Hazel English au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 24 novembre 2016
Fin de tournée et première date en Belgique pour la minuscule et exquise Hazel English!
Lors d'une entrevue accordée à un website, Hazel déclarait "I wouldn’t call myself shy, more reserved I would say. I like to
perform in front of people but I still get nervous. It’s the combination
of the two contradicting feelings, to run away and also to confront the
thing that I’m afraid of, that I find interesting." et pourtant cette jeune personne de 25 ans, on lui en donnait tout au plus 18, paraissait des plus effarouchées dans les caves du Botanique.
Il aura fallu plusieurs morceaux avant qu'elle ne se débarrasse d'une timidité enfantine.
Discographie: 'Never going home', un EP 5 titres, et deux singles.
20h10' - Pas de support, ils sont quatre à se mouvoir entre les piliers du Witloof, Hazel, l'Australienne désormais basée à Oakland, prend place au centre, armée d'une guitare bien trop grande pour ses menues menottes, à l'arrière, un drummer vif-argent, quant au bassiste et au guitariste, ils alternent cordes et touches, disposant tous les deux d'un clavier.
Des noms?
Ask Hazel, elle n'a pas présenté ses copains.
Comme d'habitude tu prends un cliché de la setlist, histoire de ne pas raconter trop de conneries, déjà que 95% du compte-rendu en sont plein, par acquit de conscience tu t'enquiers auprès du batteur, le plus farfelu de la bande, avez-vous tout joué?
Oui, mais les titres inscrits sur la feuille sont bidon, just a private joke, par exemple ' Mother knives' qui entame le set s'appelle en réalité ' Other lives'.
That sucks, man!
T'énerve pas, petit, je transforme le libellé fantaisiste en vrais titres.
C'est gentil, je te paye un godet lors de ton prochain passage au pays de Tintin.
Donc, ' Other lives' engage le gig.
Une voix soyeuse pour un dream pop track au fond musical onctueux et romanesque.
Certains critiques tiennent à comparer Hazel aux Sundays, le rapprochement est loin d'être sot.
' Make it better' , t'avais lu ' Make a sweater' , tu ne la voyais pas tricoter au bord de l'âtre, un chat allongé à ses pieds, s'avère encore plus satiné, frais, insouciant et jeune.
This song is called ' Fix' annonce l'enfant dont la frange te fait penser à une jeune Pénélope Cruz et c'est les Bangles que tu revois à l'écoute de 'It's not real'.
Un gars lui propose une bière.
Non, merci!
Le batteur lève la main.
Monsieur Sans-Gêne traverse la scène pour lui tendre la Jupiler, Hazel se demande où elle a atterri, elle attend que le mec ait repris sa place pour attaquer le single ' Control'.
Next one is a cover, ' Come on let's go' de Broadcast pendant lequel la petite esquisse un mignon pas de danse.
' Birthday' remue davantage et nous prouve que les garçons sont loin d'être des faire-valoir.
' More like you' nous rejoue la pop ensoleillée à la mode d'Oakland, Californie, puis, craintive, Miss English ose avouer que la suivante sera la dernière.
Mais non, crient les garçons en choeur, il en reste deux!
' More like you' est entamé solo par quelques accords timorés avant de s'enflammer, puis elle termine le set par ' I'm fine' , son synthé de Noël, son refrain catchy et son final nerveux.
Un concert plaisant!