dimanche 30 avril 2023
Jazz ô Château - Delvon Lamarr Organ Trio - Château de Pommorio, Tréveneuc, le 28 avril 2023
samedi 29 avril 2023
Jazz ô Château - Monday Night Groovers - jardin du Château de Pommorio, Tréveneuc, le 28 avril 2023
Jazz ô Château - Monday Night Groovers - jardin du Château de Pommorio, Tréveneuc, le 28 avril 2023
michel
Première soirée au Château de Pommorio et pour ne pas déroger aux bonnes habitudes, l'association a prévu un concert au jardin, pour 5 € t'as droit aux sourires des bénévoles, et tu peux, pour une somme modique, déguster huîtres, coquilles saint-jacques, homard ou galettes, tout en éclusant une bière ou un vin correct et assister au show des Monday Night Groovers, qui, à l'inverse de Bob Geldof, ne détestent pas les lundis, pas toujours au soleil.
On avait annoncé un octet, il en manquait un, perdu à Lamballe, sans doute!
Groove, tu ne l'associes pas forcément à la musique sérielle, Milton Babbitt ou Pierre Boulez par exemple, par contre James Brown, Jimmy Smith, Maceo Parker, Earth , Wind & Fire, Chaka Khan, Janko Nilovic ou Nino Ferrer groovent .
A Lamballe, on ne jure que par Sharon Jones, Marta Ren & The Groovelvets, Betty Davis, Graham Central Station ou Marlena Shaw.
A 18:30, Adeline Rondel ( chant), trois cuivres, dont deux Prunette Groove, Fab Mabilais (saxophone baryton ) , Bapt ( sans doute Baptiste Harzo) au trombone et Fab à la trompette, Jean-François Coquelin ( batterie), encore une prunette qui groove, Régis Poisson, vu au sein de Drive Aid ( stoner/grunge) à la guitare et secondes voix et JB (basse), se pointent, manque à l'appel, Kévin Blouin , Drive Aid, too.
Pour montrer qu'ils sont heureux d'être là ils débutent le set par ' Love and Happiness' un morceau de la voix la plus chaude de la soul, Al Green.
En mode funk/ acid jazz, le septet fait d'emblée l'unanimité, Adeline serine mieux qu'un piaf, les cuivres fermentent, la guitare place des licks qui claquent et la rythmique cimente le tout.
Dans la même veine , ' Hard Times' de Baby Huey, nous rappelle que la soul , au début des seventies , était bien plus moite que la nu-soul lisse du 21ème siècle.
Si tu ne connais pas Sharon Jones & the Dap-Kings, tu fais partie des Béotiens, son "Stranger To My Happiness" c'est de la bombe!
C'est juteux, assure un mec avalant une galette-saucisse, tu ne sauras jamais si il mentionnait le son du groupe ou son boyau de porc.
Un concerto de cuivres entame ' I hear the love chimes' ( Syl Johnson), un soul blues gluant pendant lequel le trombone et la guitare, en mode wah wah, se tapent des soli hardis.
Vous pouvez sortir les planches de surf, dit Régis, voici 'There is an end' de Holly Golightly & The Greenhornes.
Mellow et addictif!
Leur setlist dit ' Your heart is as black as mine', on corrige black as night, ils annoncent Melody Gardot, on ajoute que la bouillante Beth Hart a aussi repris ce tango blues sombre.
Retour au groove avec The Herbaliser et son imparable ' Can't Help This Feeling'.
Sur la lancée, pour terminer la première mi-temps, ils lâchent ' Release Me' , pas le truc larmoyant de Engelbert Humperdinck, mais bien le morceau éruptif de Marta Ren.
Funky as fuck, remarque un pas d'ici!
Set 2
Un oeil au feuillet, on lit ' Settle the score', la match a probablement été annulé car on a entendu ' She ain't no child no more ', un r'n'b tendance boogaloo, signé Sharon Jones & The Dap-Kings,
Et voilà, ' Settle the score', un truc spongieux de Cookin' On 3 Burners, un solo de guitare bien noir et un ballet descuivres précèdent un travail en duo signé JB et Jean-François.
Ils ont réglé leur compte et proposent ' No interruption', qui ne ressemblait pas vraiment au morceau du rapper Hoodie Allen.
D'où vient ce titre charnel?
On a bien en tête la phrase... I wont let love disrupt, corrupt or interrupt me ... extraite de ' Love interruption' de Jack White, mais ça demande confirmation!
Place au hipshaker ' Hold it down' , du jazz step / funk huileux attribué à 4hero.
Tréveneuc, le refrain ' What is hip ' est pour vous, capisce?
Tower of Power en action, ça remue bestialement, on va suer!
Démarrage marche funèbre pour ' This land is your land' de Woody Guthrie, mais dans la version de Sharon Jones , l'hymne folk , légèrement sarcastique, devient une bombe soul aussi efficace que les discours de Martin Luther King.
Un autre titre au répertoire d'une des plus grandes soul ladies du siècle, décédée en 2016 est ' Retreat', cette dame mérite autant de respect qu"Aretha Franklin.
Les M N G nous refilent une version torride, puis achèvent l'exercice par 'I'm good woman' ( superbe interprétation d'Adeline) de Barbara Lynn, un pamphlet féministe, plus crédible que les inepties hebdomadaires balancées par une certaine S Rousseau.
... don't treat me like a dirt... faut pas que mon épouse entende ça.
L'assistance charmée, aura son bis, une seconde version de 'Can't help this feeling'.
Le temps d'avaler une mouche qui pète, une bière locale pas dégueulasse, et tu rejoins la file, déjà longue, attendant l'ouverture des portes pour le concert de Delvon Lamarr.
vendredi 28 avril 2023
Jazz ô Château - Billie and the Moon au Centre des congrès à Saint-Quay-Portrieux, le 27 avril 2023
Jazz ô Château - Billie and the Moon au Centre des congrès à Saint-Quay-Portrieux, le 27 avril 2023
michel
Huitième édition de Jazz ô Château, ' le plus petit des grands festivals', dit la pub, du 25 au 30 avril, Tréveneuc et Saint-Quay-Portrieux vivent au rythme du swing, du bebop, du jazz fusion, du groove , du mainstream et de l'improvisation.
Après la projection du film ' Round Midnight' et le concert de La Quincaillerie au Kasino, c'est au tour du trio Billie and the Moon de fouler les planches du podium pour un concert gratuit au Centre de Congrès.
Concert prévu à 19h, avec entracte buffet/boisson, mais décalé de 30' suite à l'arrivée tardive du maire de Saint-Quay, retenu par d'autres formalités.
Billie and the Moon, ce sont des locaux, même si leurs racines se trouvent en Alsace.
Avant d'officier sous la lune, le trio arpentait les scènes ou animait les mariages sous le label Jeel's Mood, et, à une époque plus reculée, Elodie ( Ochs) et son mari Jean-Francis se produisaient sous la dénomination Blue Note.
Pour leur premier concert de l'année (on a répété d' arrache-pied pendant au moins deux heures), Elodie, warm vocals, Jeff, alias Jean-Francis ((Korg) et Jean-Christophe très smart ce soir ( contrebasse), ont opté pour un répertoire mixant jazz classics et morceaux pop/rock adaptés à la sauce cabaret.
Voilà, le maire, après une courte présentation et l' annonce de deux soirées sold-out ( une première pour le festival) , Billie en ze moon ( pas encore visible) entame son premier set.
Cole Porter, ' C'est magnifique' pour ouvrir les débats.
La voix est ample, chaude et juste, l'accompagnement sobre, l'accent juteux, Saint-Quay savoure.
C'est pas courant, mais ça arrive, rappelle-toi de Claude François, une chanson française devient un standard jazz lorsqu'une star de l'autre côté des océans s'en accapare, ' La Belle Vie' de Sacha Distel, devenant The Good Life par Tony Bennett en est un bon exemple.
Ce soir on a droit à la version française.
Et c'est valable pour des titres cubains, 'Quizás, quizás, quizás' devient ' Perhaps, perhaps, perhaps' et cartonne.
Doris Day, on aime!
Une entorse pour suivre, ' Barbie girl' d' Aqua reçoit un traitement swing insolite et ça fonctionne.
Intro latino pour le merveilleux ' Jardin d'hiver' suivi par ce qui est devenu un hymne disco 'Can't take my eyes off you' , ce qui n'était pas le cas en 1967, dans la version romantique de Frankie Valli & The Four Seasons.
Saint- Quay apprécie, faut dire que le répertoire familier flatte les oreilles non averties, l'interprétation belle, mais sans risques, et la mine sympathique des artistes, font le reste.
Cole Porter était un génie, voici son ' Night and Day', suivi par Claude Nougaro rendant hommage à Louis Armstrong.
Ta petite voisine ( 6 ans) accompagne le morceau en fingersnaps.
Merci, oh public, d'avoir chaperonné le morceau en battant des mains, je suis incapable de le faire étant arithmétique, l'algèbre n'est pas mon fort, non plus.
La contrebasse part en goguette, le piano minaude, la voix murmure ...He left no time to regret, Kept his dick wet, With his same old safe bet... et tu verses une larme en pensant à Amy Winehouse.
' Back To Black ', quel morceau!
Une 75698 ème version de ' La vie en rose' pour suivre.
Sympa, mais tu préférais Grace Jones!
Ella Fitzgerald, ' They can't take that away from me' et après un signe de l'organisation, plus qu'une, 'Hello Dolly' mettent un terme à la première mi-temps.
Pas d'oranges mais du houblon
Set deux.
L'entraîneur n'a pas prévu de changement, l'équipe au complet remonte sur le terrain pour enfiler, 'Fly me to the moon', il a fallu deux prises, après un mauvais allumage de la fusée, ' Cry me a river' ( we love Julie London), et puis le seul morceau original de la soirée, écrit en pensant à leurs filles.
Un beau texte, tendre et sensible.
On passe à Nina Simone et à l'intro reconnaissable entre toutes, ' My baby just cares for me' avant la surprise du chef, une version cabaret, en allemand, bitte, de ' Das Model' de Kraftwerk.
Schön, a souri Heidi Klum, sehr schön a renchéri Nina Hagen!
Enzo Enzo a squatté les charts avec ' Juste quelqu'un de bien' , une perle intemporelle.
Lady Gaga et le jazz, ce n'est pas une injure, tu l'as vue accompagner Tony Bennett, elle était éblouissante, on a cependant eu des difficultés à reconnaître son ' Bad Romance' à la sauce swing minimaliste.
' Daybreak' de Lisa Ekdahl n'est sans doute pas le morceau le plus connu de leur répertoire, mais c'est une pure merveille.
' La ballade irlandaise ' de Bourvil ne tient pas compte du réchauffement climatique, demain il y aura des orangers en Alaska.
Après une fausse queue , ' Summertime' jaillit, un titre convenant admirablement à la tessiture vocale d'Elodie.
Et puis vient l'instant participatif, ' La Javanaise' de Gainsbourg est repris par la chorale quinocéenne , il précède ' All of Me' et ' Feeling Good', le titre préféré du Petit Echo de la Mode à Châtelaudren.
On finit en force avec ' Sway'.
C'est Dean Martin que tu vois, pas Michael Bublé, une question de génération.
Fin d'un concert agréable, sans fautes de goût, mais également sans surprises , bienséance et respect étaient de mise.
Vite, un bis... ' New York, New York' , tu hésites entre Frank Sinatra et Liza Minnelli.
Demain, le 28, rendez-vous au Château de Pommorio, sous le soleil, on l'espère!
mercredi 26 avril 2023
Album - Eloise - Drunk On A Flight
Album - Eloise - Drunk On A Flight
Harbour Records LTD
michel
I break my heart to please
Eloise
Eloise....
1. Drunk On A Flight
2. Make It Better
3. Forgive You
4. Pretend
5. Friends Who Kiss
6. Therapist
7. I Take It Back
8. Cold As The Sea
9. In Another Year
10. Vanilla Tobacco
11. Giant Feelings
12. Tired Now
Quelle est la meilleure manière de mettre fin à une liaison?
Tu sautes dans un jet et tu bois pour oublier, ' Drunk on a flight' développera le concept mieux que les conseils de ton psy.
D'une voix chaude, persuasive, aux inflexions caressantes, sur fond jazzy pop, aussi lisse que les compositions de Burt Bacharach ou que les romances interprétées par Johnny Mathis, Eloise réussira à faire fondre ton coeur.
L'orchestration des cordes imaginées par Jed Bevington et les choeurs sirupeux confèrent un caractère romantic comedy ( remember Breakfast at Tiffany's de Blake Edwards) à cette plage inaugurale.
La suivante' Make it better', traite encore des problèmes de couple, chanté sur un ton détaché, l'upbeat track, porté par une guitare acoustique fraîche et un rythme percussif attachant vire smooth jazz lorsque, lors d'un bridge, une guitare électrique vient placer ses accords fluides et lumineux en avant-plan, tandis qu' Eloise serine ...make it better... jusqu'au terme du titre.
Les broken relations semblent être son thème de prédilection, ainsi ' Forgive you' la voit passer l'éponge après quelques bassesses commises par son petit ami, ...il n'y a que l'amour pour absoudre les écorchures de l'amour... disait Anne Dandurand.
Eloise aime et pardonne, sans élever la voix, en mode bedroom pop cotonneuse.
Pop et soul cohabitent dans la suivante, 'Pretend' , une plage évoquant les sixties et des chanteuses telles que Lulu ou Lesley Gore.
La guitare, légère, le drumming régulier, les arrangements soignés, la voix faussement naïve, les choeurs aériens, tout est fait pour charmer.
On décèle une pointe de mélancolie dans le tendre 'Friends who kiss' , une plage parée de jolis arpèges de guitare et de violons sirupeux, tandis que le chant part en falsetto galant.
Changement de ton et de rythme avec le mordant et tournoyant ' Therapist' , oh, ce n'est pas encore du rock, mais ça remue un brin dans un registre No Doubt, Natalie Imbruglia!
Dans la même veine, 'I take it back' joue à nouveau la carte pop aux accents rock, dans le moule Katy Perry , Avril Lavigne ou Taylor Swift.
Un jeu de batterie musclé, des guitares et synthés fringants, et une voix acrobatique , pas de doute, on vise les charts.
Une acoustique, une chambre d'écho, un bain glacé de 56 secondes, sur une plage désertée, ' Cold as the sea' , voilà du folk minimaliste comme interlude pour introduire la piano ballad profonde 'In another year '.
L'influence de Bruno Major semble claire dans cette ballade où l'artiste se met à nu tout en exprimant son désir de fuite, par peur du sur-place.
Si tu te remaries un jour tu demanderas au deejay de passer ce slow pour ouvrir le bal.
Some nu soul spirit pour suivre, ' Vanilla Tobacco' se place dans la lignée d'une Erykah Badu ou d'une Angie Stone, Eloise ne craignant pas d'utiliser le scratching pour fleurir son flow hip hop vaporeux.
Elégance et onctuosité et une pointe de smooth jazz, une réussite, et une potentielle pub pour le vapotage.
Soundcapes ( couches de synthés, drumbeats et ambient guitars) au goût du jour sur 'Giant Feelings' , une plage dont les lyrics donnent l'impression d'une vendetta...Why’d you let me fall in love with you if you knew what you put me through And now you’re off to find somebody new... gars, I hope it fucking rains on you ... et que t'as paumé ton parapluie!
Après toutes ces désillusions amoureuses elle se sent à bout et le chante ' Tired now' , finis les efforts, it's over, je te quitte.
Cette dernière ballade aux effluves lo-fi jazz clôture un premier album qui devrait plaire aux fans de Sade, Norah Jones, Adele, mais aussi à ceux qui adulent Colbie Caillat, Natasha Bedingfield, Halsey ou Lauren Spencer-Smith.
En octobre, Eloise part conquérir l'Amérique, l'Europe a déjà succombé!
Rappel : le 2 juin à Paris ( La Maroquinerie) , le 7 à Anvers ( Trix)!
Bonjour Minuit, point presse, fin avril!
Bonjour Minuit, point presse, fin avril!
Cycle 3 de la programmation 2023 à Bonjour Minuit.
Mai sera plus léger, le Festival Art Rock se tient à la fin du mois.
Le complexe de la Place Nina Simone annonce toutefois une affiche attrayante, comprenant pas mal d'événements gratuits.
Au début du mois c'est Radio Activ' et sa Session Live, The Light Side Band est l'invité du 4 mai.
Le lendemain , soirée ( free of charge) du Label Charrues avec Eva Hélia, SBRBS et Reyns, trois artistes au programme du plus grand festival breton ( Les Vieilles Charrues) qui aura lieu du 13 au 17 juillet 2023 à Carhaix.
Le 10 mai, Tamar Aphek, des stars en Israel et Meule, qui fait du foin!
Le 13 mai , pour la Fête de la Bretagne, en collaboration avec la Fiselerie qui organise le festival FISE:
Sarah Floc’h + Fleuves/ Bel Air de Forro/ Kaolila
Pause jusqu'à Art Rock
Juin
Le jeudi 1 juin: Polyanna pour la Session Live de Radio Activ'
Le 8 juin: le Tetris ( Le Havre) débarque à Saint - Brieuc et emmène Lotti et Manhattan sur Mer, attention ouverture des portes à 19h, car dégustation de produits du terroir normand.
Le 11 juin: hors les murs: BJM x Volume présentent « Party de campagne » ADA ODA • A TROIS SUR LA PLAGE • JOKARI au Square Barillot ( Robien).
Le 23 juin: ciné-concert Robocop de Paul Verhoeven ( version originale) mis en musique par Fragments
Juillet: les 1 & 2 Re-Bonjour, informations à suivre!
On a recopié le programme des résidences et des actions culturelles...
Programme des résidences :
- 02>04.05 : Bruulu • Kreiz Breizh Akademi #9
- 02+09+12+16+23+30.05 : Le Supergroupe : Grrrl Camp, ateliers et répétition
- 15>17.05 + 05>07.06 : PHLP, lauréat Buzz Booster Bretagne
-
25>26.05 : W&Z, préparation pour le festival Art Rock, dans le cadre de l'accompagnement croisé Bonjour Minuit x Art Rock
- 02+13+26>30.06 : Le Supergroupe : Grrrl Camp, ateliers et semaine de colo musicale
- 13>15.06 : N’Diaz
Programme des actions culturelles :
- 12.05 : «L’Envers du décor», concert de W&Z au collège Racine (St-Brieuc)
-
26.05 : projet EAC « Studio 107 », concert de Penelope Antena au
collège Veil (Lamballe) - clôture du projet -
30.05 : restitution du projet EAC « A la Croisée »
Diffusion des 5 films réalisés par les élèves de la sixième enseignement adapté du collège De Vinci (Saint-Brieuc), mis en musique par Birrd, dans le Club. Les élèves, qui ont visité Bonjour Minuit précédemment, accueilleront leurs parents et leur feront la visite du bâtiment. -
10.06 : montage du 808 Studio au festival Move
Le studio mobile de rap de Bonjour Minuit s’installe place des Promenades pour participer au festival Move, des créneaux d’enregistrement seront proposés. - 16.06 : « L’Envers du décor », concert de W&Z au collège Clech (Bégard)
-
19.06 > 07.07 : ateliers de Reynz à la Maison d’Arrêt de Saint-Brieuc
Un concert de Reynz et six jours d’atelier écriture & composition rap avec un groupe de 8 détenus. Le projet se concluera sur un open mic à la Maison d’arrêt. -
à venir en mai / juin :
- rencontre des participant·es du 808 Studio avec Moody, pour préparer leur
passage sur la scène du Club à Re-Bonjour ! - 10 heures d’ateliers Mamans DJ avec Julien Tiné, pour la boom de Re-Bonjour !
- rencontre des participant·es du 808 Studio avec Moody, pour préparer leur
dimanche 23 avril 2023
Min-Deed, My Empty Room (EP)
Min-Deed, My Empty Room (EP)
Cavalcade Production
michel
Min-Deed, consultance informatique?
Nein, Min-Deed, une formation originaire du Val de Morteau, dans le Doubs abstiens-toi, dont la genèse remonte à 2010, lorsque Caroline de Fraville ( graphiste, styliste, peintre, lyriciste, chanteuse) et Nicolas Robert ( passé chez RAN, et d'autres formations du côté de Besançon, dont Brent) décident de monter un projet musical basé sur les textes de Caroline.
Le duo expérimente at home puis recrute Julien Becle ( guitare), également passé par RAN et Alexis Piton ( basse), un ex - Welcome Noise.
Un EP inaugural 'Illusive Happiness' ( auto-produit) paraît en pleine pandémie ( 2020 ), la carte de visite plaît, le groupe multiplie les concerts et prépare un nouvel enregistrement, rendu possible grâce à une campagne de crowdfunding , My Empty Room est désormais une réalité.
tracklist
1. Fiction 02:55
2. Hidden words 04:27
3.Superhero 03:46
4.Demons 04:28
5.My empty room 04:07
6.The last breath 06:48
Caroline de Fraville (textes, chant), Julien Becle (guitare), Alexis Piton (basse,guitare) et Nicolas Robert (batterie)
Photo credit: The Glint.
Qui se cache derrière The Glint?
Virginie duval de Fraville , on reste en famille....
Un cliché qui éveille la curiosité: un personnage revêtu d'une tunique rouge dont on n'aperçoit pas le visage, il est recouvert d'une cotte de mailles, tandis qu'en arrière-plan, d'autres silhouettes floues, drapées d'un linge blanc, tiennent un conciliabule, ambiance Eyes Wide Shut, cette pièce est donc loin d'être empty....
Le film commence, il ne s'agit pas d' une docu-réalité, non, une 'Fiction' entamée par quelques bruitages insolites, style A Space Odyssey, soutenus par une batterie frappée à coups réguliers,
Il faut patienter avant d'entendre la voix voilée de Caroline psalmodier un chant énigmatique, montant insensiblement en puissance lorsque un choeur vient la soutenir, à l'arrière une guitare rêche grince et excite les sens pour finir le thriller abruptement.
Sans le générique de fin, on reste sur sa faim.
' Hidden Words' mais pas hidden guitars, à la fois lourdes, incisives, répétitives, elles entrent en action après une intro liquide et venteuse, Nico tambourine en équilibriste, une nouvelle fois la chanteuse intervient après un prélude qui aura pris 60 secondes.
Après un break corrosif, elle reprend son discours, mi parlé, mi-chanté, et toujours saccadé, pour nous transporter dans un univers, mariant indus, trip hop, dark electro, qui peut faire penser aux conceptions d'une Erica Dunham ( Unter Null).
Ce n'est ni à Mr Bean, ni à Bridget Jones, que 'Superhero' fait allusion, le morceau accrocheur et magnifiquement illustré par un clip réalisé par Vincent Rouffiac, bouscule grave ( pour utiliser le vocabulaire de Nancy, la fillette des voisins). Si tu aimes Muse, les Cranberries, que l'epic metal ne t'effraie pas, tu vas craquer pour ce démiurge sans peur et sans reproche, chanté d'une voix suggestive par Caroline de Fraville.
' Demons', pas ceux de minuit, tu veux nous refiler la nausée, débute par une intro impressionnante, atmosphérique et héroïque à la fois, elle s'achève par quelques notes au piano, avant l'entrée en scène de la chanteuse qui transforme la plage en ballade symphonique, digne des meilleurs morceaux de symphonic metal façonnés par Nightwish, Epica, Lacuna Coil et autres porte-drapeaux du genre.
... dans la chambre vide je passe l'été à écouter cette symphonie qui était si belle et qui me rappelle un amour infini... merci Michel d'introduire ' My empty room', une plage mélancolique qui va arracher quelques larmes aux coeurs sensibles!
Après une tendre amorce au synthé, prenant des tonalités glockenspiel, mademoiselle de Fraville, à la manière d'une Beth Gibbons de Franche-Comté, ouvre son âme et dévoile les désarrois amoureux qui la dévorent.
Le texte est servi sur un fond musical clinique, aux accents trip hop prononcés , tu te sens comme hypnotisé, étourdi par cette ballade dramatique et torturée.
Et tu boiras le calice jusqu'à la lie, tu y laisseras ton dernier souffle , 'The Last Breath', avec un intitulé pareil, tu te rends vite compte qu'il n'y a pas de place pour la gaudriole.
Le piano aussi tragique que les envolées déchirantes concoctées par Elton John dans ' Funeral for a friend', le drumming en mode marche funèbre et le chant émouvant, annoncent une séquence finale proche d'un requiem romantique.
Seigneur, entends ma prière:
... Libera me, Domine, de morte aeterna, in die illa tremenda : quando caeli movendi sunt et terra : dum veneris iudicare saeculum per ignem....
Tu dois écouter cet EP rigoureux et hautement original, à l'esthétisme raffiné et à la force suggestive puissante!
samedi 22 avril 2023
Lili Refrain au Centre Culturel de Beauraing , le 1 avril 2023
Lili Refrain au Centre Culturel de Beauraing , le 1 avril 2023
Mitch ZoSo Duterck
vendredi 21 avril 2023
The Breakfast Club au Chaland Qui Passe, Binic, le 20 avril 2023
The Breakfast Club au Chaland Qui Passe, Binic, le 20 avril 2023
michel
Binic, le 20 avril, grande marée, coefficient 103, les pêcheurs de palourdes, coques et, avec beaucoup de bol, un homard, affluent sur l'estran, toi, c'est au chaland qu'on t'attend pour le concert de The Breakfast Club.
Les Lillois ont-ils été inspirés par le film culte sur l'adolescence ( John Hughes, 1985) et ignorent-ils l'existence d'un synthpop combo de New-York ayant sévi dans les eighties, plaçant le single 'Right on Track' dans les charts dance du Billboard....
Maybe!
En tout cas, depuis 2017, Julien Puyau (guitare, basse, claviers, samples) et Léonie Young (voix, claviers, basse, chambre d'écho) confectionnent une lo-fi dream pop hyper bien ficelée, ne laissant pas la presse musicale indifférente.
On ajoutera que Léonie fait partie du projet Dans la Brume, une formation répondant au motto More Women on Stage ( imprimé sur un de ses keyboards), puisqu'elle compte trois éléments féminins.
Elle s'investit aussi dans le collectif Chauffe Marcelle, dirige le Choeur de Roubaix, fait du design et de la photo.
Du crochet?
Non, Capitaine!
La guitare de Julien s'entend sur l'album 'Featherlight' de Featherlight.
Quant à la discographie de The Breakfast Club, elle consiste en 2 EP's, vendus sur place.
La veille, le duo était au Trabendo, à Paris, ce soir, merci Arnaud, c'est Le Chaland Qui Passe qui les accueille.
Une longue intro ouatée ( guitare, claviers, + drum samples et autres sons issus du séquenceur ) précède ' Don't lose your way' une plage non reprise sur disque.
La voix de Léonie, offrant parfois d'étonnantes intonations Annie Lennox, captive d'emblée le public, elle accompagne son chant d'une gestuelle des mains et de larges mouvements des bras , attestant ainsi qu'elle vit pleinement sa chanson.
Si la guitare de Julien est discrète, elle se marie habilement au fond samplé, les quelques notes du piano électrique amplifiant le son.
Ce premier titre dream pop, offrant des effluves shoegaze et trip hop, (riche est la palette!) , promet un concert attachant.
Ils enchaînent sur le gracieux ' Dear Ghost', la plage titulaire du dernier EP, d'un esthétisme Beach House.
Si tous les fantômes étaient aussi séduisants, le scénariste de Poltergeist devrait être amené à revoir sa copie.
Après ces deux premières plages, c'est l'heure des présentations, on s'appelle The Breakfast Club, on vient de Lille.
C'est pas grave, réagit un plaisantin!
Larges sourires avant de nous emmener du côté de la botte, ' Oh, Italy', une jolie mélodie agrémentée d'une guitare dentelle esquissant de fines arabesques.
Léonie termine la ballade transalpine par de doux fingersnaps , tandis que Julien troque la guitare contre une basse, il amorce ' Patience', que Léonie chante d'une voix frelatée.
L'impression de délicate mélancolie est accentuée par la mise en boucle de la formule ...I know how to fall, I can handle the pain. Be patient, you said ... qui vient s'imprégner dans ton cortex, tandis que les synthés distillent de lancinantes volutes sonores.
Le clair-obscur en mode downtempo peut être hypnotique!
'Golden sorrow' maintient les atmosphères mélancoliques tout en invitant aux déhanchements vertueux.
Changement d'emplacement et d'instrument avant d'entamer la suivante, une reprise de Julia Jacklin, ' Body', Léonie a reçu la basse, Julien est passé derrière les touches.
Le titre s'intègre admirablement dans l'univers du duo lillois.
Après conciliabule, la paire décide de modifier l'agencement prévu et pour les amateurs de karaoke propose une seconde cover, plus familière aux oreilles non averties, ' Wicked Game' de Chris Isaak, et c'est là qu'on a pu admirer toute l'étendue des capacités de Julien à la guitare.
Une version qui n'a rien à envier à celle que London Grammar a proposé il y a des années.
'The Plan' la plage clôturant l' EP 'Dear Ghost' montre une autre facette de l'univers du Breakfast Club, l'orchestration est plus ample, les effets vocaux sur la voix et le subtil bridge à la guitare ont tenu l'audience en haleine avant un tonnerre d'applaudissements.
Voilà nous sommes arrivés à la dernière chanson, merci pour votre écoute, place à l'aquatique ' Swim Deep' et à la découverte, à la fois des fonds marins et de son moi intérieur le plus profond.
Et c'est là que tu t'es mis à rêver à P J Harvey et à son intrigant 'Down by the Water'.
D'accord, vous l'aurez le bis, épuré, pas de séquenceur, juste une guitare, une voix nacrée et quelques notes de synthé au final.
'On my shoulder' , ses halètements, sa guitare cristalline et l'écho sur la voix, ont prolongé l'envoûtement pendant trois minutes supplémentaires.
Le groupe revient en Bretagne fin mai, la tournée passe par Rennes, Vannes et Saint-Brieuc, à ne pas rater!
lundi 17 avril 2023
Album - Signe Marie Rustad :: Particles Of Faith
Album - Signe Marie Rustad :: Particles Of Faith
michel
Die With Your Boots On Records
Non, Signe Marie Rustad n'est pas Angolaise, ni Laotienne, elle est originaire d'Elverum, un village dans le comté de Hedmark, en Norvège, elle a la double nationalité, norsk-amerikansk.
Le décor bucolique... de la verdure, des fermes, des prairies, des champs, un cours d'eau... dans lequel elle a grandi l'inspire et, forcément, quand elle se lance dans la musique ce n'est pas pour produire du death metal, on la placera dans le compartiment singer-songwriter/folk/roots/alternative pop.
A son actif on dénombre déjà quatre albums, le premier ' Golden Town' paraissait en 2012, le dernier, 'Particles of faith' est tout récent.
Tracks
1. Welcome Back
2. I Loved You From Before
3. Hello It’s Me
4. Bark Up Someone Else’s Tree
5. Waiting
6. Carrickalinga
7. Particles of Faith
Credits:
Backing Vocals – Live Miranda Solberg
Bass Guitar – Njål Uhre Kiese
Congas, Shaker, Percussion [Shells], Backing Vocals – Kenneth Ishak
Electric Guitar – Sander Eriksen Nordahl
Shaker, Tambourine, Drums [Drum Kit] – Alexander Lindbäck
Synthesizer [Moog], Mellotron, Electric Piano [Fender Rhodes] – Bjørge Verbaan
Tenor Saxophone – Harald Lassen
Upright Piano – Kenneth Ishak
Vocals, Classical Guitar – Signe Marie Rustad
Une pochette classique, sur fond bleu, un cliché, signé Marthe Amanda Vannebo, montrant la jeune dame se tenant le visage des deux mains, paupières closes, ne songeant probablement pas à ce qu'elle va cuisiner ce soir, mais plutôt en proie à une inspiration divine, elle se dit what a wonderful life!
La courte et délicate pièce, ' Welcome back' , qui ouvre le recueil met en évidence la voix immaculée et lumineuse de Signe Marie, un timbre incomparable, si il fallait tracer un parallèle, on pencherait pour Karen Carpenter.
Après de timides notes de piano, c'est le sax savonneux de Harald Lassen qui accompagne le rossignol norvégien, une guitare discrète égrène quelques accords délicats et après 1'40" , la magie prend fin.
Avec la suivante, l'artiste nous invite à une incursion dans son moi intime, 'I loved you from before' est pour le bébé qui doit naître, la maternité, c'est à la fois beau et quelque peu angoissant.
Le sujet est traité délicatement, l'accompagnement soft pop, magnifiquement orchestré, renvoyant vers Carole King ou Janis Ian.
' Hello it's me' présente le même degré de raffinement et de sobriété, la voix vient affectueusement titiller tes pavillons auditifs. Une guitare discrète, des percussions tout aussi pudiques, une basse tout en retenue et quelques notes aux synthé, tout est fait pour flatter l'oreille.
D'ailleurs en jetant un oeil au jardin, t'as aperçu un pinson se poser sur une branche du pommier en fleur et accompagner la voix de Signe Marie d'un tji tji tji tji tiup tjiup tjiup tjiup tu tu tu ui tu...mélodieux.
Les backing vocals sur ' Bark Up Someone Else’s Tree' sont assurés par Live Miranda Solberg, alias Louien, dont tu avais chroniqué l'album 'No Tomorrow'.
Deux voix célestes à l'unisson et un solo de guitare lumineux de Sander Eriksen Nordahl, forcément la magie opère , P S... on n'a pas entendu le chien aboyer!
A propos de 'Waiting', elle confie ..it's a snapshot of what it feels like when you find yourself observing your own life instead of living it...
Pour cette dose d'introspection, Signe Marie Rustad s'accompagne à la guitare sèche, Sander Eriksen Nordahl, maniant une hollow body guitar, place une nouvelle fois un solo des plus racés, percussions, basse, piano et mellotron restent en retrait et tissent une toile de fond impeccable.
' Carrickalinga', collines vertes et plage immense, t'es en Australie, ou plutôt elle y était et c'est là que, par une belle soirée, elle a composé ce morceau idyllique, enjolivé d'un solo de saxophone à faire pâlir Stan Getz.
Plus éloquent qu'une carte postale!
L'album prend fin avec le titletack, 'Particles of Faith' , le titre le plus intime du lot, a folk ballad qu'elle interprète d'une voix fragile en s'accompagnant à la guitare acoustique.
Un album de haute tenue qui devrait ouvrir de nouvelles portes à une chanteuse talentueuse.
samedi 15 avril 2023
Sir Edward et Mother's Cake à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 14 avril 2023
Sir Edward et Mother's Cake à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 14 avril 2023
michel
Le 14 avril, en France, c'était l'attendue validation de l'essentiel de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel, traduction le cirque continue, mais à Saint-Brieuc, où la CGT avait bloqué certains sites stratégiques en journée, Bonjour Minuit a entériné le concert de Sir Edward et Mother's Cake.
Le Club était bien meublé à 21 h, lorsque Sir Edward a foulé le podium.
Belle embrouille que ce Sir Edward, ce n'est ni un whisky, ni un hongre s'étant distingué à Deauville, ni un aristocrate écossais s'adonnant à la peinture à ses heures perdues, ni un saxophoniste ayant accompagné Jimmy McGriff, non, rien de tout ça, il s'agit d'un combo rennais qui, pour d'obscures raisons, a perdu le s final de son nom pour devenir Edward sans la 19è lettre de l'alphabet.
Mais encore?
Ils étaient cinq, tous fringués tendance pastel, rose bonbon, jaune délavé, bleu placide , collection printemps breton: deux filles, trois garçons!
Ils n'ont pas été présentés, ils n'avaient pas de setlist, leur facebook ne signale aucune identité, discographie: nada, mais sur Bandcamp on a déniché deux EP's, sortis du temps où ils se faisaient appeler Sir Edwards.
Le leader semble être Charles Jacq ( guitare, chant, cowbell, shakers), un petit moustachu à la voix haut perchée, qui avait débuté sans moustache chez Strays et qui fait partie de Sir Greggo ( ex Abram) , un autre combo rennais pratiquant un krautrock psychédélique, tendance Jethro Tull, de par la présence d'une flûte jamais bourrée.
A la batterie on a peut-être vu Edouard Vavasseur, lui aussi membre de Sir Greggo.
L'identité du second guitariste, très performant, reste à découvrir, Maigret mène l'enquête, il lui faut aussi déterminer l'état civil de la bassiste/ chanteuse blonde qui sévissait face à toi, la seconde demoiselle, au synthé, shakers et voix, étant probablement la graphiste Manoun Couët.
Mise en route hésitante avant une intro choucroute à la guitare, les autres sautent dans le wagon, Manon ( on l'appellera ainsi) débite un laïus en français, ...pourquoi tu ne parles pas, pourquoi tu saignes...Charles à son tour saisit le micro et susurre un chant énigmatique... t'as roulé une cigarette magique..
C'est particulièrement bien foutu, addictif et entraînant.
La basse gronde et entame une seconde plage, les guitares répondent, le batteur taquine ce qui l'entoure sans délicatesse, le synthé grogne, Charles, de sa voix de fausset, ébauche un chant azuré, puis place un coup de wah wah, avant de les entendre envoyer une séquence Cap Canaveral sidérante, et finir sur un plan tribal pas bancal.
Pas question de s'ennuyer avec Sir Edward.
Après cette longue plage très colorée, le groupe nous propose un chant choral psychédélique nous rappelant au bon souvenir du groupe californien Bodies of Water.
On peut aussi penser à Arcade Fire ou Broken Social Scene,
La suivante ( ' Robotic Tower' ?) , toujours aussi exubérante doit approcher des sept minutes, elle nous promène dans des territoires allant du kraut, aux envolées acides, sur fond de basse omniprésente et de petits gimmicks astucieux, l'état de transe est proche, ces gens sont des sorciers qui s'attaquent à ton cerveau sans avoir l'air d'y toucher.
Bonjour Minuit l'a bien compris et après avoir plané en apesanteur, applaudit le quintet à tout rompre.
La pénultième nous en fait voir de toutes les couleurs: un mouvement cosmique, un rondo effréné, des envolées rock, une mélodie enivrante ... la totale!
Ce set brillant est achevé par l'effervescent 'Flowers', démarrant sur un tempo martial avant de virevolter pendant un long laps de temps et nous laisser sans voix, il nous a fallu un bon moment avant de comprendre que le trip avait pris fin et qu'il fallait applaudir les alchimistes.
Sachertorte is a Viennese chocolate cake with apricot filling invented by Austrian Franz Sacher in 1832 for Prince Wenzel von Metternich.
Tu fais dans le culinaire?
Pas vraiment, on introduit, Mother's Cake, eine österreichische Progressive-Rock-Band ( aus Innsbruck ).
Un trio qui a vu le jour en 2008, s'est tapé plus de 600 concerts dans tous les coins de la planète et a gravé six full-length albums, le dernier en date 'Cyberfunk' ( 2020) sans compter une Studio Live Session tirée à 500 exemplaires en 2021.
En ce frileux mois d'avril, la tournée des entichés de pâtisseries passe par la France, quatre dates dont un concert à Bonjour Minuit.
Le 18, ils iront admirer Big Ben.
Un signal vers l'éclairagiste, Yves Krismer ( vocals, guitar), Jan Haußels ( drums) et Arthur, a tall substitute bassist, car Benedikt Trenkwalder ist krank, se pointent.
Et ça va chauffer pendant un bon moment, ils ont tous les trois pris leurs précautions, un litre de bière ( pour chacun) repose à leurs pieds, sont sobres en Autriche!
Yves part en fuzz, Jan le suit, quand soudain Arthur, le remplaçant, se barre pour revenir avec une setlist.
'The Beetle' est sur les rails, putain ça balance du gros son, style hard power trio comme dans les glorieuses seventies, imagine des gens tels que Rush, James Gang, Mountain, Beck, Bogert & Appice, sans oublier la crème: Cream.
Si tu veux rester dans le champ germanique, on te propose les Suisses de Krokus.
Yves a de la gueule, ses soli bourrés de changements de tempo impressionnent, à l'arrière Jan abat un boulot de titan, quant au remplaçant, il fait plus que de la figuration, sa basse groove à un degré élevé.
'Crystals in the sky' affiche un côté psychédélique intéressant en ne perdant pas une once d'énergie.
Le leader s'essaie au français et confond Macron et macaron pour introduire 'I'm your President', du hard dévastateur, présentant, déjà, quelques effluves RATM.
'The Sun' luit avec éclat, ça cogne chaud avant un mouvement aérien qui évoque George Harrison , pas de quoi lâcher définitivement la bride, très vite le trio repart au combat.
'Enemy' est introduit par une touche électro, ce titre atmosphérique sera le plus calme du set, ils en sont conscients, this was a pop song, confesse le chanteur.
On te pardonne, gars, c'était un chouette morceau.
Il en va tout autrement avec le très long ' Realitricked Me', du crossover ( funk, metal, groove), bourré de breaks, de zébrures et de vocaux hargneux.
Un claque magistrale, cette pièce!
'Love Your Smell' sonne comme ' All the Young Dudes' et montre une autre facette du trio qui ne renie pas la classic rock ballad.
Avec 'The Operator' à entendre sur 'Cyberfunk!' on revient vers le rap metal, la marque de fabrique de Zack de la Rocha et de ses copains.
Ces comédiens ont prévu un coup de théâtre, ils abandonnent basse et guitare sur les retours, merci pour les larsens, Jan dépose ses baguettes sur une caisse, pas d'interférences, ouf, et ils se tirent sans un mot.
Comme ils n'ont pas emporté leurs godets encore pleins de houblon, tu soupçonnes un retour imminent, le petit jeu aura pris trois minutes, en souriant de leur farce, ils viennent achever la tirade, puis enchaînent sur ' Hit on your girl', un disco funk/ metal, décoré d'une séquence dada... I like ice scream, you scream , etc....
Slapping bass, drumming endiablé et soli dégoulinants, le hard marié au disco, c'est pas nouveau, souviens-toi de 'I Was Made For Lovin’ You' de Kiss.
Retour aux choses sérieuses, ' Lonely Rider' et sa guitare aux effets baroques, invite à la danse, put on your dancing shoes, girls, et bougez, car c'était la dernière salve.
Ils refont le coup des guitares hurlantes et s'esquivent pour revenir assurer les bis.
'Soul Prison' sa voix trafiquée et ces bulles wah wah précède un 'Toxic Brother' chaotique et vénéneux.
Un concert spectaculaire qui n'a pas éludé les clichés inhérents au genre, finalement, la bonne surprise aura été Sir Edward
jeudi 13 avril 2023
Sarah Bernadette EP - “Sad Poems On My Phone”
Sarah Bernadette EP - “Sad Poems On My Phone”
Blujazz
michel
Sarah Bernadette, que tu ne confondras pas avec la fameuse comédienne mondaine, j'ai eu quelques amants, Sarah Bernhardt, est originaire du New Jersey.
Au Berklee College of Music elle a pris des cours de songwriting et de chant, puis elle a suivi des leçons de Contemporary Improvisation Voice avec Dominique Eade et Cristi Catt.
La jeune dame a toujours voulu chanter, en 2018 paraissait un debut EP, baptisé 'Sakura', pour être précis question discographie, il faut remonter à 2016, car son concert inaugural à Berklee peut s'entendre sur Bandcamp.
En 2019,Sarah Bernadette Matsushima ( that's her surname, she's half Japanese, half white ) enregistre l' EP ' Blue Summer' , il est suivi du single 'Bright Side' , quand survient la pandémie et son lot de confinements, Miss Matsushima ne chôme pas et enregistre un nouvel EP, 'In/process' ; un premier album, ' New Leaves' voit le jour en 2022 et, enfin, en 2023, un nouvel EP paraît, 'Sad poems on my phone'.
Trois titres:
1 I Wish I Didn’t Hate You – 7:07
2 Do You Know What Betrayal Is – 3.25
3 How Badly - 5.44
Elle a fait appel à une sérieuse équipe: Sarah Bernadette : vocals and Piano - George Behrakis: Bass - Samantha Reiss: Drums - Caleb Montague: Horns - Miles Keingstein: Trumpet, Ben Mizrach: Alto sax, Garrett Frees: Tenor sax.
Recording engineer - Dan Moffat
Mixing + Mastering - Stewart Mitchell
Tag proposé: du vocal jazz qui n'exclut pas l'expérimentation
Pochette, on peut penser à l'écran d'un smartphone mentionnant le titre de l'album et l'identité de l'artiste.
Une longue et pertinente intro à la basse lance 'I Wish I Didn’t Hate You' , il faut attendre près de 90 secondes avant d'entendre la voix limpide de Sarah Bernadette Matsushima prendre son envol, elle va t'emmener vers des sommets que peu d'artistes cataloguées whisperpop singers peuvent espérer atteindre.
Lorsque l'armada ( piano, cuivres, batterie) entre en action, la chanteuse du New - Jersey ne faiblit nullement et se permet des vocalises jazzy de haute tenue, pendant sept minutes elle tient l'auditeur en haleine en multipliant cascades vocales, tantôt en souplesse, puis avec punch, pour terminer tout en douceur après les dernières notes de piano.
On ne peut qu'applaudir à son bon goût en l'entendant citer Cecile McLorin Salvant comme influence majeure.
Comme pour la chanteuse franco-américaine, son jazz vibre et scintille de mille feux.
Piano et voix sont à l'avant-plan pour la ballade ' Do You Know What Betrayal Is' pendant laquelle elle s'adresse à un gars en lui demandant si le mot "trahison" il connaît.
La voix, acrobatique, se greffe sur un jeu de piano dissonant, elle passe du ton véhément , au spoken-word, à l'ironie, avant de s'apaiser au terme de la harangue venimeuse.
Un morceau à rapprocher de certains titres de Regina Spektor ou de l'extravagante Amanda Palmer.
' How badly' la voit adoucie et proposer une chanson d'amour délicate, couchée sur un piano romantique et des cuivres séduisants.
Une nouvelle fois, à la manière des chanteuses jazzy, elle ose des vocalises racoleuses avant d'entendre une trompette baladeuse battre le rappel des troupes pour une séquence plus fébrile, qui précède un final en teintes pastel.
Du travail soigné!
Sarah Bernadette, une voix nouvelle, généreuse et intense, dont on ne connaît pas encore toutes les capacités!
mardi 11 avril 2023
The Schedules – Rescheduled (EP)
The Schedules – Rescheduled (EP)
michel
self-released
Schedules, t'aimes pas ce terme, il te rappelle trop l'époque où t'officiais comme prof, et qu'un connard, responsable des horaires te flanquait le lundi une première heure de cours à 8h, une seconde à 12:45 et une dernière à 16:25 pour terminer à 17:15 et te retrouver dans des bouchons inextricables.
C'était pas mieux les autres jours.
Tu pouvais pas coucher avec lui pour bonifier le planning de la semaine, t'aimais pas son eau de toilette!
Parenthèse fermée, The Schedules est une jeune formation issue du Limbourg néerlandais, in de streek van Sittard, qui a sorti récemment un EP après une séquence de crowdfunding, ils l'ont baptisé ' Rescheduled'.
Si à l'origine le groupe jouait essentiellement des covers, les cinq titres repris sur la rondelle sont des compositions originales.
Bezetting (= line-up)
Raffaele – vocals - guitar
Vince – Guitar
Les – Guitar - vocals
Mika – Bass
Joep – Drums
Tracklist:
01. Altar Of Rock
02. Black Butterfly
03. Paranoia
04. I Can’t Safe Myself From Me
05. Going Home
Artwork original, un agenda sur lesquels les titres des morceaux occupent chacun un jour de la semaine, mais comme le calendrier a été refaçonné, ils sont tous abrogés par une croix, en lettres rouges The Schedules se lit en haut et rescheduled en bas!
Et le curé a élevé le calice et l'hostie au dessus de l'autel, pas n'importe quel autel, un ' altar of rock' !
Et vlà t'il pas que ces jeunes mécréants nous balancent un bon vieux rock, comme ceux que pondaient Dave Edmunds, les Yachts, The Motors et autres bands de la mouvance pub rock. Avec une larme au coin de l'oeil, tu repenses à l'épopée Stiff Records. Où sont passés Wreckless Eric, Jona Lewie, Ian Gomm ou Tenpole Tudor?
C'est décidé tu retournes à l'église, si on passe ce genre de rock à l'entracte!
Changement de cap avec 'Black Butterfly' , un morceau écrit pour Antonio Banderas.
Plus question de pub rock, mais de blues dans la veine Rory Gallagher ou Gary Moore.
Voix idoine, jeu de guitare racé et rythmique judicieuse, pas besoin de synthé ou de brol électronique, de l'authentique, le retour aux sources et c'est tout!
Ne va pas croire ceux qui associent le papillon noir à un présage de mort, le blues est bien vivant!
Pour Eschyle, voici le ( très) nerveux ' Paranoia', un mix de rock, de grunge et d'éléments psychédéliques, car l'ombre de Jim Morrison plane dans les intonations du lead singer tandis que les guitares acérées viennent vicieusement zébrer ton cerveau.
Moins doom que le fameux ' Paranoid' de Black Sabbath, mais tout aussi efficace!
Avec 'I Can’t Safe Myself From Me', The Schedules nous balancent un slowblues psychologique aux relents Peter Green pas désagréables.
Pendant plus de sept minutes, le zanger se lamente, les guitares brodent, la basse assurant le tempo avec Joep en support métronomique.
Un blues aussi éloquent que 'The Bluest Blues' d'Alvin Lee.
On parlait d'Alvin Lee , un hasard, mais nos Néerlandais clôturent l'exercice avec' Going Home' et forcément, tu revois Ten Years After électrisant Woodstock avec un furieux ' I'm going home'.
C'est sur un roulement de batterie sauvage que démarre le 'Going Home' des Schedules, les guitares embrayent méchamment et la voix aux accents Mick Jagger vient étayer le propos.
Salement catchy ce rock qui met un terme à un premier EP prometteur.
dimanche 9 avril 2023
Dan Ar Braz en showcase au Cultura de Langueux, le 8 avril 2023
Dan Ar Braz en showcase au Cultura de Langueux, le 8 avril 2023
michel
Chouette, Cultura renoue avec les séances showcase l'après-midi, si, en mars, Bisiad avait dû déclarer forfait because manifestations à droite et, surtout, à gauche, en ce doux samedi pascal ( ça va à Annemasse?) , Dan Ar Braz était bien présent!
Il nous confiera que les showcases, séances de dédicaces, c'est pas son truc, on a dû lui affirmer qu'on ne le casera ni à proximité du stand fromage, made in France, of course, ni dans l'entourage immédiat de la poissonnerie et pas, non plus, en plein milieu du rayon lingerie féminine.
16h et des vétilles, un duo se perche sur de hauts tabourets, chacun ramassant l'acoustique qui traînait près de leur siège respectif.
La légende celtique, Daniel Le Bras, connu sous son nom de scène Dan Ar Braz et le racé guitariste, David Er Porh ( Arvest, Chim ha David) nous promettent 2 ou 3 titres, interprétés en acoustique, car le matériau électrifié traîne sur la scène du Grand Pré, où ils sont attendus ce soir.
Dan Ar Braz, pas question de tracer une biographie ou discographie, tu consultes Google et si tu as 35' à perdre tu lis ça sur wikipédia, RFI musique ou Kultur Bretagne, mais pas sur Playboy qui préfère Marlène Schiappa.
Pour te faire plaisir, on cite Alan Stivell, Fairport Convention, J J Goldman, Clarisse Lavanant, le Bagad Kemper ( d'où il est originaire), la Batterie Fanfare de Noyal-Muzillac ( yes), Carlos Nunez et tant d'autres.
Deux médailles aux Victoires de la Musique et une vingtaine d'albums solo et six disques sous le label 'l'Héritage des Celtes'.
Bref un grand monsieur, aussi humble et bavard que souriant!
Tu ne pouvais pas passer sous silence la ressemblance physique avec un guitariste belge talentueux, Jacques Stotzem!
L'album qu'il compte dédicacer après sa brève représentation est sorti peu avant le Covid, il a dormi pendant quelques années, ça y est, Dan ar Braz, « Dan Ar Dañs, 60 ans de guitare » peut enfin jouir d'une promotion correcte.
David, on leur emballe quelque chose, t'as une idée?
Tu choisis, Dan!
' Look Around You' dans ce cas, et comme Bob Dylan n' a jamais eu l'occasion de se produire au Cultura de Langueux, je vais vous tracer quelques lignes d'harmonica.
Le titre est un hymne à la bienveillance, une qualité qui agit comme un boomerang.
Ce morceau, dans la pure tradition folk celtique, a été gravé sur l'album 'A toi et ceux', il est chanté, divinement, par l'artiste galloise, Elaine Morgan.
Pendant le bridge, David en profite pour placer une digression ciselée, débouchant sur un wouah admiratif, poussé par une voisine conquise.
' Left in Peace' s'entend sur un des albums catalogué ' L'Héritage des Celtes', certains préfèrent l'héritage des sveltes ( sic).
Ce morceau rend hommage aux amis et membres de la famille disparus, en ayant en mémoire le décès du flûtiste Frankie Kennedy du groupe Altan.
Chez toi, t'as entendu une version chantée par Karen Matheson, ton épiderme a été parcouru de frissons.
Manifestement, Dan Ar Braz est de la lignée des grands: Luka Bloom, son paternel, Christy Moore, Nic Jones ou Martin Carthy.....
Sobriété, savoir-faire, authenticité et une bonne pointe d'humour, la recette est infaillible!
Le duo tient à terminer ce bref aperçu par un incontournable du répertoire du gars de la Cornouaille, ' Borders of Salt' , un chant d'origine écossaise ayant transité par Quimper et que Dan a pourvu de paroles adaptées, car son idée est de transformer la Bretagne en île... rien que des frontières naturelles: la mer, le sable, les rochers!
C'est pour bientôt, les eaux montent!
Merde, c'est la dernière et pas moyen de boire un coup, pas normal, on est en Bretagne, que diable!
Une longue séance de signatures doit débuter avant le concert du soir...