Dans le cadre du Festival Courants d'Airs ( du mercredi 22 au dimanche 26 avril 2015) organisé par le Conservatoire Royal de Bruxelles ( 65 projets: du théâtre, du cirque et de la musique allant du lyrique à la pop, en passant par le jazz) , le Music Village accueille Who's The Man .
L'événement commence à 16h et ne te coûte pas un radis!
Who's the man, tu oublies la comédie/suspense dirigée par Ted Demme, mais la question est ambiguë, parmi les cinq musiciens s'installant sur la scène, tu ne vois qu'un élément mâle, Antoine Dawans ( trompette, bugle, piano, voix), actif chez Da Sigma, Orchestra Vivo et Walk on the Moon, il est entouré de Sophie de Beer ( lead vocals, mandoline, violon, guitare) une musicienne de formation classique, également sociétaire des formations la Gamme des Tavernes et l'Arche Essentielle, à la batterie et voix, Clémentine Luigina Thomas de Toulouse ( Panda Royal - L'Herbe Folle - Les Trash Croutes) - à la basse cinq cordes, Bo Waterschoot, vue avec KV Express il y a une éternité, un pédigrée éloquent: Ialma, Anne Wolf, Urban Trad, Chroma, Rhonny Ventat Funky Jazz Band, etc... et enfin aux guitares et voix, Alice Vande Voorde, vue avec papa lors du retour de Polyphonic Size, actuellement membre de Kate and Joe BB, et du backing band de Malyka.
Le groupe est neuf, l'équipe qui le compose ne peut être cataloguée de novice, ils ont choisi de s'ébattre dans un registre chamber pop passant du vocable roman à l'anglais avec la même facilité.
'Out of my mind' ouvre les débats, un swing amusant et aussi juteux que la swingdance du Livre de la Jungle, tu peux aussi citer Louis Prima, en moins gigolo, peut-être.
Le léger 'Si tu voulais' de la plume de Sophie, qui n'a rien d'un ours, a tout pour séduire les fans de Burt Bacharach, voire de Divine Comedy et de Camera Obscura.
Si tu appréciais le côté baroque de certains Polnareff, la délicatesse de certains Il était une Fois, tu vas aimer Who's the Man.
' Human's glory' prend des teintes folky, l'accent étant mis sur de jolies harmonies vocales.
Un voisin murmure les Beach Boys, personne ne crie au scandale.
Repos pour trois éléments, Sophie et Antoine attaquent en piano/voix le fragile 'No fear', suivi par' L'Ami' qui te rappelle Isabelle Antena.
Ce morceau jazzy est illuminé par une superbe intervention, toute en caresses, de Bo la basse.
Ils enchaînent sur une compo d'Antoine qu'il pourrait offrir à Alain Souchon, le délicatement arrangé 'Pas à pas' .
D'exotiques ambiances latino décorent 'Crush' que nous sommes quelques uns à applaudir à mauvais escient avant le terminus.
Deux guitares, deux voix, voici la chanson courtoise 'Twilight'. Imagine Maggie Reilly ou Cat Stevens pour te faire une idée.
Ton esprit avide de comparaisons avance les Fifth Dimension à l'écoute de 'Melody Starlight', la suivante ' Fighters never win' offre un éclairage comédie musicale agréable.
Le set d'une heure prend fin avec la suite 'Snail', servi sans ail mais avec gravité/ 'I need you', un jazz pop enjoué.
Les arrangements s'avèrent soignés, le groupe est soudé, Who's the Man est à tenir sérieusement à l'oeil.
P S: ils seront à l'affiche du prochain Jazz Marathon.