Flashback, février 2012, The Voice ( Belgique), saison 1: du haut de ses 18 ans, Lubiana a déjà conquis le jury. Grande favorite, sera-t-elle la grande gagnante?
Le 27 mars : élimination.
Avril 2012, vainqueur : Roberto Bellarosa!
Ce ne sont pas toujours les meilleurs qui reçoivent les palmes...
Avril 2015, Lubiana Kepaou sort un premier EP, release party au Botanique.
Une Rotonde bourrée lorsqu'à 20h un gugusse saisit le micro pour annoncer 20' de retard.
Effectivement vers 20:25', obscurité totale, les musiciens fringués tenue d'apparat Standard de Liège se ramènent.
Infortune, une pelle magistrale pour l'élément féminin chargé des backing vocals.
Elle se relève, plus de peur que de mal.
Mickey Boccar ( synthé), Laurent Louis ( basse), Samuel Vetcho ( batterie), le producteur de l'EP, et Serge Morissens à la guitare entament une intro funky, juteuse à souhait nous promettant une suite pas fastidieuse.
Les choristes ( Christelle et Noah ?) se déhanchent, la Rotonde pousse un cri, Lubiana, sourire charmant, coupe afro, démarche féline, sort de coulisses pour entamer un petit pas de danse stylé, elle enchaîne sur ' Am I wrong', an original song, nous plongeant dans un univers nu soul, smooth funk aux relents Erykah Badu ou Sheila E pour les effluves Prince.
Bien, la suite sera encore mieux, une reprise suintante de 'Ain't nobody', nous rappelant que Chaka Khan c'était pas du pipi de chat.
Le groupe et les vocalistes assurent, la jolie Belgo-Camerounaise chante divinement et enchante.
Retour au groove lumineux et rafraîchissant avec 'Baby Blues' avant d'attaquer 'Passion', pas celui de Rod the Mod, non, une ballade pouvant nous rappeler certains titres veloutés de Stevie Wonder ou pour rester sur le versant féminin, quelques compositions fluides signées India.Arie.
Le morceau change de cap pour virer 'African Groove', Miss Kepaou et ses choristes entamant une chorégraphie noire passionnée pour terminer le trip par une séquence participative, à laquelle le public conquis adhère pleinement.
On le souligne, une voix superbe, une présence scénique indubitable, un band à la hauteur, ajoutons-y quelques balivernes racoleuses du style ...êtes-vous contents d'être là?... qu'on est prêt à absoudre, on a déjà entendu pire!
Arrivé à la moitié du set, une impression déjà, Lubiana risque de cartonner dans un avenir proche.
Elle enchaîne sur le slow 'Breathless' suivi par le jazzy 'Never knew', encore un titre repris sur le EP, qui se vendra mieux que des oeufs de Pâques à l'issue du concert.
Serge Morissens sous les spotlights pour une intervention remarquée à la wah wah.
Avant de se produire en quintet avec vocalistes, Serge et Lubiana hantaient la formule duo, ils décident de retâter à cette recette.
Unplugged, dans la fosse ils proposent deux titres pas encore baptisés par le curé, 'Where have you been' aux touches Brazilian jazz et ' Baby Boy' qu'on associe à Selah Sue ou à la nigérienne Aṣa ( Bukola Elemide).
Retour sur scène, au complet, pour une version époustouflante, sexy en diable, de 'Ain't no Sunshine' amorcée par un superbe numéro vocal des choristes.
Le set, plaisant de bout en bout, prend fin avec le radiophonique 'Silly Girl'.
Public enthousiaste et double rappel.
Lubiana prend place derrière les claviers, le bis un sera interprété solo.
Deux secondes, je me déchausse, parenthèse, je fais du 40, voici la romance 'Stay'.
Pour prendre congé l'équipe nous envoie 'It's your love' permettant à Mickey de montrer à Minnie qu'il n'est pas maladroit derrière les touches.
Je vous attends au stand merch.
Très longue queue de fidèles attendant que le servant ne donne quelques coups de clochette pour les inviter à s'approcher pour communier.
Le EP remplace l'hostie.