DOLD à l'Atelier des Arts, Bruxelles, le 31 octobre 2010

Fred Cerise est-il ubique, mon cher Stanley?
Trois événements en ce 304è jour du calendrier grégorien.
A 14h, à la demande d'Anja Kowalski (Wolke), il programme le groupe allemand Dold au Café des Arts, au n°9 de la rue Haute.
Un dimanche, en principe pas de problèmes majeurs de trafic.
Grave erreur: 1° dans ton incommensurable crétinerie, tu oublies le marché du Midi, résultat: la volaille à képi te balade jusqu'à la Basilique en passant par Cureghem, Molenbeek St-Jean et autres lieux pittoresques.
2° arrivé du côté de l'Eglise Notre-Dame de la Chapelle, pas moyen de larguer ton véhicule le long du trottoir. Un souk infernal, pire qu'un samedi après-midi à la Rue Neuve.
Il est 15h, lorsque tu te pointes dans le bistrot peuplé de Marolliens au nez rouge.

Dold achève son premier set.
Dold nous vient d'Aachen ou Freiburg, Bundesrepublik Deutschland.
Des adeptes de la Volkstümliche Musik à la Conny Froboess ou Peter Alexander?
Non, ils s'ébattent dans l'univers country/folk/pop aux odeurs yankee.
La figure centrale est Rebekka Dold, des vocaux d'une pureté inaltérée, elle accompagne son chant à l'acoustique.
L'habit musical est façonné par Urban Elsässer, un guitariste stylé ( une acoustique, aujourd'hui) -Björn Just est le batteur, on lui a refilé un cajon et quelques autres jouets pour l'occasion- Mateusz Malcharek vient ajouter de fines lignes de basse acoustique aux mélodies.
Le keyboard player /accordéoniste, Robert Scholtes, n'a pu se déplacer.

Dold a deux cd's dans les bacs, le dernier 'Out of the Blue'( t'as raison ça sonne pas techno, et ce n'est pas l'album d'Electric Light Orchestra) sortait en 2009.
Tu t'installes à la table de La Cerise, flanquée de Jullian Angel qu'il loge dans son château après un gig au Cuberdon, t'avais pas remarqué une Jupiler qui traînait sur la table.
Pas de bol, elle appartient au cousin de RickyBilly, souffrant des mêmes manies lèche-oreilles que le playboy du canal.
Pourquoi les babbeleirs ne font-ils pas la sieste?

'In the Shadow' un beau folk sobre et mélodique, c'est sûr ils ont écouté Joan Baez, Roger McGuinn, Buffalo Springfield et autres grands des sixties.
'Leftovers' une mélodie country pop allègre à fredonner par une belle journée printanière.
Léger comme les Carpenters.
Urban, c'est pas un clown, ce mec te sort de lumineuses lignes de guitare.
'September Taxi Moon' un country folk nashvillien.
La soft ballad 'Storylines' is a new song. Hier, on l'a interprétée pour la première fois.
Un petit côté flower power pas désagréable, tu verrais bien Rebekka prônant le Peace and Love dans les late sixties, aux côtés de joyeux barbus adeptes de philosophie orientale et amateurs d'acide.
'Final Escape', le highlight du set.
De merveilleuses envolées hispaniques à la 6 cordes et une basse mélodique.
Brillant!
'Jimi Wing' un folk/rock, décoré d'une méchante rafale signée Urban, clôture ce set de 45'.

Dold, un nom à retenir, un groupe à voir, au complet, dans une vraie salle.