Le Libre Air sur le Parvis de St-Gilles, une des étapes du Bistrotour bruxellois de l'Arsène Lupunk Trio.
Départ du circuit à 13h dans les Marolles, dix étapes pour terminer à l'Hectolitre, toujours dans les Marolles.
A chaque halte, un set d'1/2 heure et 5 pintjes minimum ( par tête de pipe).
Tu pointes le Libre Air, 18h, avant d'assister à un spectacle de danse au Jacques Frank.
A 17 h55', rien ne prédit les 30' de folie qui vont suivre, le bistrot est normalement peuplé, après quelques 5' d'attente on te refile un houblon et tu te diriges vers l'entrée où t'avais remarqué quelques instruments.
18h, Arsène Lupunk Trio en piste et une marée humaine déferle dans le zinc te coinçant contre un mur, ta chope a le mal de mer et son contenu arrose les sabots d'un voisin pas imberbe.
Franck Zappunk - Edgar Allan Punk et Frédérik Chopunk ( je sais, ils étaient abonnés à Hara-Kiri et ont tous couché avec le professeur Choron) vont entamer leur récital acoustique.
Une six-cordes, un sax, un cajon, un ukulele, un accordéon, un banjo, une contre-poubelle ( c à d, une corde tendue par une canne, volée à un aveugle, et plantée dans un récipient autrefois destiné à ramasser les ordures ménagères, non tu peux pas jeter Sarkozy là-dedans...).
Leur spécialité, c'est pas le lancement du javelot ou le saut à la perche, ce sont trois barathoniens, décorés de la Légion d'Honneur par Boudu/Michel Simon en 1932, qui redonnent vie à des hymnes punks, souvent franchouillards, servis sans mayonnaise.
Le truc commence fort par un lala lala lala... style Star Academy ou Michel Drucker, que la cohorte semble connaître, n'ayant plus la télédistribution depuis quelques factures impayées et VTM ne passant que Clouseau, ne peux pas te dire si c'était Kylie Minogue, Lady Gaga, Gold ou Jean-Jacques Goldman, de toute façon, très vite, la joviale rengaine vire ' A coup de battes'( de baseball), la gentille ballade sportive des Sheriffs.
La jeunesse locale gueule cette pacifique mélodie à plein poumon, pendant que le triple fils de Maurice Leblanc gratte, souffle et tricote en cadence...
Parabellum 'Cayenne' , débutant en chant paillard estudiantin ...
Je me souviens encore de ma première femme
Elle s'appelait Nina, une vraie putain dans l'âme !..
Avant de passer dans le pamphlet révolutionnaire...mort aux vaches, mort aux condés... dans une ambiance tous sur les barricades!
L'intellectuel 'Les bottes rouges' des Wampas, du punk jardin d'enfants.
L'ukulele grimpe sur un siège pour balancer le cantique des glandeurs: ' Fier de ne rien faire' , le plus gros succès des Olivensteins qui vécurent deux étés.
L'accordéoniste ose un tour dans la foule, ça pouvait pas rater le mec, qui jadis avait entarté Bernard-Henri Lévy, hurle 'à poil'.
Carnaval en novembre!
On va vous jouer un bob!
Eh mec, on n'a encore rien bu...
Mon bob est mort...
Bob Maure Ane , Bob et Bobette?
Basta, bande de flamins, le bob c'est l'ancêtre du twist.
'Dernière chance' de la Souris Déglinguée.
Du Dany Brillant sans brillantine et délicieusement foutraque.
Attention tout le monde, 'Sauve qui punk' , que Matricule 77 jouait au siècle dernier.
Saine philosophie ...sauve qui punk everybody let's get drunk...
Le Libre Air adhère à 100%.
Pour les supporters de l'Union St-Gilloise, attablés à la Brasserie de l'Union, juste en face: 'Bière et Punk'.
Voilà on a tout dit, qui nous aime nous suit chez Terra Incognita, rue de Roumanie.
Et l'élégant Arsène de prêcher la bonne parole dans une autre paroisse!