vendredi 17 janvier 2014

Laurent Doumont Soul Sextet au Théâtre Marni, Ixelles, le 16 janvier 2014

Le Winter Jazz Festival Marni & Flagey a débuté il y a deux jours avec Enrico Rava et Stefano Bollani à Flagey, hier le Tingvall Trio se produisait au Studio 1 toujours à Flagey, ce mardi il fallait traverser la Place pour se rendre au Marni qui accueillait le
 Laurent Doumont Soul Sextet!

Combien de fois as-tu croisé le saxophone du plus noir des enfants nés de ce côté-ci de Harlem, Laurent Doumont?
10/15 fois, aussi bien comme chef de file que comme sideman ( Daniel Romeo, Marc Lelangue, Boogie Boy...), à chaque fois une ambiance du tonnerre de Dieu.
Né dans le Bronx, ce ket jouait avec James Brown, c'est certain!
En parcourant l'affiche du festival pour prendre connaissance de ses comparses, une seule alternative, direction Ixelles pour assister au show du sextet: Laurent Doumont, saxophone, vocals/ Olivier Bodson, trumpet/ Alain Palizeul, trombone/ Vincent Bruyninckx, piano/ Sal La Rocca, double bass/ Lionel Beuvens, drums.
Kom je mee, Speedy Fabi?
 Natürlich!
Sur place pas de Bodson, ce ne sera pas le boxon, pour le remplacer une autre star nationale de la trompette:Jean-Paul Estiévenart!
Pas question de t'emmerder avec une bio de tous ces requins, on a à faire à la crème du Belgian jazz!
Celui qui, il y a quelques années, fut Mister Dumont a sorti une plaque en 2013, 'Papa Soul Talkin', ce soir on parle avec son âme et si elle est noire, tant mieux!

20:20': Bonsoir, ça va?
Tout baigne, envoie la sauce!
 Smooth  saxophone lines s'appuyant sur la contrebasse de La Rocca, c'est parti pour ' America the beautiful', changement de rythme amorcé par le double bass player, entrée en piste du piano et des drums, place au groove, la section de cuivres entre dans la danse, le sextet a enchaîné sur le juteux ' Back on Broadway'.
A quoi tu rêves petit...my name's gonna shine on Time Square...
Rien que ça?
Fais voir, blow that saxophone...
Wouah!
Re Wouah quand Bruynincks se tape une escapade tout en souplesse.
Méfiez-vous de ce mec à l'allure de fonctionnaire, he's a killer!
'Gonna be a Godfather'.
Stoefer!
Quand Herbie Hancock rencontre Maceo Parker et que ces bêtes décident de jouer au parrain, Marlon Brando peut aller se cacher.
Un petit solo en roue libre du Miles Davis belge, reprise du thème, tout coule de source.
Un regret, Fabienne te refile de méchants coups de coude, il paraît que tu secoues toute la rangée de sièges, cela la gêne pour shooter!
Les nanas, je vous jure!
J'ai adapté le classique 'Love me or leave me', c'est devenu 'Love or leave'.
Un piano athlétique attaque le standard, les cuivres, facétieux, accompagnent en fingersnaps, le crooner y va d'une tirade macho..I told you once, I told twice, don't play that game with me...pigé, baby?
Pas contente, la porte est là!
Présentation des conscrits, quelques vannes destinées à promouvoir la rondelle avant d'amorcer 'Cocaine Blues' version Reverend Gary Davis revue par Bob Dylan, ajoute le prince Laurent.
Les saveurs dégagées venaient plus de la New-Orleans que de Greenwich Village.
Tu dis... Cocaine all around my brain...Tu risques de devoir rendre ta médaille au comité olympique.
T'insistes... coke is for horses, it's not for men... encore un tiercé truqué, t'aggraves ton cas, petit!
Parenthèse, les interventions entre les titres sentent l'amidon, le gars est plus habitué à jouer dans les clubs de jazz ou au Jazz Marathon que dans un théâtre, il lui faudra du temps avant de se décoincer, heureusement la musique se suffit à elle-même.
'Do me wrong' un blues shuffle en sol carrelé, d'après l'auteur.
Une multiplication de petits soli brillants, une rythmique balèze et un piano intrépide... du swing!
Le sextet poursuit avec la radieuse ballade 'Serenity now', du late night jazz à savourer en bonne compagnie.
C à d?
 Lauren Bacall, par exemple!
Un virage groove urbain mouvementé, aux consonances latin jazz, 'Big City'.
Ixelles, ready to boogaloo?
Time for the titletrack, 'Papa Soul Talkin''
Tu te sens comment, Laurent?
Black and proud!
Une lave de funk est déversée sur la salle, un couple a quitté la position assise pour se trémousser dans une travée, finie l'atmosphère a Night at the Opera, Doumont retrouve son habitat naturel, un bar enfumé et des couples qui grimpent sur les tables.
Le groove suinte de partout..hot stuff!
Je sais que l'industrie du disque connaît des moments peu glorieux, en dehors des chansons anti-sémites ( sic!) rien ne se vend, s v p, achetez  ' Papa Soul Talkin', j'ai 6 femmes et 35 ou 36 enfants ( suis pas sûr d'être le père du dernier) à nourrir!
Let's 'Dance', titre explicite, les ballerines sont 5, désormais!
La fête prend fin avec le bâton de dynamite r'n'b, 'For parties only'!
Arrête de gesticuler, grimace Faby...
Pire que ma femme!

Un bis
' Sunny' de  Bobby Hebb.
Cerise sur un gâteau peu recommandé si ton taux de cholestérol est trop élevé!

A la buvette, quelques célébrités... Eve Beuvens,  Dani Klein et son guitariste, Francis Perez. 
Fabienne chantonne ... Sunny one so true, I love you....
Dehors, il pleut!