10 Safe Flight
Wild Rivers is Khalid Yassein [guitar, vocals, keys], Devan Glover [vocals], and Andrew Oliver [lead guitar, synths].
Sont repris sur la pochette en dehors des membres du combo et de Julien Laferrière: Justin Glasco, bassist Eli Beaird et Lynsey Cook.
Peter Katis ( (The National, Interpol, Sharon van Etten) a co-produit l'album et manié quelques instruments.
Caitlyn Smith a co-écrit et assuré des backings sur “Neon Stars” , Robyn Dell'Unto est créditée sur ' Bedrock'.
Sur la photo de pochette , prise de haut, le trio se prélasse sur ou près d'une décapotable, , l'un couché sur le capot du cabriolet, qui ne ressemble guère à une De Trabant, Devan a pris place à l'arrière et scrute le ciel, le dernier larron s'est appuyé nonchalamment contre une portière et fixe la même chose ou la même personne que la chanteuse.
Le nom du groupe et le titre de l'album s'inscrivent à gauche et à droite de la limousine pour former une composition étudiée, quasi mathématique.
L'album ouvre sur une ballade nacrée, enjolivée de superbes harmonies vocales. Au bout de 2'45" un bridge instrumental vient étoffer 'More or Less' , dont l'outro répète à l'infini ...The more I see, the less I know...
T'as pigé qu'on a glissé dans le lecteur un album qui sent bon l'indie folk atmosphérique, que tu peux rapprocher de leurs compatriotes The Besnard Lakes, de Girl Meets Bear ou de Ptarmigan.
Khalid Yassein assure que le thème de ' Bedrock' ( composé avec la songwriter Robyn Dell’unto, trois albums à son actif) ) est le combat pour la santé mentale, le titre a été composé alors que le groupe résidait à L A et que Khalid sortait d'une période dépressive.
Le côté pop de la plage peut amener à la placer sur une étagère où tu trouveras Sheryl Crow, Stevie Nicks ou Natalie Imbruglia, une nouvelle fois tu te laisses bercer par la douceur des harmonies vocales et par l'instrumentation léchée, reposant sur un jeu de batterie équilibré et cadencé.
La détresse causée par une rupture se dessine en toile de fond de la piano ballad mélancolique et veloutée ' Long Time'.
Revoir un ex après quatre ans peut encore éveiller des sentiments contradictoires.
Plus soutenu ' Stubborn Heart' nous entraîne sur une piste déjà empruntée par des groupes tels que The Decemberists, Okkervil River ou Shearwater.
La vision que le groupe porte sur ' Amsterdam' n'a aucun lien avec celle de Jacques Brel, pas de marins qui dansent en se frottant la panse sur la panse des femmes, Amsterdam est l'endroit où le couple devait se rejoindre, faire un tour on a yellow bike et puis discuter des plans d'avenir, oui, mais, il y a eu ce coup de fil signifiant que l' histoire était finie, c'est con, I still got a bill for a ticket that I’m stuck with, j'en fais quoi?
L'instrumentation acoustique ouatée, les arrangements soignés la voix éthérée de Devan , les choeurs célestes, font d' ' Amsterdam' un des highlights de l'album.
' Weatherman' qui suit est illustré par un clip humoristique.
Cet upbeat joyeux, à la sensibilité Fleetwood Mac, offre une note ensoleillée et nous démontre que la palette utilisée par Wild Rivers offre plusieurs facettes.
Khalid se colle aux lead vocals pour le touchant 'Untouchable', Devan, en sourdine, d'une voix fragile lui fait écho, l'instrumentation acoustique, à peine secouée par une électrique timide, ajoute un caractère fragile à cette ballade d'un romantisme bucolique.
Les relations amoureuses foireuses constituent un filon inépuisable, 'Better When We're Falling Apart' en un nouvel exemple: tergiversations, doutes, amour, haine, on se quitte, oui, mais,... Every time we tell ourselves we're finished, well it makes it that much sweeter when we're in it...
A l'écoute de l'album et plus spécialement de 'Better When We're Falling Apart', un gars remarque...it reminds me a lot of The Paper Kites... il a parfaitement raison, délicieuses harmonies vocales sur sonorités lumineuses, mariant guitares acoustiques et lignes électriques fluides, sur assise rythmique soyeuse, le cocktail idéal pour enchanter les âmes romantiques.
Caitlyn Smith, une singer-songwriter you need to know, selon Rolling Stone, a aidé à l'écriture de la ballade contemplative 'Neon Star' .
Qu'est devenu l' amour de jeunesse ( we were dreaming under neon stars) lorsqu'on a pris du recul et qu'on se sent aussi léger qu'un boulet.
D'une voix nasillarde Khalid entame 'Safe Flight' , une dernière réflexion à propos d'une relation en dents de scie.
La justesse de ton ( l'image de l'avion traversant des zones de turbulences pour décrire les ups and downs de la liaison) , la finesse du propos ( Hearts don't keep well in a suitcase, we're tangoing two-ways...), encore une fois véhiculés sur un support folk aux senteurs Mumford & Sons ou The Civil Wars, ne peuvent que séduire.
'Sidelines' est un album intemporel que tu pourras encore écouter dans 100 ans, si notre planète n'est pas transformée en étuve ou qu'un nouvel Hiroshima, puissance 1000, mette fin à toute vie sur terre.
Tiens, qui voilà, Etienne!
Comment vont les Groseille et la famille Le Quesnoy, tu maintiens que la vie est un long fleuve tranquille, ok, c'est ton opinion.
Quant à nous, les eaux légèrement plus agitées des Wild Rivers emportent nos suffrages!