dimanche 6 novembre 2016

Stainless - Frau Blücher and The Drünken Horses - Fat Poor Show au Zik-Zak, Ittre, le 5 novembre 2016.

Stainless - Frau Blücher and The Drünken Horses - Fat Poor Show au Zik-Zak, Ittre, le 5 novembre 2016.

Une semaine après une ouverture officielle qui restera dans les annales, la nouvelle salle de concerts du Brabant Wallon, ouverte à l'initiative de trois mousquetaires et d'une madame qui n'a peur de rien, programmait trois groupes au background rock'n'roll, pour couronner le tout, ton ticket d'entrée te donne droit à une consommation à l'oeil.
Quelques jours avant  la date fatidique la dame qui fait hennir les poulains publie sur facebook: les excellents Fat Poor Show s'ajoutent à la fiesta!
L'honneur d'ouvrir le show revient aux Montois bien (re) montés et  arrivés tardivement.
A première vue ils ne fréquentent pas le même salon de coiffure qu 'Elio, ils ont de la gueule et du tempérament.
Line-up possible: le moineau Mike Raybans Stetson Pewaukee Toyo aux vocals/ Christophe Toff Waelkens à la basse/   Frank Truckster à la lead/ Sergeï Ramowski ( nom d'emprunt) seconde guitare et Jeff Red Bull 'je m'en fous mes caisses sont assurées' aux baguettes.
Le soundcheck se déroule sans douleur, à 20:00 pile, le hard beercore rock n' roll metal band ( marque déposée, comme la Cara pils) attaque ' Say my name', du rock aussi musclé que les biceps de Stallone du temps du premier Rambo.
Si ton truc ce sont les enluminures illustrant un manuscrit du 13è siècle, tu oublies, leur devise étant droit au but, comme Gerd Müller, t'es sur mon chemin, je t'écrase!
Bonsoir à tous, il n'a pas ajouté merci d'être venus si nombreux, le tous se chiffrait à 35 têtes de pipe plus une  demi-portion!
Tu te rends compte, il est à peine 20:05 et déjà il se plaint d'une gueule de bois, 'Hangover', il souffre beaucoup mais connaît le remède, s'y remettre aussi tôt et à une cadence combat, Manu, à boire!
Après s'être enquis de notre santé, on fait la connaissance de 'Buddy Loco' , un mec qui se déplace en caterpillar D7 racheté à D'Orazio, t'as pas intérêt à prendre ta priorité surtout celle de droite!
T'as vu un ' Hitchhiker' .
Où?
Tu viens de l'écraser!
Merde.
C'est rien, 'The worst is coming'.
Worst c'est pas une saucisse, vers le front, gaiment, la fleur au fusil,   ils se dirigent!
L'état major a décidé de faire sortir les blindés, ' Cast away' , une bluette sonnant comme du Metallica.
On a capturé un ennemi, chef!
Bien, on lui fait un lavage de 'Brain' et s'il résiste on sort la tronçonneuse, ' Chainsaw refilled'.
Le drummer est pressé d'en finir, il n'attend plus les autres et amorce ' Love 'n hate' suivi par 'Popamobile driver'.
Un signe de l'organisation: deux!
OK, on débute par le véreux 'Politicians' pour achever ce set vigoureux par le programme électoral ' Beer, sex and rock'n'roll'.
Quoi, Mourad?
Ouais, c'est halal!
Merci, bonsoir!
Direction le bar!

 Frau Blücher and The Drünken Horses
En consultant ton calepin, tu constates que Veronica Blücher, flanquée de ses bourrins bourrés, tu l'as déjà croisée à maintes reprises, que ce soit dans une écurie de province ou dans un haras de la capitale.
Ils ne peuvent plus te surprendre, penses-tu, et pourtant à chaque coup leur punk'n'roll te fait le même effet que 10 comprimés de Guronsan, que l'on ne recommande pas si d'aventure tu es en cloque , dans ce cas de figure, bouffe des fraises, un avis du Dr Renaud.
Line-up invariable depuis la nuit des temps: Veronica Märtinez: Lead Vocals / Mathias Sälas: Guitars -  Vocals/ Yves Vränckx, demain j'ai 50 balais: Bass/ Jeän Meert: Drums et celui qui occupe le box ami, muni de paille fraîche: Bruno Nobi: Saxophone!
L'intro 'Blücher boogie' est portée par le sax de Bruno, Veronica ricane puis salue les locaux qui, en saison, pêchent le saumon dans la Sennette avant de les traiter de 'Bastard' parce qu'ils sont jugés trop mous.
Bougez-vous le cul ou les tables sur lesquelles vous êtes accoudés valsent par la fenêtre, heureusement, le bunker n'est pas muni de vitraux!
' 1 2 3 4', elle vient donner sa leçon d'arithmétique dans la fosse puis propose un jus de fruit qui risque de te laisser sur le carreau, 'Lethal Pill Cocktail'.
Je tombe la vareuse, voici ' The party song' suivi par ' Quick and dirty' , une gorgée de My friend Jack pour se rincer les amygdales  et on balance 'Mama said no'.
Où est la serveuse, le service laisse à désirer dans ce bouge, à boire ou on chôme, le ravitaillement arrive, ' Carpe Diem' dit l'Espagnole qui a lu Horace .
Après cette leçon d'épicurisme, elle abandonne le latin pour le slang, ' Fuck you' , c'est pas pour toi, hein, chouchou, je t'aime, d'ailleurs on va tous te chanter un Happy Birthday mélodieux et après t'as droit à une Jupiler.
' I'm drunk' , Lucien, petit con,  descends du podium, merde, descends, fieu, elle lui refile un coup de pied dans les roustons.
La bouteille de Jack Daniels tourne et revient quasi vide, on a joué à Arlon, ils n'y ont pas touché!
Chapitre suivant: ' Scream motherfucker' puis un roman à l'eau de rose publié chez Harlequin, 'Red Döll', avant l'ode aux casse-couilles souffrant d'hémorroïdes ' Pain in the ass'.
Une farandole fantaisiste se met en route,  il nous reste deux morceaux annonce l'écuyer.
Euh, temps mort, je dois pisser, Jean s'en va saluer madame Pipi, il revient en vitesse pour tambouriner sur 'I don't care' et c'est par une version bordélique de 'La Bamba', pour laquelle une cousine de Trini Lopez est invitée sur scène, que s'achève la croisade de  Frau Blücher.

Il est 23h, Stainless est prêt à en découdre.
Eric Taminiaux est inoxydable, aucune trace de corrosion, normal cet Axeman vient de Mars, il y a plus de 10 ans il s'ébattait au sein du combo Charlie don't surf, qui non seulement a rangé sa planche mais aussi son matériel de scène.
En 2009, Stainless voit le jour, il ne pleuvait pas, le groupe tourne et enregistre deux plaques, la dernière date de 2013 ( When both ends burn), elle est distribuée par Moonzoo.
Montent sur scène au Zik -Zak, Axeman Frommars et sa guitare solaire, Olivier Scattone à la batterie et Chris Lacroix à la basse.
En bas, le public est disséminé, les plus résistants à l'alcool sont toujours au poste et ne vont pas le regretter.
Are you ready for some heavy metal?
Gisèle?
Ja!
On suppose qu'ils ouvrent par ' Sweet M16' et pas par ' Perfect' qui est mentionné comme n°1 sur le pense-bête.
La formule est simple et d'une efficacité redoutable, t'as à faire à un power trio comme ceux qui existaient avant l'usage d'une technologie froide et souvent débilisante.
Tu dis, Robert, ce mot n'existe pas, écoute il est repris dans le dictionnaire des mots absents.
On abandonne la linguistique et la basse attaque le brûlot suivant.( Disciplined people) .. I wish I was blind... s'exclame le martien qui, déjà, porte de sérieuses loupes, ce qui ne l'empêche pas de balancer des riffs mordants.
Un midtempo sentant bon UFO ( Bleed You) pour suivre, on te donne les titres avec les réserves d'usage, ils n'ont pas respecté leur papelard.
On a mentionné le band de Phil Mogg, on peut naturellement ajouter Scorpions et le  Michael Schenker Group, bref du bon vieux hard comme on en produisait dans les seventies.
Juste au cas où vous n'avez pas prêter attention à l'affiche on s'appelle Stainless et pas Take That!
' Speed' et ' Out of this world', une wah wah tonitruante décore cette plage, se succèdent.
Ensuite vient ' Good riddance'  qui ouvre leur dernier méfait, Olivier ne scatte pas, par contre il tabasse comme une bête, les riffs  de Monsieur Tarminiaux mélangent puissance et justesse de ton, la basse assure, quant au chant il surpasse celui du coq de ta voisine qui t'éveille tous les matins à l'aube.
Ittre savoure.
Tu m'emmènes au ' Seventh hell'?
 Elle est bien bonne, Simone, il n'y a plus de train à cette heure!
' Remember me' précède   ' New warfare' , une potion dans lequel ils ont insufflé des épices Metallica.
Pas question de nous laisser souffler, voici ' Man eat man' voyant il signor Scattone terminé le titre debout pour tabasser ses casseroles.
Impressionnant!
On va  jouer un slow   pour les deux couples de l'assistance, non Félix, t'es pas obligé d'inviter Rudy!
Après la romance on revient aux choses sérieuses avec le speed rock ' The call' et ensuite  ' Hate'.
Celle que tu peux raconter aux petits avant de les coucher se nomme  ' The slasher', l'histoire d'un brave gars qui a découpé sa bonne femme en tranches fines.
Sans pause vient ' Insane' qui clôture ce set râblé.

Il est minuit quart, les quelques survivants réclament un bis.
 Une cover, une cover... supplie Manu, il sera servi et grimpe sur scène suivi par Mademoiselle Blücher afin de psalmodier ' Ace of Spades'  avec le cosmonaute.
Stainless amorce un second bis dans la foulée mais l'heure de la retraite à sonner, cap vers la capitale!