Anniversaire Brasserie Distoufer WAR RAOK'N ROLL avec Vertical à Guingamp, le 6 mai 2022
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WAR RAOK’N ROLL Brasserie Distoufer Guingamp - Vendredi 6 Mai 2022 - groupe VERTICAL
Le décapsuleur breton fête ses 3 ans, le patron, un peu plus; Fabien
Jezequel, martyrise aussi ses fûts à ses heures perdues (pas nombreuses
mais il a son groupe de rock!) et supporte EAG (du roc aussi il y a
quelques années et du Kalon-coeur-).
Un endroit accueillant fleurant bon le (bon) R&R avec ses (très
bonnes) bières Morisson, Hendrix, Cobain, Joplin... et ça tire... et ça
plait...
La belle déco intérieure, en phase, présente l'affiche du 'Goo' de Sonic
Youth sauf qu'une canette de bière vient s'y inviter par surprise.
Tables et chaises vous tendent les bois, une vitre transparente autorise
la vue sur les cuves et le brillant espace de production.
WAR RAOK’N ROLL, la fête pendant 2 jours, tout semble prévu y compris la météo et 4 groupes rayonnants évidemment :
les brestois de Night Fuss (remplacent au pied levé STADE qui aurait pu se lever aussi mais Baptiste, le batteur, a bobo bras!),
Vertical de St Nazaire
demain :
les Chapas du Trégor
les rennais (un peu briochins aussi) SBRBS
Né en 2017 et fort d'un album en 2021, voici venir Vertical et ses 4 musiciens :
Joris Ooghe Chant, guitare
Sacha Eleque, guitare
Thibauld Chatellier, basse
Rémi Douay, batterie
Après une jolie intro répéthérée (si ça existe dans mon dico!), où
guitare sonne comme clavier, et nommée 'Intro' (quelle belle idée, au
moins, on ne nous vend pas du rêve!), le vif 'I wish' annonce la couleur
cold wave 80's (exaltante ai-je lu et c'est bien vrai ça!).
Placebo me suggère Michel; The Sound (Adrian Borland) rétorque-je...
finalement, on s'entend plus tard sur Echo and the Bunnymen (en
particulier les vocaux expressifs) et The Smiths.
Pas osé dire The Cure mais je l'ai pensé très fort! Ne pas oublier les Editors non plus! Bref, que du bon!
Un belle basse, bien dodue, confirme notre perception sur le joyeux 'Let
it go'. La rythmique carrée permet aux guitares de broder dans la
réverb et parfois la saturation.
Rémi, à la batterie, assure tranquillement, faisant tournoyer
continuellement sa baguette. Le chanteur, à la voix suave et modulée,
délivre ensuite le nom du groupe et son origine.
'Dear friend' décrit l'amitié dans une mélodie toute simple et à la fois séduisante.
On perçoit, de mieux en mieux, l'enchevêtrement lumineux des 2 guitares cristallines.
La basse puissante de Thibauld guide le sombre 'An eye on Mars'. Les guitares pétillent, synthétiques.
Michel : 'C'est pas Bowie!'. 'Si, c'est trop beau, oui, t'es con, j'vais
chialer!' comme d'autres sur 'Dancing with tears in my eyes' (Ultravox).
Et maintenant 'Stay'! Bowie encore? Ben non, ils savent écrire. 'Stay', on n'avait pas l'intention de partir...
Les cordes vocales, sensibles, vibrent et font vibrer tout autant que
celles des guitares, caracolant sur une cadence emballante.
Sur 'The mirror', la trame des grattes nous emmène vers le pays du
soleil levant. Ici, ça fait un moment qu'il s'est couché sans se
plaindre de la musique verticale... les voisins non plus!
Joris veut tester notre mémoire à la poisson rouge : 'Vous vous rappelez
de notre nom?'. 'Horizontal!' s'amuse Michel qui n'a pas compris de
travers...
La ritournelle de 'Vice' se loge entre vos 2 oreilles sans plus en sortir... vicieux, sûr!
Jouée d'abord par la gratte, galvanisante, et portée par une basse gonflée, la chanson se fait gifler par des frappes sèches.
A peine plus de 2 minutes semble beaucoup trop court!
Quant à la mélopée légère et sautillante de 'Something for you', j'ai l'impression de la connaitre depuis si longtemps...
Une basse neworderienne ouvre 'The corner' et la voi(e)x impétueuse. La
ligne mélodique, punchy, évite les angles et file, droite, par une
guitare scintillante dans l'écho (sans les bunnymen).
Pour le futur, écoute le morceau mélancolique, ambiance 'C'était mieux avant!'.
Inversement sur un 'Miss it all' enjoué, la basse ronde échange des mots avec une gratte qui mâche les siens.
Le refrain tisse merveilleusement son canevas électrique et convainc les spectateurs en mouvement ondulant.
'Birthday' tombe à point nommé. 'Y-a-t-il quelqu'un qui fête son
anniversaire aujourd'hui?' interroge Joris. Effectivement, une jeune
femme blonde se manifeste et s'en souviendra probablement...
Le morceau, très émouvant, marche sur des oeufs et quelques notes de
guitare. La voix triste ne fait pas plus de bruit au départ puis monte,
plaintivement sur quelques frappes à la batterie.
Nom de Zeus, ils veulent nous faire pleurer, si c'est pas malheureux... un jour d'annif(avec accent breton)!
'The land of the free' déchaine le public. Le rythme virevoltant nous
entraine dans ses bonds. Le chant fragile captive l'attention autant que
les textures de guitares comme des étoiles filantes.
Cette composition, un peu plus longue, fascine, hypnotise, dynamise... de la bombe pour la WAR!
Les titres courts, remplissent un répertoire dépassant les 20 titres et donc allègrement les 13 de l'album. Que du plaisir!
La belle lumière, bien équilibrée, régale les photographes et les spectateurs.
Vu que les musiciens sont secs (la bière coule pourtant à flot), le
rappel vient par une reprise de 'Let's go surfing' des (inconnus à mes
oreilles) The Drums (5 albums quand même entre 2009 et 2019!).
Après leur prestation, les artistes, disponibles et souriants,
dédicacent et tapent la discute avec qui s'intéresse à eux et à leur
musique. Merci à Rémi pour la set list dénichée près de sa batterie.
Sacha, prolixe, nous l'assure : leur son harmonieux de guitare ne vient
pas de l'instrument mais de ses doigts et des pédales d'effet... inutile
d'acheter des instruments à des milliers d'euros!
La lumière brille dans nos yeux, un bon signe... quelle belle soirée, demain je remets ça!
SET LIST
Intro
I wish
Let it go
Dear friend
Organ
Too late
Human tetris
Harassment
An eye on Mars
Stay
The mirror
Vice
Something for you
The corner
Fear
The future
Miss it all
Hide n' seek
Please leave me
Birthday
The land of the free
Let's go surfing