samedi 24 mai 2014

Les Nuits Bota 2014: Arno "65" sous Chapiteau au Botanique, Bruxelles, le 23 mai 2014

Arno  a 65 ans, la belle affaire.... Arnold Charles Ernest Hintjens restera toujours un éternel adolescent, un trublion, un sale gamin qui si on le questionne à propos de nos politiciens rétorquera 'fuck them all' sans ajouter par devant et par derrière.

65 ans, l'âge légal de la pension, Arno fête cela sur scène, d'abord là où il est né, à Ostende, puis dans la ville où il a élu résidence, Bruxelles, et Bruxelles était au rendez-vous, un chapiteau bien garni pour souhaiter un bon anniversaire au papy terrible, et terrible, il l'a été, un concert flamboyant pendant lequel il nous a servi tous les plats dont il a le secret, des mets à la flamande: du funk rock, de la new wave/postpunk, du blues, du tango, de la valse, des javas, des schlagers, du boogie, du metal, de l'avant-garde et de la chanson.
On a eu droit à Arno le tendre, Arno le frondeur, Arno l'enragé et Arno canaille, bref il nous a gratifiés d'un show125 carats.( bistouilles).
Ses musicos, l'inusable Serge Feys ( claviers),  Mirko Banovic ( basse), Laurens Smagghe ( drums), vus tous les deux avec Marie Warnant, et Filip Wauters ( guitare) ouvrent le bal, de man in't zwart rapplique pour de sa voix rauque attaquer le vindicatif et métallique  'We want more'.
L'Ostendais a décidé de nous bousculer en début de set puisque après nous avoir remerciés d'avoir payé pour l'admirer, il  propose we gaan een anderke spelen, il opte pour le méchant TC Matic 'Que Pasa', un premier funk blanc remuant.
Feys façonne une intro de clavecin... tous dans la flotte, voilà  'Je veux nager' et ses sous-entendus adultères.
Merci, Arno, merci pour avoir ressorti 'Elle adore le noir' qu'il ne chante plus depuis des lustres, et avec l'accordéon d' Ad Cominotto en guest c'est encore mieux!
 Charles and the White Trash European Blues Connection,' No job, no rock' du blues frelaté, une guitare sale à souhait et Arno à l'harmonica.
Bestial, ce titre!
Une première mise à contribution de la chorale végétale pendant un  'Vive ma Liberté' d'anthologie.
On lui tend une chaise, j'ai toujours rêvé d'être un chanteur de charme et puis je suis devenu un chanteur de charme raté, je vais vous chanter une chanson de Julio X é glass... watte, Serge, aah, Iglesias, merci, fieu, voici 'Vous les femmes' en version destroy.
Gracias, señor Hintjens! 
Les invités suivants en piste, le groupe vocal Karavan, le blues ' You Gotta Move' prendra des teintes gospel.
L'ensemble a capella assure les choeurs lors du funky  'Whoop that thing' .
 Un imbibé au degré 26, chauve de surcroit, a bousculé tout le monde pour se coller frontstage et gueuler quelques âneries hors de propos,  on le remballe sans ménagement, Arno est passé en mode tendresse avec 'Lola etc.' qu'il dédie à sa grand-mère, une femme avec des couilles (sic).
Citation: "J'ai aussi des couilles, sous les yeux! "
Superbes lignes de guitare de Filip Wauters.
Les blacks s'éclipsent, Feys, le wizard, amorce 'Die Lie' que Filip déchire de riffs rageurs.
Je la chante avec des moules dans la tête, 'Comme à Ostende' de l'immense Léo, un titre génial avec ses sonorités orgue de barbarie, ses odeurs de frites et ses airs de kermesse.
 Arno and The Subrovnicks, ' Meet the freaks' , un boogie rock crasseux pendant lequel Filip et sa cigarbox guitar jouée à la slide tiennent la vedette.
Une chanson écrite avant l'existence du coca light et, tant qu'on y est ,je prévois qu'on sera dans la merde après le 25 mai, mais comme le disaient les Monty Python, always look at the bright side of life et après nous les mouches, voici 'The Parrot Brigade' de TC Matic.
Changement de style radical avec la valse confession 'Je veux pas être grand' suivie par l'infernal
‘Watch Out Boy’ et son parfum arabisant.
On ne le répétera jamais assez, Serge Feys est un génie!
Le final approche, on aura droit aux incontournables 'Les yeux de ma mère', puis le TC Matic classic, le tonitruant 'With You', le crowdpleaser ' O La La La', achevé par la citation n°2,  "on est moche, mais on s'amuse"  et enfin  l'attendu 'Putain Putain' qui a fait trembler toute la toile, nos cris ont résonné jusqu'à la basilique de Koekelberg, Arno en profite pour nous présenter la troupe de manière humoristique, sachez que Filip sent le yoghurt, que Laurens est puceau, que Serge a fait la couverture de Marie-Claire et que son copain Mirko mi-yougoslave, mi-gantois le supporte depuis 25 ans, reprise de 'Putain Putain' et salut final.

Bis
Retour d'Ad pour 'Les filles du bord de mer', natürlich, avec une séquence de cabotinage et un couplet Bateliers de la Volga et enfin pour aérer les cymbales , une version carnaval de 'Bathroom Singer'.

La vie commence à 65 balais!