Dova Lewis EP ( self-titled)
EP co-produced with Darryl Swan - Recorded at Clearlake studio
Dova Lewis, tu n'en as jamais entendu parler, t'en fais pas, nous non plus.
La fiche signalétique déclare: Dova Lewis is an up-and-coming Canadian indie pop alternative singer-songwriter and vocalist.
Elle grandit dans la banlieue de Montréal où elle baigne dans la musique, Maman joue du classique, c'est Bach que la petite préfère, Daddy est davantage pop et jazz, il martyrise une basse.
On lui offre une guitare pour ses 14 printemps, elle s'acoquine avec un gars qui, lui, a reçu un drumkit, ils font du grunge, ensuite elle tâte du cinéma comme réalisatrice, se met au jazz, à la chanson française et se produit dans des clubs en s'accompagnant au piano.
On a déniché ceci.. c'était en 2012 ...
Un lundi soir à l'Escalier ( un bar resto culturel à Montréal) , devant une p'tite bière ou un p'tit thé, venez découvrir les univers musicaux de Marcie et Dova.
Plus tard ( 2015), elle est l'affiche de Foirée montréalaise #1, un spectacle humoristique et musical.
Troublée par le décès de son père, elle rejoint une communauté établie dans la forêt tropicale à Hawaï ,pour se ressourcer, avant de mettre le cap sur L A où elle compose, dans un garage, les titres qui constitueront son premier EP.
On reprend le carton:
Dova co-produced the 4 track EP titled DOVA LEWIS at Clearlake Studio
with Darryl Swan (Macy Gray, Erykah Badu) who helped her really tap into
the intensity of her voice and the power of the drums arrangements.
Tracklist:
1 Lie
2 Dreamer
3 Build Myself
4 California
Peu de détails pour les crédits, sont mentionnés:
Guitars, synths: Phil TC
Bass, guitar: Darryl Swan
Drums: Fer Fuentes
Piano and vocals: Dova Lewis
La pochette, des plus classiques, offre un cliché, pris de profil de la jeune dame, qui montre un visage sérieux et concentré.
"Plus le visage est sérieux, plus le sourire est beau", aurait statué François-René, vicomte de Chateaubriand, un Breton revenu d'Outre-Tombe, qui semble ne pas connaître celle qui ne sourit pas pendant quarante ans pour éviter les rides.
Les deux premières plages de l'opuscule sont sorties en single et sont visibles sur YouTube.
En commençant par un pieux mensonge ' Lie', aux allures nu soul, dans le moule Adele ou Amy Winehouse.
Le style de truc, intense, profond, brut, qui te fend l'âme à la première écoute, la voix ébranle, l'habit sonore séduit.
... Your love is a lie why do I hold on tight... ouais, pourquoi tu t'accroches, baby, avec cette voix, ils vont tous tomber comme des mouches!
Au fond ce n'est pas étonnant que Dova ait été acceptée au sein du Montreal Gospel Choir, avec un timbre pareil le royaume des anges est à portée de main.
Pour ' Dreamer' ( winner of the 2021 Women’s Freedom Song Contest) la dame a modulé sa voix dans un autre registre, plus pop, un morceau que d'aucuns n'hésitent pas à comparer à Florence and The Machine.
Nous, on veut bien, mais le timbre de la Miss de Montréal nous semble plus consistant que celui de
Florence Welch, ce n'est pas un reproche, mais une simple constatation.
Les arrangements sont soignés aux petits oignons sans mettre en sourdine la prouesse vocale.
Parfois la pop atteint des sommets sans faire appel à un apport technologique cachant le manque de moyens, ou de talent, de l'interprète.
Moins poignant mais plus dansant ' Build Myself' offre une autre facette des possibilités vocales de Miss Lewis, qui a dans l'idée de se reconstruire sans se laisser avoir, une nouvelle fois.
Je vais rebondir, briser les chaînes and build myself again, elle le répète à l'infini pour que sa détermination entre bien dans ton petit crâne de despote mâle.
L'album a été enregistré à Los Angeles, le dernier titre, la piano ballad sentimentale ' California', bourrée d'images idylliques, rend hommage à la contrée qui lui a rendu le goût de vivre.
Quatre titres, c'est peu pour juger une artiste et pourtant, cela a suffi pour démontrer le potentiel immense que détient Dova Lewis, une chanteuse à tenir à l'oeil, assurément!