Fête de la Coquille Saint Jacques avec Faut qu'ça guinche/ The Moorings - Port d'Armor à Saint-Quay-Portrieux le 21 avril 2018
La 26ème édition de la fête de la coquille Saint-Jacques se déroule les 21 et 22 avril au Port d'Armor à Saint-Quay-Portrieux.
Le programme est substantiel: des balades en mer, dégustation de coquilles, huîtres, moules, de vins divers, de gâteaux bretons, de crêpes, macarons, glaces, bières, etc... des expositions, la diffusion de films sur la pêche à la coquille Saint-Jacques, des démonstrations de sauvetage en mer ou de matelotage et de ramendage, un village d’artisanat et d’art et, bien entendu, des concerts!
Une météo estivale a attiré la grande foule sur les quais du 1er port en eau profonde de Bretagne-nord, la bière va couler à grands flots, les épidermes, d'un blanc aristocratique, vont prendre des teintes plus socialistes, les enfants et leurs géniteurs vont faire la fête, tout le monde il est content sauf Germaine, qui râle ...aucun point d'eau gratuit sur le site de la fête. Il faut payer pour en
avoir. Inadmissible.Très
pratique les 50 marches à gravir pour ressortir. Franchement c'est du
grand n 'importe quoi....
Tu dis, Jacques?
Tu vas lui apporter des bonbons... pas des caramels, hein, elle a de fausses dents.
Tu t'es pointé trop tard pour Menace d'Eclaircie qui ouvrait les hostilités sur l'esplanade, ton périple commence par la petite scène qui programme Faut qu'ça guinche et The Moorings!
14:30' Faut qu'ça guinche!
Le groupe, originaire de Grenoble, foule les planches hexagonales depuis une dizaine d'années, il a gravé sept albums, dont un Live, leur dernier méfait a été baptisé « j’ai embrassé un punk », malgré le danger que représente cette entreprise, Faut qu'ça guinche est bien vivant, le concert multivitaminé donné à Saint-Quay a redonné du tonus à plus d'un local souffrant de fatigue chronique, quelques crânes, glabres depuis la dernière chute des feuilles, ont vu refleurir une toison, certes pas encore touffue, mais signe de jours meilleurs.
Les protagonistes: Lucien (La « Movaiz » Graine) au chant, Sébastien ( membre de Gadjenko) au violon et à la mandoline, Florian à la
guitare, Justin aux drums, Romain à l'accordéon et Paul à la
contrebasse!
Les influences reconnues: Les Ogres de Barback / Debout sur le zinc / La rue Kétanou / Les Hurlements d'Léo, etc... on a aussi noté certaines similitudes avec l'univers des Barbeaux.
Après une annonce tonitruante, à faire pâlir Achille Zavatta et ses éléphants, le sextet démarre le show avec le festif ' Mes rimes s'ennuient'.
Tu guinches, me demande Daniel.
T'as failli lui rétorquer, jamais entre les repas, tu l'as regardé, t'as pas répondu, non, désolé, madame!
'Pas de chance' a réagi la clique.
Puis l'accordéon, pas rance, et le violon, pas plaintif, ont amorcé une joyeuse farandole champêtre, 'Le petit paysan'.
Dans une autre vie, Romain enseignait, l'ex-instituteur nous propose un exercice de calcul, nous ne sommes guère doués, pour la danse, ça va mieux, ' Jah des Champs' prône le retour à la campagne où les gratte-ciel brillent par leur absence.
A Grenoble, on déteste les panneaux publicitaires géants, on n'aime pas le 'Superficiel'.
Petit solo de guitare pas spécieux avant d'attaquer la valse anti-militariste 'Ferraille'.
Aimez-vous Brahms, la danse hongroise?
Elle introduit le tournoyant et énervé ' J'ai perdu mes amis' auquel succède 'Caravane' , un titre hispanique qui nécessite une chorale.
Saint-Quay au boulot, la gitane, elle, joue des castagnettes sur la caboche de Lucien.
Après 'Des mots', titre non retrouvé sur une plaque, les gars de l'Isère attaque ' Si proche', une plage d'actualité, soulevant la question des migrants ayant cru que la France ( ça pouvait être la Belgique, la Hongrie, l'Autriche..) était terre d'accueil .
Je dédie 'Elle criait nue', aux teintes tsiganes, à un pote volage qui, pas de bol, est tombé amoureux.
Fougue, dynamisme, justesse de ton, humour et/ou texte profond, ces jeunes gens ont plusieurs cordes à leur arc.
Trois gouttes de pluie arrosent les estivants, un mauvais nuage qui ne va pas gâcher la fête, 'Le sentimental' noie son chagrin dans la boisson, une chanson d'amour pour tous les paumés largués par Juliette.
L'amour, des fois, ça fout les boules, 'Ma déesse', elle jacasse trop.
Toujours au comptoir, il y avait ' Jean Guy' qui ne tenait pas la forme, les dérives de l'amour ça n'a pas de fin, heureusement il y a cette musique gypsy pour t'enivrer quant tes poches sont vides.
'Poèmes' une rengaine béate, l'entraînant 'Gamins' et la valse 'Toi', virant bourrée, achèvent un show chatoyant, ludique et énergique.
Le 28 avril au Micro Festival en Ardèche!
18:00 The Moorings
Du folk Celtic punk pratiqué par un groupe originaire de Sélestat où la boisson locale n'a rien à voir avec le Vichy, par contre, le Praelatenberg...
Au chant et à la guitare, DPhil Jelly, barbe rousse, casquette et tatouages un peu partout/ Yves Béraud à l'accordéon,/Nicky Sickboy, à la guitare et au banjo, un pote à Yul Brynner/ Quentin Geissaux drums et Matthieu Renaudet à la basse.
Dernière trace discographique, 'Unbowed' en 2017!
Avant leur arrivée, le deejay nous assène une BO solennelle avec comme lyrics le poème 'Invictus' de William Ernest Henley, les Moorings, au garde à vous, attendent que les dernières notes expirent avant d'amorcer de manière rugueuse a first jig, plus punk que folklorique.
Le plus nerveux étant Sickboy, le plus posé, Yves Béraud.
' Broken hearted man' démarre en forme de ballade avant d'exploser sauvagement.
Un voisin te fait remarquer que le timbre du rouquin ressemble furieusement à celui d'un Irlandais édenté.
'Away from home' est dédié aux touristes; nombreux en cette saison culinaire.
Nicky troque son banjo contre une guitare, l'Alsace attaque une chanson à boire ne vantant pas l'Orangina, ' Another drinking wound', la plage exaltée ouvrant le dernier né.
Charles-Alexandre, s v p, monte ma voix dans les retours, Saint-Quay, pas trop dure la digestion?
Un petit tour dans un autre port, plus au Nord, 'Amsterdam' de Jacques Brel, à la mode punk alsacien jumelé avec Dublin, ça tonne!
Ces mecs aiment la boisson; 'Ice cold jar of whiskey' l'illustre.
A Sélestat, il y a peu de matelots, donc pour 'Mutins' ils se sont inspirés des chants de marins en provenance de Bretagne, d'Irlande ou de Suisse.
Nicolas ( Nicky) est plus marrant que Sarkozy et manie mieux l'instrument cher à Derroll Adams, il démarre l'instrumental furieux 'The Dancy Cargo Hold's Dance'.
Saint-Quay, Captain Watson, ça vous parle?
Et la Sea Shepherd Conservation Society?
Le titre 'Captain Watson's Gang' évoque la lutte contre le braconnage en milieu marin.
Après une séquence remerciements non dépourvue d'humour, l'ingé-son en prend pour son grade, les joyeux tiennent à nous présenter 'Yvonne', une nana qui est priée de fermer sa gueule, une connaissance de ma femme, sans doute!
Au traditionnel ' Whiskey in the jar' , l'hymne des A A, succède 'Bro Hymn' chanté par la basse, vite relayée par le divin chauve.
Ce chant de stade est suivi par le singalong 'United we stand' qu'on a déjà entendu ailleurs.
'Friendship' est plus adéquat au pub du coin et, comme on nous signale que le terminus est en vue, mais qu'il y a toujours des enfants dans le public, on termine ce set par une version édulcorée de 'Encore'.
Elle mouille.... pas de panique, la proue de mon navire!
Un bis?
En Alsacien, alors!
'Auf der Reperbahn', un titre qui fait un malheur à Munich, même si le final choucroute con carne au piment d'Espelette, quelque peu bordélique, peut effrayer les amateurs de schlager.