dimanche 12 janvier 2014

Swedenborg Raum - Atomic Vulture au Rock Classic, Bruxelles,le 11 janvier 2014

Après bien des péripéties, le concert des Allemands Swedenborg Raum, initialement prévu à Hasselt, atterrit à Bruxelles.
Fred Cerise, le sauveur, les programme au Rock Classic, il ne restait qu'à trouver un support national qui leur prêtera une partie du matériel, finalement Atomic Vulture complètera le programme.
C'est pas la première fois que ces deux représentants d'un hard/stoner/prog/psych rock se retrouvent sur la même affiche, en septembre 2013 à Roeselaere ( De Verlichte Geest) et ce 10 janvier au B52 à Eernegem pour la Winterfuzz Fest.

Atomic Vulture
Sort d'où ce charognard?
Wingene/ Blankenberge , à l'origine, quatre têtes, le chanteur s'est tiré, Jelle Galle : Bass /Pascal David : Guitar /Jens Van Hollebeke : Drums ont décidé de continuer en trio et d'abattre la carte intrumental stoner.
Avec succès, ajoute-t-on!
Une demo en 2012, pochette proche du 'Raw Sienna' ( Savoy Brown) - le EP 'Planet Emerald' début 2013 et le single 'Moon Base' en juin 2013.
Goeienavond, bonswar, we zijn Atomic Vulture.... applaudissements polis de la vingtaine de curieux peuplant l'antre rock, vers 23h le coin sera vachement plus habité.
Neuf titres muets de dusty stoner, super bien ficelés.. du Kyuss, Fu Manchu lorgnant vers les ancêtres hard, Black Sabbath, et s'offrant, de temps en temps, une pointe psychedelic/progressive/experimental rock à la Mars Volta.
'Winter blues' ouvre, le blizzard souffle, les cactus caillent, le sable gifle le visage du lonesome desperado fuyant une horde sauvage cherchant à l'éliminer, près de 7 minutes de desert music aride.
Une amorce bien grasse pour 'Spiders', une bestiole velue appuie lourdement sur la  wah wah huileuse, l'heure du doom a sonné.
Un petit prog lunaire?
'Moon Base', comme si t'étais sur les pentes du Mont-Ventoux en janvier, pas un touriste, des cratères, des cailloux, trois brins d'herbes et le vent...brrr!
Basse en disto, un gros hard comme en quatorze, des senteurs 'N I B' du Sabbath de 1970, pas des guignols, ces vautours!
T'étais sur le point d'applaudir à mauvais escient, Jens relance la machine, encore quelques soubresauts nerveux avant que la bête ne décide de se reposer.
'King Size Slim' débute en mode spacey avant un déferlement sonore agressif.
Next one is called 'Tequila'.
Oublie les Champs et la rondelle de citron, ce jus d'agave est frelaté, il peut juste servir à t'aider à digérer un gigot de mammouth servi saignant.
Tu dis, ça pue..
Normal, le voisin vient de lâcher son petit rot.
Tu voulais du métallique, tiens 'Tunnel Vision', suivi de 'Mos Eisley Spaceport' pour les fans de Star Wars.
La dernière, ' Emerald' , puis les vautours regagnent leur nid atomique.
Good job, Charlotte!

Swedenborg Raum

Tu expliques, Ben!
Der Bandname Swedenborg Raum zitiert die experimentelle Serie 'Hospital der Geister' von Lars von Trier.
Danke, et vous venez de?
Leipzig!
Naissance  Sommer 2011, je joue de la basse, les autres sont Axel am Schlagzeug und Flo an der Gitarre!
Genre?
 Verschiedenen Vorgeschichtense mêlent: Blues, Jazz, Stoner-, Space-, Psychedelic-Prog-Rock,  Metal und Doom!
Trace discographique: un EP 5 titres,éponyme!
Sur scène, on est quatre en fait, l'illustrateur, façade klasher, Petro Steigolino fait partie du show, il improvise sur la toile pendant qu'on joue!
Pas de setlist, Leipzig, at the confluence of the rivers White Elster, Pleisse, and Parthe, joue son album.
Cinq titres, seulement?
En ai compté quatre plus deux nouvelles chansons, les quatre morceaux balancés avant les primeurs ont pris +/- 50'. 
Peux pas t'assurer qu'il y ait une suite sans pause et que nous ayons entendu  1.      The Departure 05:55      2.      Chasm Yawn Around 05:58   3.      Stoned From The Underground 04:06   4.      Diffussed Disposition 05:00      5.      Mental Ægression 08:34  dans l'ordre et avec le timing annoncé sur l'album, les gars jammaient joyeusement.
Ici, également, une place prépondérante pour les instrumentaux avec un ou deux titres psalmodiés.
On a à faire à des virtuoses du prog/hard rock et comme ils sont d'origine alémanique on ajoute une touche de krautrock proche de l'ambient ( Popol Vuh ou Amon Düül II).
Un voyage cosmique sans avoir sucé de pastille rose, tandis que Petro barbouille son drap vierge.
Tu passes allègrement des atmosphères Hawkwind vers Black Sabbath ( encore, pas pour rien que Ben arbore un t-shirt de la bande à Iommi) en croisant Karma to Burn, QOTSA ou Orange Goblin.
Après avoir côtoyé les étoiles on t'envoie au front, une armada de panzers  écrase tout sur son passage.
Retour au calme, en mode cruising, tu contemples un paysage bucolique, une légère brise caresse un champ de coquelicots, t'irais bien t'allonger avec ta Fraulein sur l'herbe tendre..vlan, accélération brutale, l'ennemi a sorti les bazookas, Gretchen gît à tes côtés une balle en pleine tempe, bordel, ça va saigner, ich bin Mad Max... pan, pan, pan!
On se calme, Flo annonce les deux derniers titres, des nouveautés, le premier démarrant sur des effluves indiennes ( Bombay) avant de virer à l'hallucinant, le second, bien lourd, inspire trois gamins en manque d'exercice à commencer un pogo poussif.
Ket, tu confonds les Ramones et Josh Homme.
Sur scène Petro fignole son tableau et Swedenborg Raum, en mode rouleau compresseur, Gerhard "Gerd" Müller, après le moment de finesse, Franz Beckenbauer, termine son concert.

Didier, venu nous saluer après le gig de Lamb of God, est de notre avis... sont pas cons, ces Germains!