jeudi 24 novembre 2016

Therapy? Wood and Wire Acoustic Tour - Romano Nervoso acoustic set à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 23 novembre 2016.

 Therapy? Wood and Wire Acoustic Tour - Romano Nervoso acoustic set à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 23 novembre 2016.


Où vas-tu, ce soir?
Going nowhere...
Tu restes à la maison, alors?
Therapy?, au Botanique, darling!

Une Orangerie quasi pleine pour assister au show du plus illustre enfant de Ballyclare, avec Glen Houston qui dirige le Flute Band, Andrew James Cairns, accompagné par Michael McKeegan et Neil Cooper qui désormais constituent la meilleure thérapie musicale en activité dans ce bas monde!


Romano Nervoso acoustic set!
Elle est bien bonne, celle-là, quand les loups descendent en ville, cela doit s'entendre, donc pour une veillée boy-scout autour du feu de camp tu n' invites pas Romano Nervoso, le mot acoustique a été banni de leur vocabulaire.
Ce soir, Romano ( Giacomo Panarisi, beau et blanc comme un terril lavé avec Ariel) se retrouve derrière les caisses, comme quand il se produit avec The Holmes, avec  son copain guitariste, ils sont orphelins, le reste de la clique est devant le petit écran, Napoli défie le Dinamo Kiev, faut être fou pour faire le singe à Bruxelles.
Romano est fou!
Ils ont trente minutes pour nous servir les antipasti à avaler avec un  Friulano frais.
Je dépose la plaque La Louvière  en face des zinnekes, pour bien leur faire comprendre qu'on n'est pas de Molenbeek et on engage  ' Viani Dallo Zio' du garage/punk binaire et distingué, suivi par la version wallonne, tempétueuse, de ' Born in the USA' du Boss, ' Not born in the USA'.
Les étalons fougueux enchaînent sur 'Party Time', ces spécialistes de la fausse faim, nous roulent dans la farine.  Pour la troisième fois, Bruxelles applaudit à mauvais escient.
La suivante se nomme 'Maria', les moins bourrés ont reconnu une cousine sicilienne d'Aline, une fille au doux visage souriant.
Pourquoi tu ris, Marie?
Un second downtempo, ' Pussycat', précède l'imparable ' The story', un conte de fées électrique.
2015/2016 années noires pour le rock'n'roll, Romano Nervoso tient à rendre hommage à quelques disparus notoires, un medley débutant par' Ace of Spades' auquel on a collé ' Rebel Rebel'  et pour terminer le pot-pourri acoustique, soyez indulgents, braves gens, c'est notre premier concert unplugged, ' Kiss'.
Non, Sardou, n'est pas mort, il n'ont pas joué 'La folle du régiment'.
L'ambiance est au zénith, c'est l'heure de balancer le tube Miracoli, 'Mangia Spaghetti'.
Ciao, Bruxelles!

 Therapy?
 In België houdt de Wood and Wire Acoustic Tour van Therapy? enkel halt in de Warande, De Spil in Roeselare et au  Botanique à Bruxelles, un petit événement, donc!
C'est un concert acoustique but make as much noise you can, prévient le docteur!
Andy Cairns au centre, Michael  Kojak Robert McKeegan à sa droite et flanqué derrière un mini drumkit, Neil Cooper, ex-The Beyond et Cable.
Avec quatorze albums dans l'escarcelle, Therapy? a de quoi occuper la scène pendant un certain temps, après plus de deux heures de show, personne ne s'est plaint de la formule sans électricité, au contraire, malgré le fait que le trio avait les fesses posées sur un tabouret, l'énergie était présente et le manque de volts nous a permis de constater à quel point les chansons des Irlandais tiennent la route et quel magnifique chanteur Mister Cairns est .
'Trigger inside' ouvre les débats, tes voisins battent le sol du talon et gueulent le refrain, tu les imites.
Andy saisit sa canette les hommes savent pourquoi, this isn't a beer, look, it's Eden Hazard, mon joueur préféré, Eden, boy, should we rock this house?
A ta guise, mon duc!
Je te dédie 'Our love must die'.
Après quelques considérations politiques, il n'a pas voté Nigel Farage, Andy propose un extrait de 'Nurse' ( 1992), ' Disgracelands' avec sa fameuse tirade ...Fuck Columbus he was lost...
Le ton  est aux confidences, aux histoires racontées entre potes, Therapy? est heureux d'être là, Bruxelles est ravi de participer à la fête, Bruxelles acclame les musiciens qui, à leur tour, applaudissent le public.
La setlist proposée est impeccable, se succèdent 'Tides', un toe-tapper inspiré par la ville portuaire 
Dún Laoghaire où le frontman avait séjourné un moment -  'Living in the shadow of a terrible thing' qui doit décrire les gueules de bois encourues par Neil, à propos si l'un d'entre-vous pouvait l'emmenner boire un verre après le concert, ce ne serait pas con, essayez de dénicher un bar pas trop éloigné d'un bureau de police - 'Evil Elvis' à qui j'essayais vainement de ressembler pour finalement avoir la tronche d'Elton John - ' Accelerator' dédié à des copains fervents admirateurs de Stirling Moss.
Les anecdotes se suivent, you know, c'est dans cette même salle que Neil Cooper a joué pour la première fois avec nous en Belgique, c'était en 2003.
Ils enchaînent sur ' If it kills me', l'hispanisant 'Opal Mantra', 'Idiot cousin' décrivant la vie à  Ballyclare où nos occupations se réduisaient à couper la tête aux lapins et à sniffer de la colle, avant de proposer ce qui pour mal d'auditeurs aura constitué le point fort du set, une version poignante de 'Gone', à propos d'une amie ayant perdu un enfant et pensant mettre fin à ses jours.
Du très grand Therapy?, du même niveau que le Nirvana unplugged.
' Stories', et son refrain... happy people have no stories..., est repris par la salle entière, les musiciens s'amusent, Bruxelles jubile.
Le clip de ' Turn' a été tourné dans les swamps, nous rappelle le révérend qui embraye sur ' Still hurts'.
J'ai connu une mauvaise passe dans ma vie, my meat loaf years, il ne cache pas son ancienne addiction aux drogues et à l'alcool,  'Lonely cryin only' date de cette époque.
Une pensée pour tous ceux qui ont disparu récemment, la veille du concert, il apprenait le décès de Craig Gill des Inspiral Carpets, mais c'est en pensant aux Ramones qu'il ébauche 'Stop it you're killing me'.
Le set 'normal' se termine avec la suite furieuse 'Nowhere' et' Die Laughing', le public poussant Neil Cooper à accélérer le tempo de manière infernale.
L'allégresse est générale, ils vont revenir, personne n'en doute.

Deux minutes de patience, Debbie lance, où étiez-vous, bordel, au bar?
Un clin d'oeil et c'est reparti avec l'irrésistible ' Potato Junkie' et sa ligne magique... James Joyce is fucking my sister ... c'est rien, Andy, Ulysses is  not fucking your mum!
Puis vient un moment  intimiste, ' A moment of clarity', suivi par 'Loose' et la reprise de Hüsker Dü, 'Diane', introduite par la basse acoustique de Michael.
Le final sera épique, deux extraits de 'Troublegum', le virevoltant ' Knives' et 'Screamager' pour lequel nous sommes priés de confectionner le guitar riff.
Une connivence totale avec le public a transformé ce show en événement qu'il ne fallait pas manquer!

Comme le remarquait Emilio:
Probably the most unique show I've seen from them.