Plazey - Feest in het park: Whocat - Parc Elisabeth/ Elisabethpark Koekelberg, le 24 juin 2016
Plazey a connu des hauts et des bas depuis sa naissance en 1992 mais le festival n' a jamais renoncé, ni à l'esprit familial, ni à son authenticité.
Enfants et parents, de toutes les couleurs se sentent bien dans le parc Elisabeth, si toi tu t'y rends essentiellement pour les concerts, d'autres y convergent pour l'ambiance et la convivialité.
Après le déluge de la veille, l'état de la pelouse ne permettait guère la douce oisiveté allongé sur le gazon mais heureusement les éléments s'étaient suffisamment assagis pour assister aux représentations sans devoir se réfugier sous les auvents.
Après une dernière vérification de l'appareillage par quelques techniciens bénévoles, Whocat peut larguer les amarres et débuter son set.
Pendant des semaines le EP 'Blueprints' de Sara Moonen (vocals), Joris Lindemans (double bass), Benoit Minon (guitar) et Davy Palumbo (drums et percussions ) a tourné dans ton lecteur, tu t'étais juré d'aller assister à un live de Whocat dès que l'occasion se présenterait, today is the day!
Ready for some groove, kids?
'Sweettooth' , sweet, c'est une évidence, la voix de Sara vient te caresser l'épiderme dans le sens du poil et tu te sens comme le chaton, assoupi près de la cheminée, flatté par la douce main d'une maîtresse bienveillante.
Pour ajouter du piment à ce gentle tune, Benoit, pas un benêt, décore la mélodie de lignes Santana exotiques.
T'es pas le seul à être conquis après ce premier fait d'armes!
Place au single frétillant 'Fishy Five', à ses sonorités world, à sa contrebasse jazzy et à ses vocalises sucrées.
Le superbe 'Blueprints' qui donne son titre à l'extended play emprunte les lignes de contrebasse de 'Fever' et nous transporte dans un univers gospel/blues/Tom Waits des plus captivants.
Non, Fernand, personne n'a été vérifier si Sara a bien des blueprints on her body!
Elle ramasse une guitare, le groupe amorce le lament 'Speaking is silver'.
Même les gosses écoutent religieusement l'élément masculin travailler en finesse tandis que la voix de juffrouw Moonen, généreusement bouclée, récite son chapelet in peace of mind!
Joli!
'Boogie' est la chanson la plus crade du set, dixit Sara.
Sur fond rockabilly, une twanging guitar, et du swing proche du classique des Aristochats ( 'Everybody wants to be a cat'), Whocat nous emmène faire un tour de toutes les gouttières de la cité.
La performance vocale marie l'exercice acrobatique et le caractère canaille.
Virage latino avec le moelleux 'Haze' puis un morceau dédié aux frangins de la chanteuse, 'All good' tourbillonne nerveusement, le chat semble poursuivre un papillon fou... gare à la casse, planquez la porcelaine!
On n'a pas gardé un excellent souvenir de 'Bournonville' dans le Pas-de-Calais, n'entrons pas dans les détails mais les clients du bistrot n'étaient pas vraiment cordiaux.
Ce downtempo porté par une contrebasse grave exhibe une autre facette de l'univers, éclectique, du groupe.
Ils enchaînent sur le titre ouvrant l'EP, 'Two steps back', près de six minutes de groove élégant mixant Sade et Bill Withers.. oui, c'est possible.
'Liar' démarre a capella pour se transformer en composition syncopée déboulant au galop vers une ligne d'arrivée encore distante.
Au passage Koekelberg admire une nouvelle performance exaltante de l'expressive frontwoman.
Il nous en reste une avant de céder la place au groupe suivant, voici 'Citizens' avec une pensée pour les Britanniques ayant choisi une autre voie.
Le concert se termine en mode funk et c'est des bulles plein la tête que tu regagnes la province où ton chat te fait la fête.