vendredi 25 septembre 2015

Lady Lamb au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 23 septembre 2015

 Lady Lamb au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 23 septembre 2015


Lady Lamb (formerly called Lady Lamb the Beekeeper) paraît tendre  comme un agneau et douce comme du miel et pourtant la voix d'Aly Spaltro se fait souvent dure et rugueuse et ses compositions, aux structures éclectiques, ne sont pas faites pour la classer sur l'étagère gentille singer-songwriter pour adolescents boutonneux.
La demoiselle est du genre écorchée vive.
Elle se pointe vers 20:05, flanquée d'Alex Betancourt à la basse et d'Amos Memon aux drums, ôte ses lunettes, les dépose sur un ampli et va attaquer un set de 50' énergique et versatile.
Tu lui donnes à peine 18 ans, puis t'apprends que la jolie jeune fille présente un catalogue déjà fourni, 8 plaques ( EP's ou LP's), la première date de 2007, la dernière, 'After' a vu le jour cette année.

Une guitare funky amorce 'You are the apple' ( album 'Ripely Pine' 2013), un fond bluesy sec, puis un passage apaisé avant de reprendre son chant féroce sur rythmes saccadés.
La plage dense fait plus de 7 minute, elle t'amène tantôt à battre le sol du talon, tantôt à rêver, pourquoi ne pas se balader avec la jolie Aly le long de l' East River bordant le Brooklyn Bridge Park, tu pourrais même lui payer un sesame honey candy.
A twangy guitar pour entamer le joyeux et énervé 'Billions of eyes'.
Un salut précipité et un rappel, elle s'est déjà par deux fois produite à Bruxelles ( à l'AB)  et voici 'Dear Arkansas Daughter'.
Une invitation..take a swim in the water...
Ouais, sympa, tu dis?
.. My heart is full of swords
Full of, full of swords..
C'est moins marrant, ça!
Elle est imprévisible, cette nana, de plus the water is dirty, vais me faire gronder à la maison, sa guitare grince, ça doit s'agiter ferme dans le cerveau!
Un brin de nostalgie se dégage de 'Milk Duds', amour, mélancolie et caramel peuvent se  marier.
This is my first show in Belgium as a headliner and with a band, I'm going to play a couple of solo songs.
Exit Alex et Amos.
Elle entame la ballade folky  'Sunday shoes' suivie pa r'The nothing part II' la rapprochant de certains titres d'Anna Calvi (PS le clip n'est pas à conseiller aux âmes sensibles).
The boys are back, la frénésie également, ' Bird Balloons' dépasse les six minutes et te secoue les sens.
'Aubergine' .
Un petit tour au potager?
Tu parles...
 Well I bled blue blood from my back last night
I was alone
Aubergine sheets on my bed now...
Elle s'énerve, s'égosille, martyrise sa guitare, nous éblouit!
Alex vient tapoter un mini pad controller, la petite attaque le titre hypnotique 'Spat out spit' ( non repris sur la setlist d'Amos).
 Voix exaltée en écho, loops, la plage est habillée  d'une touche moderniste mais c'est à PJ Harvey que tu penses.
Puis elle vient nous marteler les neurones avec le rock énervé  'Batter' auquel succède un dernier titre en formule trio, une plage semblant plus détendue, ' Crane your neck', avant de rugir ...You’ve got to be starving for it / And if you’re crying by the moon, in the sun you better lift up that chin...
C'est solo, que Aly achève ce concert attachant avec 'Ten' au fond gospel.
La frêle jeune fille récupère ses lunettes pour aller vendre ses CD's à la table merch.

Tu retournes à la campagne contempler les abeilles et les agneaux!