dimanche 24 mai 2015

Brussels Jazz Marathon: Laila Biali Trio @ Grand Place, Bruxelles, le 23 mai 2015

Le Brussels Jazz Marathon célèbre sa 20ième édition durant le week-end du 22, 23 et 24 mai !
C'est moche d'occulter son prédécesseur, le Brussels Jazz Rallye qui lui avait débuté en 1988... 12.000 personnes se pressèrent sur le pavé à l'époque, on y était!

Autre équipe, autres moeurs.
Pour cette seconde journée c'est le programme outdoor à la Grand Place qui retient l'attention, à 18 h le Laila Biali Trio!
La même Laila Biali de Vancouver qui avait enflammé l'Orangerie du Botanique lors du Propulse 2014.
Depuis la belle Laila a sorti l'album  'House of Many Rooms' sous l'étiquette Laila Biali and the Radiance Project, mais ce soir c'est en formule trio qu'elle va charmer the iconic square in the Belgian capital.
Aux drums, l'immense ( propre et figuré) Larnell Lewis ( Snarky Puppy mais aussi e.a. Fred Hammond, Michael Brecker, Hilario Duran ...) , à la contrebasse Christian Diener aus Nürnberg ( quelques noms: Carmen Cuesta, Chuck Leavell, Wolfgang Haffner Trio...).
Lorsque en fin de set Miss Biali indique que c'était le premier concert qu'elle donnait avec Christian  maniant la contrebasse, le public est resté ébahi tant la cohésion du groupe semblait manifeste.
Un mot sur la piètre ( pour rester poli) prestation de l'annonceur bredouillant à l'envi en English, Vlaams et français bâtard.
Un répertoire à 80% feuille d'érable puisque la pianiste opte pour 'Woodstock' de Joni Mitchell pour ouvrir les débats.
Une version classique, soignée et élégante.
A tes côtés, Jean-Yves: c'est qui cette madame, belle voix, un toucher superbe et les deux mecs qui l'accompagnent ne sont pas des ânes, c'est du Belge?
Tu connais Véronique Sanson?
Ouais!
Vancouver!
Un glockenspiel espiègle introduit une version swing de 'Mushaboom' de Feist.
Le final volubile déclenche une tonne d'applaudissements.
Un magnifique sourire et des remerciements trilingues, elle ajoute what an incredible view from here en contemplant l'hôtel de ville dont la flèche pointe fièrement dans un ciel azur.
Elle nous promet a standard, 'The best is yet to come' rendu célèbre par Frank Sinatra.
Tout devrait baigner, aber, à nos côtés un énergumène givré au plus haut degré se met à gesticuler comme un chimpanzé ayant abusé des amphétamines, le rustre fait fuir les gosses tout en secouant d'une main la barrière qui nous sépare du podium, la seconde paluche tenant fermement une canette de Cara Pils tiède.
Sur scène Larnell se démène, Laila contemple.
Christian trace la piste, Miss Biali délaisse le Steinway pour entamer un autre classique, ' Nature Boy', face à nous.
Retour derrière les touches pour une courte broderie instrumentale.
Du grand art.
Fondu sur  Frou Frou's 'Let go', ( Imogen Heap).
Le trio poursuit avec une ballade instrumentale issue du dernier projet de la diva 'The radiance project' avant d'attaquer le fantastique et passionné 'Stolen Land' de Bruce Cockburn.
Un highlight parmi d'autres.
Any David Bowie fans in Brussels?
Voici le 'Let's dance' du Thin White Duke.
Même si vous n'en vouliez pas, I'll play a sad song, Ruth Lowe a écrit 'I'll never smile again' après le décès de son mari, un an après leurs noces.
Une version dépouillée, voix et contrebasse, ayant donné la chair de poule à plus d'un.
Direction le Brésil pour la dernière plage du set, 'One Note Samba' à la sauce Biali.
Ovation immense et méritée.
File au merch. où Laila Biali vient dédicacer ses cd's.