...Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir....
Charles, le merle ne souffre pas du spleen, Jane, peut-être!
Jane Spleen est l'état civil musical enregistré par le couple anversois, Oljana Weyler
et Koen Wauters.
Octobre 2014, Jane Spleen se retrouvait sur les planches du Rataplan pour le baptême de leur EP, septembre 2015, ils ont composé suffisamment de titres pour fabriquer un petit frère.
Ce soir, au Merlo, ils se produisent en formule réduite, Oljana au chant, son compagnon Koen aux guitares et aux backings. Le groupe, quand il officie au complet, englobe Bart Vervaeck
(pedalsteel/gt), Ruben Degeest (backing vocals), Jan Willems (Keys),
Bert Embrechts (bass) et Eric Bosteels (drums).
Un rapide soundcheck, le duo s'est présenté peu après 20:30', et malheureusement une constatation désolante, une enceinte a rendu l'âme, Waldo s'escrime, armé de bistouris, scalpels et d'autres ustensiles de chirurgie, rien à faire, pas de stéréo ce soir!
21:25', allons-y!
Une brève intro suivie par la ballade 'Glow', du soft americana décoré d'une guitare subtile et porté par la voix claire de la blonde Oljana, Koen se charge également des secondes voix.
La paire poursuit toujours en douceur avec la plage 'Sofia' proche de certains Carole King ou des Carpenters.
Le chant se fait profond durant 'Daze'.
Il n'est pas étonnant que Miss Weyler, que tu as croisée quelques fois au sein du funk band HUMb, maîtrise toutes les facettes de l'art vocal, en effet, elle enseigne le chant au JazzStudio/PopSoulStudio, Koen, quant à lui, instruit les futurs Eric Clapton.
Changement de voie avec ' Cities full of light' qui groove avec assurance, la voix prenant des coloris soul.
'Listless minds' constitue le titre justifiant le nom du groupe, par contre pas question de se sentir bored with life ou lethargic, le morceau remue sec, et tu suis, à 100%, Oljana annonçant ...gotta stop complaining...
Bizarrement c'est à Pat Benatar que tu songes en entendant cette confession.
Koen ramasse une guitare sèche pour attaquer 'Somebody else' qui ouvre le EP, un superbe titre jazzy qu'on aurait pu imaginer au répertoire de Vaya con Dios.
La suivante 'No sign of empathy' possède un potentiel radiophonique évident, elle est également extraite de l'extended play.
Ouf, je n'ai pas éclaté de rire pendant l'exécution du titre, ça s'est déjà produit!
Le show s'énerve davantage, 'I wanna know' sent bon le blues rock.
Et que veux-tu savoir, belle enfant?
What you did last night...
Elle se fait grinçante et vindicative... ok, je promets de faire la vaisselle pendant une semaine!
La seule reprise de la soirée, hautement appréciée par tes jolies voisines, sera ' Dreams' de Fleetwood Mac.
J'ai besoin d'un copion pour 'Old', une nouveauté.
Ce morceau poignant semble plus destiné aux dames, who don't want to grow old, d'après Oljana.
C'est une évidence, les mecs sourient à l'idée de vieillir!
Muziek is therapeutisch, ajoute-t-elle avant d'amorcer la dernière plage, 'Waiting for what', un dernier roots rock bien ficelé.
Un reproche: 40' c'était fort concis!
PS: le 16 septembre le Merlo accueille le premier concert du Stoemp: WB And The Mercenaries!