Flashback.
Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!
STATUS QUO Backwater extrait de QUO 1974
En 79, je fais
connaissance d'un pote qui va régulièrement dans les îles anglo
normandes le weekend (pour une Jersey girl?) et importe des trésors
musicaux sans passer par la douane.
Mon agenda indique que tous les
mercredis, on échange, discrètement, comme un produit de contrebande, un
vinyle pour se le faire découvrir mutuellement (et vice-versa). Ce jour
là, Alea jacta est! Il me passe Black Sabbath et moi je lui glisse,
"Quo". Je prends une claque clac sur les 2 joues!!
Ces disques deviennent mes vade mecum.
La pochette de 'Quo', ad hoc, montre à quel point les musiciens s'enracinent solidement dans leurs fondations.
Le design aux couleurs, tendance vermillon, interpelle et se repère facilement chez le disquaire.
Le groupe porte bien son nom, à l'instar d'AC/DC, il ne renie jamais son alma mater, le boogie rock!
'Bis repetita placent', dixit les anciens. Dans les années 70 et sans
doute ad vitam aeternam, le groupe (Rossi, Parfitt à la guitare,
Lancaster à la basse, les 3 au chant et Coghlan à la batterie)
s'évertue à remettre l'ouvrage sur le métier et devient incontournable.
Malgré leur curriculum vitae long comme celui de Rocco Siffredi (non
Freddy c'est pas ce que tu penses!), 'Quo' sort du lot et, comme le
loup, du bois (que les musiciens envoient) et forme un bloc d'une grande
cohérence.
Ipso facto, il s'agit probablement de leur meilleur disque!
Push Play! A priori, l'auditeur n'a pas à patienter, 'Backwater'
démarre en fanfare et surtout en guitares, condition sine qua non chez
les Anglais. Une, puis 2 guitares répètent un riff entêtant, se
complètent et s'enchevêtrent a posteriori. Basse/ batterie entrent en
scène, solidaires, solides ... a fortiori ... une vraie forteresse.
Un petit break flottant nous surprend, avec un arpège léger baignant
dans un son crescendo avant de repartir tout en puissance.
Dum dum
dum dum dum, le rythme invite au balancement de la tête (avec ou sans
cheveux) et au tapement du pied ... qu'on prend (et on alterne, grosso
modo)! In fine, aucune possibilité d'empêcher mon corps de bouger, j'en
sens encore des vibrations. Aussi fluide que l'introduction d'un nouvel
instrument, la voix de Lancaster se faufile intra muros.
Le nec plus ultra, la production un peu rêche rime avec rock .
Quelques assauts nous entraînent encore dans l'arène avant un solo de
guitare assorti d'une fraîche évidenc,e puis la fin enchaînée, sans
distinguo, aux frappes déchaînées du morceau suivant 'Just take me' tout
aussi réjouissant.
Un vrai carnage!
A tout instant, on s'attend à
entendre les gladiateurs hurler 'Ave R'n'R! Morituri te salutant' car
ceux-là donnent (ou ont donné pour Parfitt) leur vie au boogie.