de l'époque Auryn, l'univers de Valkø semble plus sombre, plus mélancolique, il s'approche  d'un esthétisme byronien.
Nouveau blanc, des sourires, une hésitation, des confidences, l'émotion est palpable, Séverine décide de dédier le concert à tous les enfants n'ayant pas eu la chance de naître au bon endroit, elle invite Pieter de Slow Pilot à la rejoindre, la formation entame ' A neverending story' datant de l'époque Auryn.
Un duo magique sur fond symphonique somptueux.
Des frissons parcourent ton échine.
Les élans romantiques de ' Between you and me'  frappent les esprits, lorsqu'elle s'apitoie ...my flesh is burning... tu as envie de lui tendre une couverture!
Elle enchaîne sur une valse ' Back through the maze' , le fantôme de Marlene Dietrich plane dans les airs, Bruxelles en a le souffle coupé.
Vous avez droit à une première ce soir, voici ' Red heart beating'.
 Cette  fois, c'est à Regina Spektor que tu penses!
Les vocalises ténébreuses impressionnent, et que dire de l'extrait du soundtrack de ' Lost Highway' , ' I'm deranged', il dégage une même charge émotionnelle que le chef-d'oeuvre ' I, who have nothing'.
Exit les musiciens, nouvelle  longue séance de remerciements avant de lancer ' Do you still want me' .
Nicholas la rejoint, il a déniché un ukulele en coulisses, le duo propose  'Autumn Sunday afternoon', l'automne n'est pas la saison la plus rayonnante!
Voilà Benoît, en trio, ils interprètent leur version de 'Wayfaring Stranger', un traditionnel que Séverine a appris par le film The Broken Circle Breakdown.
Puis vient Simon, dont elle était fan à 15 ans, il était mon idole, chantait Hugues Aufray, ' Winter on a weekend'.
 Halloween signifie déguisement, chez  Valkø le chien s'est habillé en mouton!
Tous les enfants ont peur ...Daddy, why don't you protect me..
Toujours pas de lumière en vue, le désespoir subsiste avec ' Heaven's door', on rappelle Pieter, t'as une plume, goed, ' Letters for a rainy day'.
Il en reste une, amorcée par l'anarchiste qui a lu  Hermann Hesse, le mordant 'This kind of game', dont on recommande le clip.
Applaudissements nourris!

Rappels.
Avec Nicholas, Séverine a abandonné son piano, voici le radieux et léger  ' Today' datant d'il y a six ans, il est suivi par une seconde friandise, 'Not into love' qui nous montre une nouvelle fois tout le chemin parcouru de la mélodie du bonheur à la maturité!
Le mot de la fin avec Pieter, une reprise admirable de 'Lilac Wine' de James Shelton, une merveille qu'on retrouve ( retrouvait) au répertoire de Nina Simone, Jeff Buckley, Elkie Brooks ( five stars) ou Lylac ( Amaury Massion).

File au merch.
This Side Up et Caramel Beurre Salé se congratulent!