Avec Luc Toogenblik, on ne veut pas rater l'occasion de voir Papy Blues.
Rendez-vous est pris, on ira saluer Claudy Criquielon ensemble.
A la suite d'un fâcheux malentendu, Lukske se retrouve à Nivelles, on l'attendait du côté de BHV.
On se verra chez Ceci n'est pas une Pipe, où on tombe sur un local, amateur de blues, le Mighty Gator, Thierry Stievenart et quelques autres dangereux piliers de comptoir.
Aux nouvelles!
Qui assure l'avant-programme?
La célèbre Support Act.
Mais à 19h35, une tête connue se pointe sur scène:
Geezer Young
Le plus bruxellois des natifs de Carlisle, Pennsylvania.
Le gars qui hante le Bizon, près des Halles St-Géry, 23h sur 24!
Il a enterré Muzz Horn pour déambuler comme un jeune dude de 51 ans.
Il y a peu, tu le vis accompagner Gered Stowe dans Earthman Doublewood.
Ce soir, il est seul avec ses deux splendides Resophonic guitars, c'est grâce à son pote Roman qu'il peut jouer en terre picarde.
Un blues traditional 'You can't get that stuff no more' au répertoire de Tampa Red, c'est l'archéologue, Marc Lelangue, qui m'a appris à connaître cette perle de bottleneck Chicago blues.
Les assoiffés quittent la buvette et viennent écouter le Geezer.
Belle performance, en sachant que demain ils peuvent tous cuver leur cuite jusqu'à midi.
'You can't drink no more'.
Ah, d'accord c'était un ordre de la faculté de médecine.
Une prescription country blues.
Ce son de dobro chatouillé à la slide est superbe... sometimes I feel like a piece of shit... qu'il annonce dans 'World of Dreams'.
Bois un coup, fieu.
'Broken down palace', un downtempo royal, sera suivi du nerveux 'Complicated'.
Les bluesmen et la crise économique: le sombre 'Hard Times'.
Aussi convaincant que Taj Mahal.
Un instrumental improvisé et un social slowblues crapuleux... don't lose your faith...
Un peu de théologie ' Purposeless man' (?) et une dernière pour une mama noire du Tennessee 'Johnny Mae'.
Geezer Young: de l'authentique, du vécu, du senti... un grand performer!
Une courte pause moinette, il sera 20h35, le speaker annonce le Godfather of British Blues, l'homme à la centaine d'albums de 'John Mayall plays John Mayall' (live at Klooks) chez Decca en 1965 à 'Tough' en 2009, Mister...
John Mayall
A près de 77 ans, la relique hippie tient la forme, il était 20 x mieux qu' à l'Ancienne Belgique en 2006.
Avant d'accueillir mon band, je vous joue un petit Sonny Boy Williamson, en solo aux claviers et à l'harmonica, 'Another Man Done Gone' , je le jouais déjà en 1966, Eric Clapton faisait partie de mes Bluesbreakers.
Clin d'oeil de Thierry, on va pas se faire chier ce soir!
Tu l'as dit, Thierry.
Non je m'appelle pas Larqué, mon canard!
Voilà les petits jeunes: Rocky Athas aux guitares, un copain à d'Artagnan, ayant gratté pour Black Oak Arkansas et Buddy Miles e.a. - l'incroyable Greg Rzab à la basse. Etats de service: Otis Rush, Albert Collins, Luther Allison, J L Hooker, Junior Wells, Buddy Guy..., qui dit mieux?
Tu te souviens de Jimi Hendrix, c'est un peu l'équivalent à la basse. - Jay Davenport aux drums, une bête influencée par le jeu de Billy Cobham. Il est pas mauvais, nous indique Thierry, le pro.
Jay est également un habitué de la Chicago blues scene.
'All your love' d'Otis Rush. Un blues noir et sexy.
'Riding on the L & N' la première fois que t'entendis cette bombe c'était en 1969, par les Bintangs , un bluesband hollandais.
Une version funky et piquante.
'Mail order mystics' c'est du blues, baby et du bien gras.
...Don’t tell me ‘bout your troubles, baby, I’ve got mine.
All I want to talk about is lovin’ and wine...
Déjà une démonstration de Rzab à la basse. Un Jaco Pastorius vivant.
Let's slow down a little bit, kids:'A dream about the blues' , une guitare lyrique t'attaquant sous la ceinture.
Papy s'amuse, les petits jeunes aussi, ça fait plaisir à voir cette complicité.
Sonny Boy Williamson 'Checking up on my baby ' un shuffle qui fait mal, avec jeu d'harmonica John Mayall's brand.
Tout Lessines va checking up on sa bonne femme... tryin to find what she puttin down..
Cette catin!
Louis Jordan 'Early in the morning'.
Que dis-tu, Thierry?
Le John, on dirait mon pharmacien avec ses petites lunettes.
Il joue de l'harmonica, ton apothicaire?
Un second Otis Rush bien collant ' So many roads'.
Ma voisine pleure dans sa chope.
' Congo Square', dedjeu, on joue ce truc avec Lightnin Guy s'écrie le batteur du coin.
L'ancêtre sort un harmonica de 2cm de large de la poche de sa chemise et nous balance un solo canon.
'My time after awhile' Buddy Guy. L'essence du blues, je regarde par la fenêtre et que crois-tu que mes yeux perçoivent?
Dis-nous, fieu.
My baby with another man.
Oui, c'est embêtant.
Lessines, à mon âge faut se coucher de bonne heure, on vous joue la dernière.
Evidemment qu'on savait qu'il allait nous jeter 'Room to move' avec son numéro de beatboxing avant la lettre.
Un solo de basse avec des majuscules sur chaque note. Rzab steals the show, un surdoué.
Un petit numéro du guitariste, un effort nerveux de Jay, il y a de la place pour tout le monde.
Lessines en ébullition.
80' de blues de grande envergure .
Ovation énorme.
Tout le band frontstage pour un salut théâtral.
No diving tonight, j'ai oublié mon maillot de bain, annonce l'aïeul!
Un bis, of course!
'Maydell' a fatal beauty, the chokin kind....
Moi j'aime bien cette Maydell!