mardi 17 avril 2018

1er salon vintage du Trégor Goëlo featuring Dockabilly's - Salle Les Ursulines- Lannion, le 15 avril 2018

1er salon vintage du Trégor Goëlo featuring Dockabilly's - Salle Les Ursulines- Lannion, le 15 avril 2018

Après Saint-Quay- Portrieux en février, voici un second salon vintage organisé par la dynamique organisation Ylang des Cygnes, menée par la douce  Dominique Miel. Pour mettre sur pied l'événement prévu à Lannion, l'association a collaboré avec le Rotary Club local qui a décidé de verser les bénéfices du week-end à Handichiens, l' Association nationale d'éducation de chiens d'assistance pour personnes handicapées.
Pendant deux jours, le public qui déboursera deux Euros pour pénétrer dans le hall, va s'extasier devant les frusques, disques vinyles, guitares, véhicules immatriculés entre 1950 et 1960, meubles sortis du grenier des  grands-parents, coiffeurs à l'ancienne, jouets, et autres objets datant de l'époque où les idoles se nommaient James Dean, Elvis, Carl Perkins, Bill Haley,  Marilyn Monroe, Wanda Jackson ou Janis Martin.

Dimanche, après un déjeuner pas trop arrosé, tu sautes dans ta petite automobile pour te pointer vers 14:30' à Lannion, juste à temps pour assister au défilé de pin-ups locales et des candidates au titre de Miss Curvy Bretagne 2018, elles étaient plus de 20, pulpeuses ou mignonnes comme une pomme d'api, avec mention spéciale pour les Misses en provenance des States et d'Australie, Miss Pygmée, par contre, brillait par son absence.
Comme à Saint-Quay, Julien Steamboat Woody Woodpecker avait été engagé pour meubler les temps morts avec son banjo et sa valise de commis voyageur, achetée lors d'un précédent salon à un mec qui prétendait qu'elle avait appartenu au salesman mort dans la pièce d'Arthur Miller.
Le bluegrass à la mode du Trégor a fasciné l'assistance, les amateurs de cascades ont trépigné pendant l'instrumental chutes du Trieux, le barbu a repéré une jolie fille, lui a chanté ' I've got a picture of you'  et balancé trois autres country/hillbilly tracks nerveux avant de céder la place aux curvy girls et autres mannequins en devenir, qui se sont présentées à nous, non sans humour.

16:00, le concert:  Dockabilly's!
Un trio originaire de la région de Vannes, pratiquant un rockabilly pur jus en y ajoutant une bonne pincée de doo-wop, de swing et de surf music.
Aux drums, Kevin, un cousin de Jane Birkin/ à la contrebasse, Thierry, mes copines m'appellent Titi, non je ne suis pas un minet/  à la guitare, une magnifique Gretsch, Michel, un sosie de Buddy Holly.
Pour ne pas effrayer le troisième âge, les fans des fifties entament leur prestation en acoustique par le 'Ring of Fire' de Johnny Cah, suivi par un premier Elvis ' Can't help falling in love'  en mode falsetto crooning.
Bon sang, ces rockers ont un léger problème auditif, comment n'ont-ils pas remarqué qu'un deejay distrait continuait à balancer sa soupe dans les enceintes.
Ils enchaînent sur 'Suspicious minds'.
Titi se gratte le crâne, les vocaux sont trop  en avant , à la table de mix: nobody!
Ouf, ils ont réussi à éveiller le plaisantin chargé du fond musical, déjà un inconvénient supprimé.
Michel agrippe la Gretsch et d'emblée le concert prend une autre dimension,'Flip, flop and fly' de Big Joe Turner remue salement, slapping bass lines et escapade jazzy de la guitare, ça décoiffe tous ceux qui dispose encore d'un attribut capillaire.
Nos mousquetaires appréciaient la série 'Happy Days', les drive-ins et les serveuses circulant en patins à roulettes, ils déterrent ' She's the most' des Five Keys.
Leur répertoire est non seulement hautement recommandable mais aussi judicieusement varié.
 Johnny Burnette 'Rock therapy', Carl Perkins 'Matchbox', Dion ' Donna ze Prima Donna' oui ze comme dans ze Voice, un madison ' Stray Cut Strut' des Stray Cats, défilent à la grande joie d'une quinzaine de nanas ayant pris possession de la piste de danse, les garçons se contentent de les reluquer en avalant un houblon local.
On poursuit la descente dans les fifties avec les Del Vikings ' Come go with me' , waouah, waouah, waouah...dam dam dam.... , Elvis, encore, 'Baby, what you want me to do'.
Si vous êtes sages je monte sur la grand-mère de Titi pendant l'instrumental d' Eddie Cochran.
On a été sages, l'acrobate a tenu promesse.
Elvis n°4, 'I need your love tonight' ,  amazing to dance to, susurre Miss Pennsylvanie!
Les Stray Cats ont rendu hommage à Gene Vincent et à Eddie Cochran,'Gene and Eddie' débute avec les premières mesures de be bop a lula, il n'en faut pas plus pour rendre fou  le tatoué musclé qui se tient à ta gauche.
Ils sont chauds sur scène également et pour faire tomber la vapeur proposent 'Sh-Boom' des Chords.
Ze King' I gotta know', Matchbox ' Rockabilly rebel', et revoilà Gene Vincent in love.
Lannion un petit medley instrumental reprenant les thèmes surf de films cultes?
Why not?
OK, on descend parmi vous, ils sont entourés par les danseurs de Trégor Swing qui fourniront une démonstration éclatante de Lindy Hop.
T'as repéré deux nanas pas bidon qui feraient passer Joséphine Baker pour une molle  banane.
On approche du terme, Elvis a toujours la cote, puis viennent les Tokens qui, un jour, ont vu un lion dormir, 'Tonight I fell in love' , ' Tutti Frutti' et ' Johnny B Goode' achèvent une prestation bouillante.

Trévor Swing les implore de revenir sur leur décision et de retarder leur retour vers le Sud de la Bretagne, les danseurs seront exaucés, ' Paralyzed'  ( Words and Music: Otis Blackwell/ Elvis Presley) et 'Peggy Sue' seront les dernières flèches tirées  par un groupe qui n'aura déçu personne!