jeudi 16 janvier 2014

Lanterns On the Lake au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 15 janvier 2014

Premier concert 2014 au Bota, un Witloof honnêtement gratiné pour accueillir le five-piece indie band de Newcastle-upon-tyne: Lanterns On the Lake!

Une intro piquée au site Leeds Music Scene après un gig de Lanterns on The Lake au Brudenell Social Club:
"Rarely can a band's name have more aptly described the music produced by said band than Lanterns on the Lake. For their crepuscular, emotive indie soundscapes - part Arcade Fire hymnals, part Unthanks bleak English balladry - represent the perfect soundtrack to lanterns floating on a foggy Northumberland lake in mid-winte."

Le groupe, Hazel Wilde (vocals, guitar, piano)/Paul Gregory (guitar,backing vocals)/Andy Scrogham (bass, harmonium, piano)/Ol Ketteringham (drums)/Sarah Kemp (violin), a sorti un second full CD ( Until the Colours Run) en octobre 2013  et entame ce soir une tournée européenne avant de mettre le cap sur le continent américain.
A waltz, 'Picture Show', ouvre, ne t'attends pas à un péplum, à un film catastrophe ou à du soft porn, le ton est à la mélancolie, accentuée par un violon désolé, lui-même soutenu par une guitare caressée d'un archet, et un piano impressionniste.
La voix plaintive, mais chatoyante, de la blonde Hazel dégage une atmosphère intime qui ne nous quittera pas pendant les 60' de set.
Un Witloof charmé applaudira généreusement au terme du concert.
L'amorce tempétueuse ouvrant l'épique 'Elodie' rapproche Lanterns on the Lake d'un  groupe vu dans la même salle en décembre, Revere!
It's the third time we play Brussels, thank you for coming, 'A Kingdom' is a track on our first album, 'Gracious Tide, Take Me Home'.
Andy abandonne sa basse pour hanter l'harmonium, la frêle Hazel s'est emparée d'une acoustique.
Si la plage démarre en folk pop aimable elle connaîtra un final tumultueux, Paul venant seconder le drummer pour s'acharner comme un bûcheron survolté sur les cymbales.
Une ballade marine pour suivre, le délicat 'Ships in the rain' avant d'annoncer, d'un timbre timide, 'Another tale from another English town' , une symphonie Sigur Rós, faite de flux et reflux, transportée dans la campagne d'Albion.
Retour au piano pour 'The ghost that sleeps in me' , un downbeat chanté en staccato étouffé avant qu'un brusque riff de Paul Gregory n'annonce un climax instrumental volcanique de 60 secondes pour reprendre la rêverie initiale.
Intense!
'The Buffalo days' et son violon mélodieux t'invite à la songerie.
Ce titre limpide comme un ruisselet campagnard offre une fausse fin. Quelques applaudissements inopportuns, un sourire de Miss Wilde, qui porte mal son nom, puis ..you can clap, now!
A gloomy ballad to follow, ' Sapsorrow', repos pour les drums pendant cette courte confession...I've been a wicked girl and I've lost all control
You say that I'm a sorry state and I should be ashamed
 Well that's true...
Elle a pas l'air d'une wicked girl, te souffle JP.
Le guitariste et son bow enchaîne sur 'Tricks', le violon le rejoint.
Sur fond de drumming martial, Hazel à l'acoustique et  Andy au piano viennent gonfler la mélodie.
Un break...  trois paires de mains entament une séquence handclaps, elles seront imitées par l'assistance, crescendo et explosion.
Le schéma est connu mais s'avère imparable.
This is the last song, enfin, let's pretend it is, vous applaudissez, on revient, voici 'Not going back to he harbour' et son refrain chanté en harmonie.

Bis
Hazel au piano, solo, l'élégant 'Green and gold', puis le retour de la troupe pour le formidable titletrack, 'Until the colours run', et une dernière perle, 'I love you, sleepyhead', ce coup-ci c'est Oliver qui se charge des notes de piano.

Tomorrow, a day off in your city,  si vous nous achetez assez de t-shirts on pourra se payer un resto.
Vous ne vendez pas de parapluies?