vendredi 25 septembre 2015
Crocodiles - Pins à La Rotonde du Botanique- Bruxelles - le 24 septembre 2015
Crocodiles - Pins à La Rotonde du Botanique- Bruxelles - le 24 septembre 2015
Ils étaient presque tous là, manquait Vincent et Cath Garage, c'était pas pour voir mourir la mamma, non, Crocodiles se tapaient le Bota pour la troisième fois et, avec les copains, on se demandait à quoi allait ressembler la dernière galette' Boys' sur scène.
La réponse au bout de 45' de concert, les crocodiles se portent bien, leur rock sans fioritures dégage une vitalité vibrante ayant ravi une Rotonde loin d'être pleine.
Avant les Californiens, ce sont les demoiselles mancuniennes du groupe Pins qui auront charmé le public.
Trois blondes décolorées, deux brunettes.
Présentation:
les blondes: Faith Holgate lead singer, guitar, long legs, mini-shorts, la grande Anna Donigan à la basse et backings, Lois Mc Donals, lead guitar, backings.
Les brunes: Sophie Galpin on drums et la dernière recrue aux keys, Kyoko Swans!
Les épinglées démarrent avec 'Baby Bhangs', la plage ouvrant leur second album 'Wild Nights'.
Reverb, fuzz, disto, a noisy melody, un esprit punk vivifiant, pas étonnant que certains avancent Sleater-Kinney, on peut également citer les terribles L7.
'Get with me' sur 'Girls Like Us'. offre de chouettes relents psychédéliques nous renvoyant vers Grace Slick, ensuite les filles embrayent sur le catchy et radiophonique 'Young Girls'.
Une plage plus sombre, 'Oh Lord', dominée par la basse affolante d'Anna, t'invite à une danse hypnotique, le titre précède le pesant ' Too Little Too Late' au background postpunk.
Elles nous proposent quelques wild nights with 'Molly', ton agenda est plein, mais on retient l'offre.
' Dazed by you' is our new single.
Les nanas sautillent, virevoltent, bataillent sur fond de surf rock tonique, elles ne vont pas se modérer avec 'Waiting for the end' et ses entrelacs de guitares métalliques.
Tiens Kyoko, prends ma guitare , décide la cheftaine, qui s'en va tabasser une cymbale puis amorce 'Girls like us' .
Opération charme, à genoux je viens chanter aux oreilles de Reginald puis je m'allonge face à ce brave homme, les photographes s'en donnent à coeur joie.
Ce séduisant concert s'achève par une reprise, 'Hybrid Moments' des Misfits qui les font sonner comme un girls band des sixties, en mode Phil Spector.
Crocodiles
Leur page facebook mentionne deux membres: Brandon Welchez ( vocals et guitar) et Charles Rowell ( guitar), live, ils sont secondés par un bassiste maniant avec dextérité une quatre cordes à la Paul McCartney, et un batteur bûcheron qui ne ressemblait en rien à Anna Schulte ayant officié pendant plusieurs années avec le duo fondateur.
Les sauriens choisissent d'entamer le bal avec 'Mirrors' datant de 2010.
C'est parti pour 3/4 heure de rock sauvage et mordant, les guitares cinglent, la voix est bourrée de reverb.
Un brin de noise, des relents d'huile de moteur, quelques accents psychédéliques et des envolées shoegaze, voilà les ingrédients utilisés pour électriser l'assistance.
Il est l'heure de 'Fooling around', je tripatouille ma boîte à rythmes qui lance des piouh, piouh, piouh, élastiques, alors, on danse?
Sur 'Crimes of passion', 'Marquis de Sade' qui nous rappelle Jesus and Mary Chain, tout comme 'Billy Speed', offrant même des relents mods aux saveurs The Who.
Un happy birthday pour le batteur, puis 'Kool TV' toujours aussi échevelé.
Elles ont de la gueule, ces sales bêtes, pas de longs discours, ni de temps morts, Crocodiles emboîte sur 'Cockroach", un nouvel exemple de noisy garage rock irrésistible.
...and she gets so high...et qu'a-t-elle avalé?
Pas de l'aspirine, en tout cas, 'Crybaby demon' a le don de nous hypnotiser, on va la rejoindre là-haut, ce sacré démon!
Le rythme reste soutenu avec les suivantes ' Peroxide Hearts' et 'Refuse Angels', Charles s'énerve et refile des coups de gratte aux bouteilles de Maes alignées sur son ampli, elles atterrissent sur scène.
Enfin un groupe de rock fidèle aux images d'Epinal!
'Me and my machine gun' et l'excité 'Do the void ' nous conduisent vers le dernier titre du set, le fulgurant ' I wanna kill'.
La Rotonde n'aura pas attendu des heures pour le bis, clin d'oeil à la Belgique, puisque les crocos décident d'achever la soirée, après avoir invité toutes les Pins sur scène, en reprenant 'Ça plane pour moi' dans la version anglaise qu' Elton Motello avait sortie quelques mois après Plastic Bertrand, 'Jet boy, jet girl'!
Un joyeux bordel ayant ravi le public.
No crocodile tears tonight, only real fun!