mardi 22 novembre 2016

The Overtures - Bootleg Sixties Sight and Sound Show - Het Depot- Leuven - le 21 novembre 2016

 The Overtures - Bootleg Sixties Sight and Sound Show - Het Depot- Leuven - le 21 novembre 2016

L'affiche du Depot, ainsi que des autres salles visitées par le groupe de Hertfordshire, mentionne un concert des  Bootleg Sixties , mais c'est bien sous l'étiquette The Overtures que le projet a vu le jour en 1989.
Their line-up in 2016 consists of founders Den Pugsley (bass/lead vocals) and Steve Phypers (drums/vocals), plus  Jamie Cook (guitar/lead vocals), Chris Skornia (keyboards/vocals) and Phil Evans (guitar/vocals), ils sont considérés comme le plus brillant 60s tribute band sillonnant le UK, constatation  justifiée  après la prestation formidable, de deux heures, donnée à Louvain.
Leur management souligne que The Overtures comptent une liste de clients de renom et cite Sir Paul McCartney, Sir Elton John, Lulu, Elvis Costello, Royal Caribbean, Volkswagen Racing Team, King Hussein of Jordan, Virgin Radio, BBC, British Embassy, Singapore, Askari Bank Pakistan, British Chambers of Commerce Singapore ou Veritas...donc si tu veux fêter tes noces d'or et faire une belle surprise à celle qui a commis l'erreur de te dire oui il y a 50 ans mais qui te pardonnera tout si tu lui chantes ' This Strange Effect' avec un tremblement de voix, n'hésite pas, tu invites The Overtures, alias The Bootleg Sixties, t'es reparti pour 50 ans d'amour, au moins!

Le début du show était prévu à 21h, à 20:50', des images d'époque commencent à défiler sur l'écran, le décompte a débuté, 5,4,3,2,1... Good evening everybody, ' Eight days a week' des Fab Four ouvre, nous sommes en 1964, les musiciens se sont rendus chez le tailleur des Beatles qui leur a confectionné le fameux Sullivan suit de 1964, dommage que les filles du Depot n'étaient pas vraiment fringuées Swinging London, ça ne les empêchaient pas de, déjà, entamer une séance de jerk que la gentry de l'époque eut qualifiée de danse de  guenons.
Den: We believe the sixties are pop music finest decade!
Il n'est pas le seul à le penser, on traverse les mers pour aller écouter ' Mr Tambourine Man' des Byrds.
Les pochettes de disques et films illustrant le show ajoutent une note nostalgique supplémentaire  à la musique interprétée de manière étincelante par le quintette.
Ces mecs savent jouer!
On reste en 1964 avec une version nerveuse de  ' Can't explain' des Who.
Les titres se succèdent à un train d'enfer, pour l'instant aucun problème, le peloton reste groupé, les ballerines tiennent le coup et se déhanchent en mesure, Jimmy Saville les reluque d'un air satisfait.
Sur scène, ils entament un premier pot-pourri: 'I'm into something good', Herman's Hermits - l'incroyable 'For your love' des Yardbirds et ' She's not there' des Zombies, illustré d un aparté grandiose à l'Hammond.
JP reste calme et shoote, tes pieds ont la bougeotte, tu te mets à chanter à tue-tête ces tubes immortels qui sont restés ancrés dans ta cervelle.
Ne me demande pas de chanter un truc de Kanye West ou   'Can't Hold Us' de Macklemore et Ryan Lewis, j'en suis incapable, mais les tubes des années soixante, aucun problème, même les navets!
Un harmonica pour Chris, il reprend le rôle dévolu à Brian Jones,  Mick Jagger à l'écran, ' Not fade away', quel titre!
Les Bootleg Sixties adorent les Hollies, ils proposent la  suite ' Bus Stop' et 'Just one look'.
Ils auraient pu continuer: 'I can't let go', ' Carrie Ann' , ' On a carousel', ' Jennifer Eccles', 'He ain't heavy, he is my brother'  , malheureusement ' Long cool woman in a black dress' date de 1972.
Un grand groupe!
Next one was a smash hit in Belgium and in The Netherlands, pas au UK.
 Là, ils m'ont eu ' This Strange Effect' de Dave Berry, un gars que t'as croisé à Knokke en 1965, tu jouais aux billes!
Avec The Animals, le set gagne en intensité et en violence, ' We gotta get out of this place', le solo de Phil Evans n'était pas aussi long que ceux de Ginger Baker, à la grande époque de Cream, mais il valait le déplacement.
Changement de tenue avant ' ' A hard day's night' et une séquence Merseybeat entamée par les Searchers, 'Needles and Pins' auxquels ils ont collé 'How do you do it' de Gerry and the Pacemakers et l'incroyable 'Hippy hippy shake' des Swinging Blue Jeans.
Louvain twiste!
Let's change the mood,  nous ne voulons pas être responsables d'une épidémie de crises cardiaques, on se calme, ' The sun ain't gonna shine anymore', la perle des Walker Brothers.
Accalmie fort brève car avec 'Keep on runnin' de Spencer Davis Group tout le monde a repris le jerk.
Emotions, J F Kennedy à l'écran, il va mourir, l'Amérique est sous le choc, Paul Simon composera ' The sound of silence'.
La grande force du groupe réside également dans le fait qu'ils font ressurgir des événements qui ont marqué la mémoire collective.
Un roadie avance quelques tabourets, le groupe propose un intermède acoustique débutant par ' California Dreaming' des Mama's and Papa's, juste  magnifique!
' In my room' des Beach Boys et ' Do you wanna dance' de Cliff Richard complètent la séquence.
Les années 60 à la radio c'était aussi Radio Caroline ( et pour nous Radio Veronica), le vieux ferry se voit sur des clichés d'archive, tu verses une larme, ils attaquent un couple de chansons des Kinks 'All day and all of the night' et 'You really got me', la Britpop c'est du pipi de chat, en comparaison!
Sizzling guitar licks, surf time avec 'Misirlou' de Dick Dale, puis un petit temps mort avant de terminer le set 1 par Roy Orbison, 'Pretty Woman' et' I'm a believer' dans la version des Monkees.
En, JP?
Niet slecht!
Ce qui signifie que c'était énorme puisque JP est toujours là!

Après la pause, Den Pugsley, autrefois membre des Jetz, revient seul pour interpréter ' Don't think twice it's alright' tandis que des photos d'un jeune homme pas encore Prix Nobel de littérature passent sur l'écran.
On vient d'atterrir en pleine ère psychédélique, les Bootleg Soixante attaquent un long medley Summer of Love:' Sgt Pepper's lonely hearts club band'/ Donovan 'Sunshine Superman'/' The Letter' les Box Tops/ Pink Floyd ' Arnold Layne' , Syd, où es-tu? / les Move, quel souvenir ' Flowers in the rain'/ Keith West ' Excerpt from a teenage opera' tu l'avais oubliée celle-là mais pas le refrain ...grocer jack, grocer jack ..../ les Turtles ' Happy Together' / 'Massachusetts' des frères Gibb et enfin un brûlant ' Purple Haze' d'Hendrix.
Virage funky avec ' Green Onions' de Booker T, Chris Skornia s'amuse, faudrait qu'on lui présente André Brasseur!
Les  Small Faces, Steve Marriott, Ronnie Lane, Ian McLagan, tous partis, mais ' Itchycoo park' reste dans nos mémoires.
A tes côtés, un enfoiré, imbibé jusqu'à la moelle mugit depuis 15', The Doors, The Doors, The Doors... t'avais envie de lui dire, à gauche, la porte, il avait l'oeil mauvais et pesait 95 kilos, t'as répondu 'ja' quand il a questionné ken je dat liedje, tu les connaissais toutes!
Les parents devraient mieux surveiller leur progéniture!
Le groupe essaye de l'ignorer et propose 'Groovin' on a Sunday afternoon' des Young Rascals puis ' Legend of Xanadu' des très British Dave Dee, Dozy, Mick and Tich.
L'adepte des Doors s'allume une Belga, décide en voyant son flacon vide qu'il a une petite soif et se tire, bon débarras, petit branleur!
Il rate un  tout grand moment, ' A whiter shade of pale' de Procol Harum, pire encore, il n'entend pas ' Light my fire' de Jim Morrison, Ray Manzarek, Robby Krieger et John Densmore, que les British transforment en jam formidable.
Jamie, solo, ' Baby, now that I have found you' des Foundations.
En fouillant dans ta collection tu dois retrouver ce 45 tours, Pye records, une grande marque de la British Invasion.
On arrive en 1968, dans le mixer: ' Proud Mary' CCR, les Tremeloes ' Here comes my baby', Manfred Mann ' Mighty Quinn', et Elvis ' Suspicious minds'.
Un petit tour sur la lune avec Armstrong, nous sommes en 1969, les Who cassent la baraque avec ' Pinball Wizard' et les Beatles avec ' Get back'.

Il est 23h, après avoir enfilé trois chapelets de hits, ils nous saluent.
Come back, come back...
Ce ne sont pas les Equals qui rappliquent mais bien les Overtures, ils ont enfilé des maillots Belgium, ce qui déclenche l'enthousiasme et ils  nous balancent une dernière couche, ' I want to hold your hand' - ' Glad all over' ( Dave Clark Five) - ' Satisfaction' - 'Mony Mony' de Tommy James and the Shondells et enfin ' Daydream believer' des Monkees.

The dream is over!
Soudain.. ex-fan des sixties comme tu dansais bien le rock'n'roll ... te traverse l'esprit!