dimanche 7 juin 2020

BACK TO BEFORE AND ALWAYS ... Status Quo

Flashback.

Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!


STATUS QUO Backwater extrait de QUO 1974
En 79, je fais connaissance d'un pote qui va régulièrement dans les îles anglo normandes le weekend (pour une Jersey girl?) et importe des trésors musicaux sans passer par la douane.
Mon agenda indique que tous les mercredis, on échange, discrètement, comme un produit de contrebande, un vinyle pour se le faire découvrir mutuellement (et vice-versa). Ce jour là, Alea jacta est! Il me passe Black Sabbath et moi je lui glisse, "Quo". Je prends une claque clac sur les 2 joues!!
Ces disques deviennent mes vade mecum.
La pochette de 'Quo', ad hoc, montre à quel point les musiciens s'enracinent solidement dans leurs fondations.
Le design aux couleurs, tendance vermillon, interpelle et se repère facilement chez le disquaire.
Le groupe porte bien son nom, à l'instar d'AC/DC, il ne renie jamais son alma mater, le boogie rock!
'Bis repetita placent', dixit les anciens. Dans les années 70 et sans doute ad vitam aeternam, le groupe (Rossi, Parfitt à la guitare, Lancaster à la basse, les 3 au chant et Coghlan à la batterie) s'évertue à remettre l'ouvrage sur le métier et devient incontournable. Malgré leur curriculum vitae long comme celui de Rocco Siffredi (non Freddy c'est pas ce que tu penses!), 'Quo' sort du lot et, comme le loup, du bois (que les musiciens envoient) et forme un bloc d'une grande cohérence.
Ipso facto, il s'agit probablement de leur meilleur disque!
Push Play! A priori, l'auditeur n'a pas à patienter, 'Backwater' démarre en fanfare et surtout en guitares, condition sine qua non chez les Anglais. Une, puis 2 guitares répètent un riff entêtant, se complètent et s'enchevêtrent a posteriori. Basse/ batterie entrent en scène, solidaires, solides ... a fortiori ... une vraie forteresse.

 Un petit break flottant nous surprend, avec un arpège léger baignant dans un son crescendo avant de repartir tout en puissance.
Dum dum dum dum dum, le rythme invite au balancement de la tête (avec ou sans cheveux) et au tapement du pied ... qu'on prend (et on alterne, grosso modo)! In fine, aucune possibilité d'empêcher mon corps de bouger, j'en sens encore des vibrations. Aussi fluide que l'introduction d'un nouvel instrument, la voix de Lancaster se faufile intra muros.
Le nec plus ultra, la production un peu rêche rime avec rock .
Quelques assauts nous entraînent encore dans l'arène avant un solo de guitare assorti d'une fraîche évidenc,e puis la fin enchaînée, sans distinguo, aux frappes déchaînées du morceau suivant 'Just take me' tout aussi réjouissant.
Un vrai carnage! 

A tout instant, on s'attend à entendre les gladiateurs hurler 'Ave R'n'R! Morituri te salutant' car ceux-là donnent (ou ont donné pour Parfitt) leur vie au boogie.