samedi 20 novembre 2010

Martyn Joseph au Toogenblik, Haren, le 19 novembre 2010

Martyn Joseph, from Wales, est presque un enfant de la maison.
Pas étonnant que, déjà à 20h30' , Toogenblik soit transformé en boîte à sardines pas calibrées.
Une véritable invasion de British, Kaaskoppen et autres membres du Toeristenbond, les habitués sont perdus dans la masse, atteindre le bar relève du parcours du combattant.
T'assisteras au concert, debout, coincé entre la Grosse Bertha et Hans Van Oosterwijck, un élégant chauve qui peut pas trop boire de son praticien résidant à Bergen op Zoom!
J'ajoute que, pour une fois, mon aimable compagne signait 'présent' et que pour se donner du moral elle s'est mise à attaquer le(la?) Duvel.

21h: consternation pas de petit Luc, malade, pas d'introduction suave.
Martyn Joseph se fraye un passage entre les sièges pour escalader le podium sur lequel trônent 4 guitares!
Hello, Toogenblik, good to be back!
Le frais cinquantenaire de Penarth doit avoir sorti 33 albums et vient nous présenter son rejeton, né en 2010: ' Under Lemonade Skies'.
'Always will be' une plage de ces cieux couleur orangeade ouvre le set 1...in the company of strangers we find a little empathy...pas pour rien que les critiques l'appellent le Bruce Springsteen without a band.
Une petite séquence de picking pas dégueulasse, le public est déjà conquis!
Un harmonica pour 'You're the moment'
He is recognised by his peers on the music scene as a great wordsmith, dixit Keith Clark!
Bien vu, menneke,...hummingbirds of Georgia on their flight to Hudson Bay...tu peux les voir dans le ciel noir au dessus de l'église romane de Haren.
'Things that we have carried here' un singalong allègre.
Anecdote: ai failli ne pas arriver ici, cet après-midi j'étais coincé dans un ascenseur, à Leuven, avec deux indigènes (probablement Jean Luc Dehaene et Bart De Wever), it was scary...
Tu parles, Martyn, avec Gemma Arterton et Emma Watson, passe encore!
'No Peace' une ballade pas belliqueuse.
Suis passé à la Vlaamse radio cet après-midi, leur ai joué le nerveux ' Working Mother' à connotations sociales, a chart single de 1992.
L'angélique 'Have an angel walk with her', a mellow one.
Look, Haren, voilà une guitare 4 cordes faite de mahogany , il n'y a pas mieux comme sonorité!
Un nouveau singalong aux teintes rock prononcées...hope, can be a lazy girl... qu'il chante, malin comme un singe, il introduit 'Radio Nowhere' de Bruce Springsteen dans ses lyrics.
Sur le CD 'Run to cover', Martyn a d'ailleurs repris 'Ghost of Tom Joad'.
En 2010 j'aurai joué 152 concerts, un de mes meilleurs souvenirs,sont ceux que j'ai donnés avec un groupe d'enfants (The Broken Peace) pour commémorer le centenaire des Tonypandy Riots, dans les mines de Rhondda, au sud du pays de Galles.
Churchill envoya les troupes anglaises pour mater la révolte.
Il est pas bien vu à Cardiff!
On déplora un décès et des centaines de blessés, le procès dura plusieurs années .
On m'a demandé d'écrire quelques titres pour célébrer ce fait historique, dont 'Twelve Years Old', les événements vus par un gosse obligé de descendre dans la mine à 12 ans.
Grand et profond!
'So many lies' pour finir le set, la chorale du Toogenblik mise à contribution, au choix high range ou low range...
Une pintje, pour moi, bitte!

Surprise à l'entame du second set, arrivée de Cool Luke, fort affaibli, il nous présente his friend, Martyn, sous les applaudissements du bon peuple.
Le singer/songwriter commence fort avec 'Dic Penderyn' ( The ballad of Richard Lewis) , encore une page d'histoire galloise ayant inspiré romanciers, dramaturges, poètes et troubadours.
Une épopée tragique criante d'injustice...dying in the place of another one But in the morning comes the sun...et ce corps qui ballote on the gallows pole...
Attention: chef-d'oeuvre!
Une Fender bleue pour un rock presque funky 'Invisible Angel', avec une fausse queue en prime, et pourtant le gars s'abreuve de thé.
Un petit numéro Mr Bean imitant Slash.
Look, mama I'm a rock star... met ta conjugale en joie.
That's it for Mr Caster, il reviendra plus tard.
Une acoustique et on plonge dans la 'Cardiff Bay', une carte postale sépia nostalgique.
Showtime in Toogenblik, Martyn Presley en action, M J en route vers le Grand Canyon, le désert de Mojave et Sin City: 'Vegas'.
Titre inspiré par un cabdriver, plus tout jeune, +/- 80 piges, qui lui a raconté sa vie.
Le Gallois, en support d'Ani DiFranco, a joué ce rock dans un casino local, devant 2000 personnes qui ont gratifié le chauffeur, présent et ému, d'une standing ovation.
Des déhanchements Elvis the Pelvis, un medley du King ' C C Rider'- 'That's alright, mama'... et quelques scènes tirées du DVD 'Viva Las Vegas', le père Joseph en fait des tonnes, mais cette parodie plaît!
Toogenblik en chaleur!
Faut vous calmer, braves gens: ' There's always maybe', un bébé pleure en coulisses, j'adapte les lyrics...babies shouldn't cry ...et je reprends le fil...if it's time for us to fall...la réalité n'est pas belle à voir, l'espoir demeure!
Je reprends la Fender, je dédie ce titre à Luc Gheldof, le poignant 'Kiss the world beautiful' nous rappelant une page sombre de l'histoire du peuple argentin, sous la dictature des sinistres colonels, la Guerra Sucia, trente mille disparus...Cette sombre ballade est ornée de loops sobres.
Silence religieux dans le club.
Il ne peut cacher son admiration pour le Boss 'One step up', a song qui compte only 3 chords.
Comme on est des tarés, il va nous la décortiquer et l'éplucher jusqu'à la moelle.
Roen is kwaad!
Il insiste: en 3'30'', Springsteen a résumé la condition humaine.
Malraux, il lui a fallu 689 pages...des bavards, ces Frenchies!
Let's rock the kot down: 'Lonely like America'.
Pas vrai, revoilà le Bruce qui danse dans l'obscurité, c'est une obsession!
Et Clelia déchaînée, gueulant comme quand elle avait 20 ans, tout en rockant sur 10 cm2, en m'envoyant des coups de coude dans le bas-ventre!
Et dire qu'elle pensait tricoter devant le petit écran.
La quatre cordes pour un petit dernier, encore un meezinger: ' On my way'.
Comme Moïse, je traverse les flots (humains) pour jouer parmi vous, Harry, ôte-toi de cette chaise, j'y grimpe. Dagobert, ramasse ta Maes et ce pinard, je vais escalader ta table...
Fais pas ça, Martin, elle est pas stable... I'm on my way... I'm running, I'm loving, stumbling on my way...
Bye, bye, see you!

Ovations, et le mec n'essaye même pas de quitter le club, il va attaquer un bis!
Crime de lèse majesté, faut attendre l'intervention de Luc, fieu!
Juste...
Le petit en piste, puis les rappels: le très Johnny Cash 'Love is' et le passionné ' Brothers in Exile', le 'Brothers in Arms' de Martyn Joseph.

Game over!
Record du flipper battu!