EP - MONOKINI – Merci Bisous
Sire Bernard Productions / Idol
( Michel)
Tartuffe, quel faux cul, tu t'imagines ... couvrez ce sein que je ne saurais voir... en 1964 il a sauté dans le premier train vers Saint-Tropez pour reluquer, à l'aide de jumelles téléscopiques polarisées, la naïade qui avait enfilé un maillot de bain en topless.
1964, c'est aussi "Sha la la" par Marie-France ou Les Surfs fredonnant "A présent tu peux t'en aller", Sheila arborait de ridicules couettes et Sylvie se voulait la plus belle pour aller au bal.
La France twistait, le yéyé triomphait.
2021, la pratique des seins nus est en voie de disparition, le yéyé ne fait pas le poids face au rap, heureusement, quelques irréductibles ( Guillaume Zeller, Oliver Smith, Yann Féry, Benjamin Vairon et Brunehilde Yvrande) ont décidé de reprendre le flambeau pour nous plonger dans les happy sweet sixties et nous faire danser pour oublier toutes les contraintes imposées depuis plus de deux ans.
Ils ont opté pour l'étiquette Monokini et nous livre, enfin, un premier jet , l'EP ' Merci Bisous' , après avoir sillonné toute la France pour égayer bals, soirées dansantes, privées ou ouvertes à tous, dîners en musique et fêtes paroissiales.
Présentation des adeptes du bronzage, presque intégral:
La carte de visite du compositeur, musicien, arrangeur et chanteur, Guillaume Zeller éblouit: Izia Higelin, Corine, Alex Beaupain, Patricia Kaas, Nouvelle Vague, Elodie Frégé, Mélanie Pain.
Le bassiste Oliver Smith a accompagné, e a , Clou, Renan Luce ou Nolwenn Leroy.
Chanteuse, DJ, illustratrice et praticienne chamanique, Brunehilde Yvrande s'entend, notamment, sur un album de Sébastien Lovato.
Benjamin Vairon a été le batteur des Kargol's, puis celui de Cali et Yann Féry ( guitare), a joué chez Melissmell , Alexis HK ou Lisa Portelli.
Tracklist:
1. Quand c'est non, c'est non !
2. Mon papa ne veut pas
3. Toujours là
4. Le temps du rock'n'roll
5. Tu avais raison
6. Merci bisous
Brunehilde Yvrande (chant) Yann Féry (guitare), Guillaume Zeller (guitare, sitar, orgue, guimbarde, ukulélé, Juno 60, percussions, chant,) Oliver Smith (basse), et Benjamin Vairon (batterie/chant).
Ze pochette montre une gamine masquée faisant la moue, elle est affublée d' une cape jaune, attachée au -dessus d'une jupe rétro à carreaux . Le justicier masqué fait plus recette que la poupée Barbie, t'as intérêt à faire gaffe, Fifi Brindacier va régler son compte à Benoît Brisefer , ça va chier!
On ignore si "Quand c'est non, c'est non !" est dédié à Nicolas H ou à Gérard D ou encore à PPDA, on s'en balance, en fait, mais écrire une chanson à texte, faussement naïve, sur des beats piqués à Chubby Checker ou Danny and The Juniors, c'est nettement plus marrant que d'entendre Orelsan débiter 'Sale Pute' .
Rythme tendu, batterie allègre, guitare sautillante, clap, clap, clap bondissants et voix féminine enfantine, on n'avait plus autant ri depuis le concert des Kitschenette's au Binic Folks Blues Festival.
Moins de deux minutes, il n'en faut pas plus pour succomber au tempo Nino Ferrer infernal sur lequel est construit ' Mon papa ne veut pas'.
Un petit orgue rappelant ' Wooly Bully' de Sam The Sham & The Pharaohs et des guitares saturées , mais bon Dieu, qu'est ce que papa a contre le rock'n'roll.
OK, fumer ses Gauloises, c'est pas bien, brosser les cours, c'est nul, mais le rock'n'roll; tout le monde sait que c'est bon pour l'âme!
A l'hospice, les vieux!
Le drame: je suis ' Toujours' là' mais tu ne me vois pas ( featuring Mélanie Pain aux vocals)!
Pourquoi les mecs tombent-ils toujours amoureux de l'autre, de celle qui s'en fout, de la silhouette qui disparaîtra ( merci Jill Caplan).
Tu dis, France?
Je ne demande pas que tu sois gentil ... Mais que tu m'aimes un peu ... Je ne demande pas que tu me souris .... Mais que tu m'aimes un peu.... Car tu ne me vois pas et pourtant je suis là!
Tous des goujats, et c'est pas mieux en 2021 qu'en 1967!
Pas mal ce mélo en noir et blanc sur fond musical élastique et choeurs ingénus.
' Le temps du rock'n'roll', non, Johnny, c'est pas un plagiat de ton 'Tout comme au bon vieux temps du rock'n'roll' , mais ton copain Eddy devrait aimer les guitares country illustrant cette ballade au charme anachronique .
Nous, on a adoré la chanteuse/ fan du groupe, se mettant en scène et approchée par le guitariste, un fumeur ( pas un fumiste), pour pousser la chansonnette avec Monokini.
Farfisa racoleur, choeurs angéliques et rêvasseries en technicolor, ' Tu avais raison': les souvenirs sont des illusions, je vais l'oublier, le temps fait son chemin, fini le chagrin, j'ai oublié jusqu'à son nom, le bonheur me tend les bras..... tu vois, il suffit de le vouloir!
Benjamin se charge du chant pour l'ultime flèche ' Merci Bisous' narrant les mésaventures d'un grand dadais, bonne poire et amoureux dérisoire qui se fait avoir sur toute la ligne.
Le corniaud doit avoir lu Marivaux car, très vite, il s'est trouvé une autre Flaminia qu'il couvre de baisers collants.
Cette bluette innocente s'appuie sur un fond sonore tout aussi ringard, à base d'ukulele et de oooh, oooh, oooh visqueux!
Avec ce premier EP coloré, Monokini délivre un exercice de style aux saveurs vintage, bourré de trouvailles facétieuses.