vendredi 29 mai 2015

Condor Gruppe au Soul Inn, Bruxelles, le 28 mai 2015.

Premier concert auquel tu assistes au Soul Inn, le bar, rue Plattesteen, qui doit faire oublier le DNA.
Sur place Yves H. peste, zont pas de Blanche!
 Qu'à cela ne tienne, on travaillera à la Maes.
Sur le podium, plus vaste que du temps du punk ou hardcore metal, le matos attend le bon vouloir de Condor Gruppe!


Condor Gruppe?
Une brigade aérienne de l'époque nazie?
Non, la flottille quechua!
Le groupe naît dans une cage au zoo d'Anvers, en 2012. Le guitariste Michiel Van Cleuvenbergen (Creature With The Atom Brain, Dead Stop ..) et son pote bassiste, Jan ex-Barbe Noire Wygers (
Creature With The Atom Brain, Sexmachines, Hitsville Drunks, Mauro Pawlowski and The Grooms...) décident de monter un combo s'ébattant dans l'univers musical des Spaghetti Westerns, ce groupe sera moins expérimental, ou mathrock si tu veux, que MannGold. 
Ils embrigadent trois mercenaires qui visitaient la ménagerie, le guitariste Milan Warmoeskerken ( Flying Horseman, Blackie and the Oohoos, Mittland och Leo), l'as de la douze cordes + keys et autres brols électroniques  Kris Delacourt ( Monza, Meuris, Papermouth, Remörk..) et le drummer Krist Torfs (White Circle Crime Club) et s'en vont sur la route jouer leurs cinématiques symphonies.
Fin 2014 ils pondent  'Latituds del Cavall', la presse acclame!
Il est 21:15', le coin est bien peuplé, le film démarre mais pas dans une salle obscure, premier chapitre 'Philomena', une madame aimant la surf music pimentée d'éléments psychédéliques.
 Michiel vocalise comme une buse à queue rousse voyant pointer l'aurore, ton canasson a choisi le train de sénateur pour suivre la piste poussiéreuse.
Seconde plage, sortez les pelles, ça va suer, 'Diggin for Gold', un morceau bourré d'effets en tous genres, wah wah, reverb, disto, claviers gélatineux... je pousse une pointe à Las Vegas si je déterre une pépite.
Une touche d'exotica avec ' Vocazione' suivi par  une cover de Demon Fuzz , un groupe obscur du début des seventies ayant pondu un album devenu culte ' Afreaka!', un sax s'est joint au groupe pour ajouter une touche orientale à la composition.
Pas à dire mais notre valeureux royaume compte quelques cracks au niveau musique instrumentale/soundtracks en commençant par Fifty Foot Combo, puis MannGold déjà cité, Speedball jr., The Left Arm of Buddha  ou  Kriminal Hammond Inferno... de quoi inspirer les cinéastes en quête de bande sonore pour un road movie ou un western.
John Barry ' A man alone', 1964, tiré de la B O de ' The Ipcress File', un chef-d'oeuvre d'exotica noir.
Le sifflement en duo sur  “Ondt Blod” ( un drame danois de 1996) nous renvoie d'office vers Ennio Morricone.
Milan délaisse sa guitare pour épauler Krist aux drums pendant 'Dusty Fingers', un morceau aux consonances Can.
C'era una volta il West?
 ' Cardinale', aaaah la voluptueuse  Claudia sur fond de twangy guitars et de trucages sonores au synthé.
 Une seconde apparition du saxophoniste illustre ' Righteous Jam' un morceau plus jazzy.
Anvers s'est déplacé en masse à Bruxelles, Michiel note great to see so many familiar faces, il nous reste deux titres, ' Bismantova' et 'Sabba' de Bruno Nicolai sur l'OST de 'Tutti i colori del buio'.
T'as noté le clin d'oeil s'exclame Yves, trois lignes d''Apache' des Shadows.
On quitte les plaines arides, Yves n'a pas enfilé sa dose de Hoegaerden, cap sur le Central.

Ton chat a sursauté à 3 heures du matin, pour la petite histoire au Central on a croisé l'inévitable RickyBilly , Yeti Popstar, un La Muerte et on a assisté au set de Kord feat. Annie Gylling.
Quoi, combien...
Même pas!