Rockvonk 2015 - preselectie 4 - jeugdhuis DE KAZERNE in HALLE - le 26 septembre 2015
En lice: Watchoutforthegiants - Neufchâtel - Midnight Stubble - Bugsy - First Last Anybody - The Shrikes ( présenté comme // TOM//).
170 inscriptions, 24 noms retenus pour les quatre présélections, pour désigner l'artiste qui succédera aux précédents vainqueurs: The DeVilles, Willow, Bodyspasm et Jasper Erkens.
Les demi-finales se dérouleront fin octobre au Klinker (Aarschot) et Nijdrop ( Opwijk), les six finalistes se retrouveront au Depot ( Leuven) le 5 décembre.
De kazene à Halle,une maison de jeunes installée dans l'ancienne caserne des pompiers, bien retapée, la salle a l'air d'un bunker mais elle offre toutes les conditions requises pour l'organisation de concerts, l'acoustique est nickel, rien à voir avec Forest National, et au bar on te sert une pintje à 1€50 avec le sourire!
Autres points positifs, une organisation impeccable et un timing respecté.
Seul point négatif, le choix du jury pour la demi-finale, le meilleur groupe a été écarté, faut dire que la qualité était au rendez-vous et que la sélection n'était pas aisée!
Chaque groupe a droit à 15' pour présenter son projet, le premier à investir la scène se nomme First Last Anybody!
Un trio, le gang des binocles, alors que vi.be mentionne six noms, rien que des pseudos.
Visite chez les poulets, ils rapportent que le plus grand, la casquette au chant et guitare, se nomme Julien Tanghe, vu avec les fantastiques Tangerine, l'excellent bassiste Bobby the Champ n'est pas fiché chez la flicaille et le troisième larron, s'amusant avec un synthé ou grattant une guitare, n'a pu être identifié.
Genre?
Dreampop/slowcore/ indie mélodieux, assez éloigné du cocktail proposé par Tangerine.
FLA ne jouera que trois morceaux, allongés, en débutant par le moody 'My temper', le ton mélancolique les rapproche de Kings of Convenience ou de Turin Brakes.
'Neurasthenia' succède à cette première plage délicate, pas de crise de nerfs, mais un sentiment de vague à l'âme, de mélancolie.
Oui, Victor!
"La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste.", en tout cas l'intervention du bassiste n'était pas misérable, on peut la cataloguer de lumineuse.
Tout ça est bien joli, mais le band manque légèrement de charisme, pas grave en soi, mais difficile d'accrocher le jury.
Une longue intro amorce ' Kumbi', une plage aux ambiances feutrées très agréables aux tympans.
Des titres bien ficelés, un groupe à suivre!
Bugsy.
Un changement radical, finie la douceur, sur scène un trio de MC's, Bugsy, bob blanc sur le crâne, et deux potes, une casquette malhabile et un petit nerveux, bob ska et T-shirt 'Underrated'.
Ces drôles vont nous balancer, façon freestyle, un hip hop bricolé et branlant sur une bande musicale défilant en bruit de fond.
De joyeux dilettantes tricotant un rap ampoulé qui n'a pas intéressé grand monde, les quinze minutes ont paru bien longues pour 95% des spectateurs.
Le trio passe de l'anglais, au flamand puis au français, t'étais pas vraiment attentif, jusqu'au moment où il fut question de Sarkozy, puis tu te rappelles que c'est Marine qui avait débarqué à Bruxelles il y a une dizaine de jours.
Du coup Bugsy, orphelin de Mugsy, chantonne... deze wereld is oneerlijk ... t'avais pas de kleenex, tu t'es payé une bière.
Calimero?
C'est trop injuste!
Midnight Stubble
Pas à dire, il y en a pour tous les goûts ce soir, après l'âne, le coq, pas celui que chante Bartje van Antwerpen, un fier coq bruxellois baigné dans une gueuze bluesy.
Midnight Stuble c'est un rock blues trio à l'ancienne, style Andy Fraser Band, après que le regretté Andy ait quitté Free et Sharks, The James Gang ( avec Joe Walsh), Taste ( de Rory Gallagher) ou Cream, un genre indémodable, au fond.
Leur fiche dit Bertrand Baijot: bass /
Fabian Borghese: guitar + lead vocals
et JY Sottiaux: drums.
Pour ne rien te cacher, Michel ( pas moi, un autre) avait un petit faible pour les pectoraux velus du batteur.
Ils débutent avec 'Teddy Buffalo' une intro bluesy poussiéreuse et un timbre que ton voisin a refusé d'étiqueter d'efféminé.
Ce bison me fixait, il avait pas l'air sympa, j'ai tenté de lier une conversation avec cet animal, me demande si je ne rêvais pas!
Solide entrée en matière.
De volgende heet 'Killing me softly', t'es vraiment surpris, tu pensais pas entendre une cover de Roberta Flack, ce n'en était pas une, par contre tu t'es mis à penser aux Black Keys.
Terrible son de basse élastique, à l'arrière King Kong frappe comme un jaloux, car il a vu Tarzan caresser Jane, tu sens de suite que ce band a des ressources et n'est pas du style petit bleu qui va se faire rouler dans la farine.
'One step' parviens-tu à lire sur le parchemin avec une guitare sonnant comme celle de Guess Who.
' Nothing left to say'.
Ok, on se tait!
Mais non, leur sermon n'est pas fini, voici 'Whiplash', et splash il y eut, un morceau hautement recommandable pour tout amateur de riffs lubriques, de basse juteuse et de drumming tonique.
A voir pour un set complet!
The Shrikes
Donc //TOM// a été rebaptisé, waarom?
Faut demander au chef, Tom Verbeeck : Vocals, Rhythm Guitar!
Ce quatuor de gamins, 17 ans de moyenne d'âge, a choisi un genre que leurs copains de l'athénée ne doivent pas trop connaître, l' alt.country/country rock/ americana .
Pour épauler Tom et sa bonne voix, on croit avoir vu Elias De Schepper à la basse, Bart Samyn aux drums et le petit nouveau, Quentin van Rhijn à la Les Paul.
Un soundcheck un peu plus long que celui des précédents et un ennui technique, le lead singer doit abandonner une effect pedal récalcitrante.
C'est parti, 'Devil's wife', un country rock sautillant, Lucifer s'amuse, sa nana aussi, Quentin nous balance une rafale bien salée, du bon boulot.
Ils enchaînent sur le midtempo 'Bright young woman', une nana dont il faut se méfier... she stole my heart and my credit card...
A rapprocher de groupes tels que Paon, Lemon Straw ou Bony King.
La chanson sensible du set, 'Dad', prendre congé de son paternel ne prête pas à rire.
Beau!
' When you came down to the door', clôturant le set, rocke comme les Scabs, la wah wah vicelarde de Quentin t'incitant à battre le plancher du talon.
Encore un groupe offrant un beau potentiel.
Neufchâtel
Ça fait deux ans que ta route n'avait plus croisé celle de Neufchâtel, depuis lors Nelson Beumer - Vocals / Lead Guitar,
Colin Le Roux - Noise / Rythm Guitar,
David Temprano - Drums
et NoKowTow - Bass ont sorti l'album sept titres 'Fluids', enregistré chez Noise Factory.
Tu demandes pour quelle raison obscure le groupe a décidé de participer à cette loterie qu'est Rockvonk et au bout de leurs quinze minutes de show tu es persuadé qu'ils vont recueillir assez de suffrages pour se taper Opwijk ou Aarschot en octobre.
Faux sur toute la ligne, aussi on se pose des questions quant aux critères choisis par le tribunal pour justifier leur sélection!
Passons...
Les Bruxellois ouvrent avec 'Odessa', de l'indie lourd, obsédant, mixant rock noir, art rock, noise et grunge.
De tous les bands en compétition jusqu'ici, Neufchâtel a apporté une touche 'moderne' audacieuse dans ses compositions.
' Muddy Amour' au ton dramatique fait suite au titre ukrainien, comme toujours la voix de Nelson t'interpelle et vient chatouiller tes neurones, de subtiles touches psyche rapprochent cette seconde pièce de Porcupine Tree, voire du Floyd.
Superbe!
'Pegasus' débute sur une déflagration avant de voir le cheval ailé survolé un champ de bataille où gisent cadavres fumants et blessés sanguinolents.
Ils n'ont pas été retenus, God alleen weet waarom!
Watchoutforthegiants
Bitte, en un seul mot, pour ne pas confondre avec They Might Be Giants!
Membres: Sam Van Sompel - Drums,
Birger Ameys - Guitar/ Lead Vocals/Synth et
Jasper Suys - Bass/Vocals/Fugazi.
Jasper te rappelle que tu l'avais vu il y a des lustres au sein de 'The Sonic Rooftops', il n'est pas resté sur les toits et fait, désormais, la chasse aux colosses.
Un EP au catalogue, ' The sky is the rabbit', leur imagination ne connaît aucune limite, te souffle Roger!
Genre?
Du guitar/noise rock de très bonne facture.
Ils débutent par le lapin céleste, 'The sky is the rabbit'.
Une entrée en matière agressive , un rock asphyxiant qui s'empare de tout ton être pour te laisser pantois et comme paralysé.
Ils t'avaient averti pourtant, watch out, t'avais pas fait gaffe, tu t'étais laissé avoir.
Un second groupe pratiquant un rock pointu et mordant, ils embrayent sur 'Lucky for you' , un morceau guère plus détendu que le précédent.
Disto et fuzz, dépense d'énergie à faire rougir l'athlète carburant à l'éphédrine, le style de truc qui s'empare de ton cerveau pour le secouer dans tous les sens et le transformer en brain shake crémeux et repoussant à la fois.
Bande de petits salopards!
' Over our heads', bigre, Birger accentue son propos en maltraitant un petit synthé.
Tu relis le fascicule six ways to cure a head ache pour abandonner après le premier conseil, drink some water!
Halle geen zin om te dansen?
C'est le moment, voici 'Closer', la dernière de la soirée.
Effectivement la berceuse peut inciter à la danse, le petit guitariste tient à se rapprocher des survivants, il fait tournoyer sa gratte dans le public avant de la jeter comme un vulgaire déchet aux pieds de Jan Alleman qui, surpris, sursaute.
Un set impressionnant.
Au bar en attendant le verdict des apôtres.
Le responsable du Depot saisit un micro pour citer, dans le désordre, les douze noms retenus pour les demi-finales...
En de jury heeft gesproken! Gaan door naar de halve finales:
Abudhabi vzw
Bonzo
Eme
Kalisto Bay
Midnight Stubble
Midwinter
My dog is radioactive
Shrikes
Son of sons
The Hipster Jugend
The Lighthouse
Watchoutforthegiants
Rideau!