Le DNA: immersion dans les early seventies en ce jeudi Einstürzende Neubauten part 1 à l'AB: mascara, outrageous make-up, glitter, fringues en latex... flamboyance et glamour !
T-Rex, David Ziggy Stardust, les Dolls, Sweet.... let's bang a gong!
Et ça va se savoir, vers 20h, tu peux entendre le soundcheck du chat de gouttière jusqu'au Soleil, à 100 mètres du DNA.
Heureusement la flicaille a d'autres chats à fouetter, l'ULB est descendue en ville en cette veille de St-V, les trottoirs de la ville sont déjà maculés de vomissures et de tendres jeunes personnes se retrouvent, blêmes, affalées dans le caniveau!
La quête pour l'oeuvre de la soif reprendra le lendemain.
20:45' Nervous Shakes
Les mêmes qui, en mai, avaient foutu une trouille monstre à Madame Jacqueline, la souriante tenancière de La Flûte Enchantée.
C'est quoi cette musique de dégénérés?
Ivan, toujours aussi fringant, malgré un parcours rock'n roll digne de Gary Glitter( oublie l'épisode pédophilie...), au chant, bonds de panthère et jeu shakespearien- Yvan, moulé dans un juste au corps emprunté à Amanda Lear, qui de toute façon est trop grosse pour pouvoir encore l'enfiler, à la basse- Kevin à la guitare et maître Bruno aux bastons.
Sont tout excités de voir une cinquantaine de potes et groupies dans l'antre punk.
Spectacle il y eut, sueur et fun, too!
Un petit surf de 1963, les Chantays 'Pipeline' , joué volle gas, il va de soi pour un gazoduc.
On enchaîne sur 'Get the fear', pour les craintifs.
'Be a man' le garagiste décide de quitter l'atelier pour faire un petit tour dans le showroom et aller voir les nénettes de plus près.
Ivan, l'éternel dragueur.
'Cha cha Twist', quelle mouche l'a piqué, il fait la cour à notre copain Marc et l'invite à twister.
Marco souffrant d'arthrose congénitale décline l'offre et se concentre sur sa pintje.
Quoi, Wooly Bully...joue pas au pharaon, fanfaron!
Ai reçu un harmonica pour mes 5 ans, vais vous en tirer quelques lignes, pendant que mon band attaque ' Do you wanna..', le petit malin transforme ce rock en medley en y insérant du Iggy Pop et autres vétérans d'une époque révolue.
'You hypnotize me' ça doit être à RickyBilly qu'il cause.
Un blues aux saveurs de kérozène, ' I need you so bad', avant de retourner au turbin avec ' Number one' .
Bérénice, t'as l'air de connaître l'air, te passe le micro, chante, babe:... sha lala...
Ah, elle s'appelait Juliette, la mignonne!
Une face B de Richard Hell & the Voidoids, 'I'm your man', émus, les punks versent une larme.
Le côté starlette d'Ivan: 'I wanna be loved by you', suivi du méchant 'Sexbeat' du Gun Club.
Les enfants, on doit céder la place à la France, ciao!
Une cohorte de chicks se met à hurler pour un bis:
'Havana Affair' les Ramones souffrent de tremblements névrotiques ce soir.
Trop de cigares, sans doute!
Guttercat & the Milkmen
Des Parisiens, nés dans une gouttière en 2007 et ayant sorti un album en 2009: 'Pandora's Box'.
Glam, oui, mais aussi méchamment guitarrock : Johnny Thunders croisant Keith Richards ( le drummer arbore un T-Shirt Sticky Fingers écarlate), d'autres citent Nikki Sudden ou les Flaming Groovies, on peut ajouter les Plimsouls , les Only Ones, les Del Fuegos , ou autres Del-Lords...
Guts (Hervé) : lead vocals, acoustique et tambourins, a de la gueule avec sa casquette young Bob Dylan-
à la basse: Zan Nagat - un excellent guitariste: Lick Lickens- le myspace signale que le chat cherche un batteur, au DNA y avait un laitier derrière les bidons, était ce Laur Bomb ou Ian McKenzie, tu leur poseras la question...
Guttercat sort ses griffes et amorce 'I want you', non pas les Beatles, ni Dylan, mais un rock légèrement décadent sentant bon la guitare qui déchire et le chant précis sur fond rythmique mordant.
D'emblée on pense, la larme à l'oeil, à un autre band d'outre-Quiévrain, les regrettés Dogs normands, pour rester dans le monde animal.
'Thorns of passions' la vie n'est pas rose, ces épines griffent comme du Southern rock.
'Consolation Wine' quelques relents country, mais à la façon des Stones.
Brûlant ce vin!
Hervé, le ténébreux, se la joue Mark Lanegan.
Quatrième titre enchaîné sans pause: ' Ain't it true', tout aussi convaincant.
'Last chance loser' un rock bien crade.
Un impeccable 'When the blues come' : ça gueule, ça cogne et les licks de Mr Lickens sont sulfureux.
'Dead Stars' la liste est longue. Guts illustre le propos en prenant les poses Mick Jagger .
Il est 22h, la dernière, le punky ' By your side'.
Un saut périlleux dans le public et fin des hostilités.
Ils se ravisent 'Waiting for an angel' , un titre rentre dedans, plein de ooh ooh ooh racoleurs!
Le DNA vibre, les laitiers avaient caché une dernière bouteille dans leur camionnette.
No milk today, des Herman's Hermits?
Non, fieu: ' Ballad of a drunk man', pense pas que c'est du Stabilac qu'il buvait, le mec!
Une dernière salve pétaradante avant le DJ set d'Ivan Andreini, alias Rockin' Cat.
Du garage jusqu'aux petites heures...