samedi 31 mai 2014

Stage On Rails Tribute Festival édition 2014 ( Day one) - Plaine de l'ancienne gare de Ghislenghien - le 30 mai 2014

Troisième  édition du Stage On Rails Tribute Festival.
Pendant trois jours la  plaine de l'ancienne gare de Ghislenghien accueillera les meilleurs tribute bands européens. En 2012, sept groupes s'étaient suivis sur le même podium le samedi 2 juin.
L'édition 2013 s'étalait sur deux jours, en 2014, pas moins de 16 groupes vont défiler à la grande joie du public hennuyer.


Les Tribute Festivals ont la cote en Wallonie et dans le Nord de la France, pensez au Heroes Spa Tribute Festival, au Thim'cover festival à Thimister, à Solid'Artist le Legends Tribute Festival à Herstal, ce 6 juillet Hautrage prévoit le 5è Cover Festival Made in Hautrage ...ce n'est qu'un petit aperçu de la déferlante!

Si la matinée était brumeuse, en arrivant à Ghislenghien, un ardent soleil baigne la plaine sur laquelle trône  un magnifique chapiteau pouvant abriter des milliers de festivaliers.
Comme souvent dans le sud du pays l' accueil sera jovial... des bénévoles souriants et pas manchots, à boire et à manger à des prix démocratiques, un service d'ordre discret mais efficace, un timing respecté, bref des conditions idéales pour faire la fête, et fête il y aura!

17:55' ( 5' d'avance sur l'horaire prévu) New Sensation plays INXS.
Le groupe liégeois naît en 2012.
Line-up: Laurence Plumier (backing vocal) Michel Louveau (Guitars) Denis Coulon (Bass) Renato Camarda (Drums - backing vocal) Bernard Maertens (Keyboards) et Rock Tush ( ex- Tush aux   vocals).
Ces jeunes gens (et jeune dame) ont décidé d'exhumer Michael Hutchence et d'aligner la plupart des tubes du groupe de Sydney.
Verdict: un set sympa, idéal pour ouvrir un festival, petit reproche, hormis le leader, la présence scénique des membres sera qualifiée de statique.
Points positifs, le galurin de Michel ainsi que son futal rouge vif, le sourire énigmatique de la séduisante et réservée Laurence, les efforts fournis par le frontman pour créer une ambiance chaleureuse dès l'entame du festival.
Un démarrage en douceur, faut pas effrayer le curé, avec 'Don't change' , suivi de la plage choisie comme identité du groupe, le remuant 'New Sensation'.
Marjorie et sa copine Béatrice ont adoré la ballade 'By my side' avant de frétiller en mesure sur ta préférée, 'The original sin'.
Une pièce dans le jukebox, trois titres infaillibles: 'Mistify' - le heartbreaker 'Never tear us apart' et, pour Belzébuth, 'Devil Inside', Laurence s'émancipe et dandine gracieusement.
Belle fille!
Ecrit pour Kylie, 'Suicide Blonde et pour finir, toujours en mode disco/ new wave, 'Need you tonight'.
New Sensation a droit à un titre supplémentaire, le choix se porte sur 'Heaven sent' .
Du bon boulot!

Coverplay plays Coldplay.
Des Loups jouant les meilleures chansons de Chris Martin ( Ici Paris annonce la rupture avec  Gwyneth Paltrow) and Co depuis 2010.
Membres ( d'après la fiche): l'instigateur, Antonio ( batterie) - Carmelo (chant + acoustique) -  Franco (basse) -  Stéphane (guitare) et  le petit nouveau, le talentueux Maxime aux  claviers.
Coverplay sera le premier band à embraser la steppe, tous ceux qui le suivront feront de même!

18:55', Melo attaque... Look at the stars Look how they shine for you..., les nombreux fans de Coldplay ont reconnu 'Yellow ' et pleurent de joie.
Ils déchantent 30 secondes plus tard, stop, la troupe s'évapore, c'est quoi ce bordel?
Un soundcheck, Ghislain!
Après ce faux départ, Coverplay choisit le symphonique 'Mylo Xyloto' se fondant dans 'Hurts like heaven' pour ouvrir le bal.
Dès cette première suite, il est clair que ce concert sera énergique et incisif.
Franco  se débarrasse de sa basse pour aller tambouriner, Ghislenghien dépose son godet à même la gazon pour battre des mains, voici 'Lost'.
Les nanas n'ont d'yeux que pour Carmelo, un showman né, lorsqu'il entame 'Yellow' le titre ayant lancé Coldplay, la folie les gagne.
La tente baigne dans une douce euphorie tandis que sur scène les tubes s'enchaînent: ' In my place', 'Speed of sound' , 'Viva la Vida' qui transforme littéralement le cirque en stade de foot, 'Charlie Brown', le sentimental 'Fix you' et l'immense 'Clocks'.
C'est une ovation mille fois méritée qui salue la performance de Coverplay.

Secret Garden plays Depeche Mode.

 My secret garden's not so secret anymore
Run from the house holding my head in my hands
 Feeling dejected, feeling like a child might feel..
Depeche Mode, 1982
Secret Garden, Pas-de-Calais, naît en 2008 et décide de s'attaquer au répertoire de Depeche Mode.
Membres: au chant, le plus beau, l'extraverti, l'affecté: Rodolphe... un gars du Nord t'apostrophe, devine ce qu'il fait lorsqu'il ne joue pas à Dave Gahan... euh, coiffeur? ... raté: CRS! - aux  claviers: Jean Marie et Patrick - à la guitare: Lionel et à la  batterie: André!
Leur carton indique:  The Ultimate Depeche Mode Tribute.... c'est osé, non!
Et bien, ce carton ne ment pas, Secret Garden c'est mieux qu'un jardin secret, c'est l'Eden!
Ils amorcent le show avec ' Behind the wheel' et déjà toute l'assistance frappe des mains.
'A question of time', clip Anton Corbijn, sonorités electro enivrantes.
Les allures de diva de Rodolphe le rapprochent autant de Freddie  Mercury que de Dave Gahan, mais ce mec est une véritable bête  de scène.
Les tubes indémodables s'enchaînent, les premiers rangs tanguent, 'Policy of truth', 'Strangelove', l'entêtant 'Wrong' et quand le band propose 'Personal Jesus' ta voisine défaille tandis que Ghislenghien chante à tue-tête.
'Soothe my soul' ne va pas calmer les ardeurs.
Marie-Christine, t'es gentille, mais c'est mes orteils que tu écrases en rebondissant comme Skippy.
Repos pour Lionel pendant 'World in my eyes'.
T'as vu, glisse Ludivine à son copain, il simule un coït.
Pied de micro coincé dans l'entre-jambes et caresses suggestives... que font les flics?
Place au monstrueux 'Enjoy the silence', suivi par le hit des débuts 'Just can't get enough'.
Allez vite une dernière, en voiture, Ghislenghien, 'Taking a ride with my best friend'.
Un show haut en couleurs, applaudi à tout rompre.
C'est justice!

Smells Like K. Spirit plays Nirvana.

 5 mai 1994, Kurt Cobain décède à Seattle à l'âge maudit, semble-t-il ( 27).
20 ans plus tard les fans de Nirvana, certains n'étaient pas nés en 1994, le pleurent encore.
Nirvana est devenu un mythe, l'album ' Nevermind', l'album de rock le plus important des années 1990.
En 2014 de nombreux Tribute bands s'évertuent à perpétuer l'héritage du premier groupe grunge de la planète, le band suisse,  Smells Like K. Spirit, est considéré comme étant un des meilleurs, les chroniqueurs pointant l'étonnante ressemblance physique, vocale et scénique entre Timmy Schenk et le regretté leader de Nirvana.
A la basse et backings: Dan Torres présente plus de traits communs avec Tetsu ( les Faces) qu'avec Chris Novoselic.
Les drums sont tenus par Hedi Black, on insiste Hedi sans i derrière le e, des fois que tu penserais à l'héroïne de Johanna Spyri.
Et sur scène, questionnes-tu?
Un raz de marée, le chapiteau secoué par un séisme de magnitude 7.8, des vagues ramenant des crowdsurfers intrépides sur le podium aux pieds des musiciens,  un service d'ordre en alerte rouge, l'horreur!
' You know you're right', officiellement le dernier titre composé par Nirvana donne le ton, suivi par la bombe 'Come as you are' et le magnifique 'The man who sold the world' de Bowie.
Une tasse de thé, chère amie?
' Pennyroyal tea'.
Ils poursuivent par 'Dumb' qui a  fait un carton en version unplugged.
Le plus énergique sur scène est manifestement Dan Torres,  Hedi se déchaîne derrière les peaux et le chant torturé du blondinet nous rappelle douloureusement le regretté Cobain.
Two quiet songs, now: ' Polly', 'About a girl'.
Une grosse claque pour suivre, 'All apologies'.
L'esprit Nirvana plane au dessus de nos têtes et quand fusent les premiers riffs de 'Lithium' le public se met à chanter..I'm so happy... avant le frontman suisse.
Les premiers crowdsurfers se laissent porter à bout de bras.
'Heart shaped box',  riff modéré et décroissant qui gagne en intensité tout au long du morceau, toutes les têtes balancent au rythme de cette plage addictive.
Une intro ressemblant à 'More than a feeling' amorce 'Smells like teen spirit' qui transforme la tente en chaudron.
Un moshpit, comme en quatorze, voit sexagénaires et teenagers acnéiques  se refiler des gnons, la sécu exige du renfort.
Un allumé atterrit sur scène, le trio ne s'énerve pas et propose 'In bloom'  suivi du voltigeant  'On a Plain'.
Rage totale lorsqu'ils attaquent 'Rape me' qui termine ce set furieux.
Vous en voulez encore... quelle bête question!
'Territorial pissings',  sur l'écran le bébé nage dans de beaux flots bleus.
Vite une petite dernière pour la route, un dernier explosif de gros calibre voyant le bassiste et le guitariste finir le morceau à plat ventre avant le salut final.
Géant!


Zen Garden plays U2.

Zen Garden  é uma banda italiana fondé par  Zeno Sala ( a worldwide-known Bono Vox double, dit la pub, la ressemblance est frappante), il a choisi comme acolytes des musiciens dont l'apparence physique et les capacités de jeu se rapprochent des membres de U2, il faudrait travailler pour le FBI pour obtenir leur identité, il y a peu, un investigateur avançait, Ian aux guitares, Luca à la basse et Brambo aux drums, mais il semblerait que ce dernier élément soit parti former Medulla.
L'enquête continue.
Une chose est certaine, il n'y a pas moyen de surpasser Zen Garden comme tribute band de la bande à Bono, ces mecs sont déments, pas pour rien qu'ils remplissent des stades entiers!
Un show brillant de la première à la dernière note, sans oublier les visuels grandioses.
'Invisible' ouvre, invisible ne convient pas vraiment pour Zeno, on ne voit que lui, une star!
Zen Garden achève 'Ordinary love' puis ils se tirent, tous.
C'est quoi, ce cirque.
L'écran nous éclaire, une grosse mise en scène en fait, sur fond Major Tom/David Bowie on peut lire 'Welcome to the U2 Zen Garden show', la troupe rapplique!
Sur 'Achtung Baby',  'Even Better Than The Real Thing' , puis sur la même plaque  la catchy 'Ultraviolet' (Light my way).
Les electro beats de  'Until The End Of The World secouent l'assemblée qui s'époumonera à se faire éclater les cordes vocales pendant ' New Year's Day'.
Ils poursuivent avec un autre monument 'One', tandis que d'attrayants paysages du Maghreb illustrent 'Magnificent'.
'It's a beautiful day' décrit parfaitement cette première journée du festival.
La grand-messe se poursuit avec ce qui est probablement le meilleur titre des Irlandais 'Sunday bloody Sunday'.
La machine à tubes embraye sur 'In the name of love' suivi de 'Where the streets have no name'.
Pas de répit pour la chorale de Ghislenghien qui assure les choeurs de 'Still haven't found what I'm looking for' dans lequel Zeno/Bono introduit un couplet de 'Stand by me' le chef-d'oeuvre de Ben E King.
Le chef : this one is much more than a simple song...
 'With or without you' achève ce set épique.
Un salut, arrivederci...
L'écran dément ce départ: This is not the end"!

Effectivement retour de Zen Garden pour une nouvelle série de couplets: le moins connu ' City Of Blinding Lights', la mouche electro 'The fly' puis le brûlant 'Desire' à la fin duquel tu t'éclipses pour éviter la cohue à la sortie.
Sur l'autoroute te ramenant vers ton plumard, plein d'images défilent sur ton écran cérébral.
 T'as pas branché l'auto-radio sur Classic 21, t'as chantonné du U2 pendant tout le trajet!