Après la grande nuit d'avril 2015 au Palais 12, les [PIAS] NITES reviennent ce 11 septembre avec une soirée découverte, coorganisée avec le Beursschouwburg, au menu, deux nouveaux noms de la scène indie en provenance du UK et la Ricaine
Mackenzie Scott ayant enregistré son second album, 'Sprinter', au UK également.
JP, 't is boven, jongen, cinq étages à se taper et de la terrasse une magnifique vue sur le piétonnier Mayeur, les festivités doivent débuter à 20:30 dans la Zilveren Zaal.
Hooton Tennis Club
Le Hooton Lawn Tennis Club se situe à Ellesmere Port au sud de Liverpool, sur le Mersey.
Quatre gamins de Liverpool, par une journée venteuse, décident de monter un groupe et estiment que Hooton Tennis Club sonne bien.
Pourquoi pas, après tout on a bien eu un band baptisé Sheffield Wednesday, il y a une quinzaine d'années d'ici.
Après avoir sorti 2 EP's ils sont signés chez Heavenly Recordings et pondent l'album 'Highest Point In Cliff Town'.
En moins de deux ils font le buzz!
Première visite à Bruxelles, il est 20:45', Haz - S. Khal - J. Dean - Unky Ry ( c à d Ryan Murphy – vocals / guitar, James Madden – guitar / vocals, Callum McFadden — bass et Harry Chalmers — drums) se pointent, two, one, two, hello Brussels, we are Hooton Tennis Club, c'est parti avec le titre à rallonges ' Something Much Quicker Than Anyone But Jennifer Could Ever Imagine', inspiré par Scott Fitzgerald, semble-t-il, de l'indie mélodique, ensoleillé et bondissant, porté par deux guitares et un chant estival, un jeu de basse et de batterie soutenu.
C'est frais, agréable et énergique, on peut comprendre les rapprochements avec Pavement ou Supergrass.
'I'm not going roses again' est tout aussi catchy et présente de joyeuses teintes psychédéliques.
'Kathleen Sat On The Arm Of Her Favourite Chair', sorti en single en mai 2015, t'invite à une balade romantique au bras d'une jolie jeune fille, si le temps le permet tu peux piquer un plongeon dans l'étang.
C'est beau l'insouciance.
If you have a dancing partner, c'est le bon moment pour l'inviter, HTC attaque un slow acide suivi par 'POWERFUL PIERRE', le titre le plus proche de la bande à Stephen Malkmus.
Une wah wah vicieuse déchirant la gentille mélodie tandis qu' au centre de la scène le costaud Callum fait preuve d'une belle énergie.
'Up in the air', tu penses à qui?
Thunderclap Newman , mais suis pas certain que les gamins connaissent ce groupe!
'Standing knees' et le debut single 'Jasper' annoncent la dernière plage ( 'Always coming back to you') de ce show fort séduisant.
Happyness
For fans of Sparklehorse, Pavement, MGMT and Yo La Tengo, précise Rough Trade.
Effectivement le trio londonien ( Ash Cooper ( guitar, voice, keys),
Benji Compston ( drums) et
le buffoon, Jonny Allan ( bass, guitar, voice)) est plus proche de la scène indie de chez Uncle Sam que de la Britpop chère aux mods made in Albion, perfide, si tu y tiens.
Naissance en 2013, des EP's , un full CD, 'Weird Little Birthday', et un sens de l' humour typiquement Mr Beans, si t'es pas né dans les îles, tu risques de ne rien comprendre ou de les prendre pour des simplets.
Pas de setlist, mais du rock parfois mélodieux, occasionnellement irascible, souvent exubérant, un cocktail des plus intéressants qui jamais n'engendre l'ennui.
A mentionner, la longue plage 'Weird Little Birthday Girl', ses gentilles lignes de guitare, ses caisses caressées à la brosse, les vocaux à la Erlend Øye, une rêverie, véritable perle de délicatesse.
Le catchy 'It's on you' et ses ooh ooh introductifs peut faire songer à Teenage Fanclub.
Après ce titre Ash refile sa gratte à Jonny Diana Ross, après l'avoir embrassé quatre fois, il prend place derrière les claviers pour balancer un slow conventionnel et mélancolique 'Pumpkin Noir'.
Le titre ouvrant l'album ' Baby, Jesus' ( Jelly Boy), un downbeat à deux guitares, attire l'attention par les lyrics“I'm the motherfucking birthday boy/don't steal my thunder Baby Jesus” .
Après quelques salades épicées et private jokes intellectuelles, le Beurs aura droit à un final homérique, tandis que Jonny s'écroule, Ash se met à martyriser sa guitare en la piétinant comme si il avait déniché une araignée sortant de la baignoire.
Titre de ce morceau épique?
Maybe , 'A whole new shape'.
Le show prend fin avec une plage posée, presque jazzy, te rappelant Ben Watts.
Un band à suivre, assurément!
TORRES
Il est 23:10', sur scène, all dressed in black, deux nanas et deux mecs, les gars étant manifestement d'une tranche d'âge plus élevée que les gamins vus dans les deux formations précédentes.
Mackenzie Scott, alias TORRES, à la guitare et au chant, Cameron Kapoor à la guitare, Dominic Cipolla aux drums, pas de basse, c'est Erin Manning qui joue les lignes de basse au key bass, elle assure les backings, s'occupe de l'ordi et tapote un clavier.
Une amorce atmosphérique, le sombre et torturé 'Mother Earth, Father God' est sur les rails, une plage de son premier album de 2013, qui d'emblée rapproche la blonde de Macon (Georgia) de PJ Harvey.
Encore une, tu constates.
Ben, oui, fieu, on n'a pas de meilleur point de repère!
Avec 'New skin' on embrasse une première composition illustrant 'Sprinter', son second LP.
Miss Scott ne sourit pas, ne parle guère, quelques discrets thank you suivent nos applaudissements, le silence régnant durant les pauses entre les morceaux incite d'ailleurs quelques drôles à proférer des insanités, passons, la jeune personne est tout à son sujet et son alt rock captive.
Le drumming mécanique de 'Cowboy guilt' obsède, il précède ' Sprinter' au ton dramatique.
'A proper polish welcome' démarre en mode fausse ballade, Bruxelles sait que les musiciens se joindront à la lady aux black boots et que le titre risque de s'énerver.
C'est le cas, il faut admirer le travail tout en finesse de Cameron Kapoor maniant plusieurs fois l'ebow.
Un blanc, des problèmes de retour pour le batteur qui n'entend pas ses copains, ça l'agace au plus haut point.
Quelques conneries fusent, are you drunk?, est la réaction laconique de la frontwoman qui décide d'entamer le poignant et oppressant 'Son you are no island'.
Si 'Strange hellos' démarre de manière minimaliste, très vite le titre prend des intonations Scout Niblett ou Patti Smith pour virer rock violent. Le cri féroce que Torres pousse pendant le moment le plus intense de la plage te glace les sangs et te surprend, personne ne s'attendait à ce que la blême jeune femme ne se transforme en furie terminant à genoux face à un spectateur ébahi.
Le plus ancien 'Honey' ramène le calme, 'The harshest light' clôture le set.
Elle revient pour un bis, un titre déchirant, 'November baby', entamé solo pour finir en postrock volcanique.
Une excellente soirée!