Une organisation Le Palais des Sciences ( Antitapas)/ Vaartkapoen pour la première apparition de Fuel Fandango à Bruselas!
Le moins que l'on puisse dire après le spectacle étourdissant donné à Molenbeek, est que le duo a fait forte impression.... chaud, chaud devant!
Fuel Fandango = "puro fuego"annonçait la pub, elle ne mentait pas!
Beautiful Badness assure le support !
Pas évident devant une assistance, majoritairement ibérique, attendant fébrilement le show de Alejandro y Nita et n'ayant, en principe, rien à cirer d'un avant-programme local.
Les Bruxellois ont réussi à tirer leur épingle du jeu en balançant un set de 40/45' d'indie pop bien ficelé .
La fiche dit: Gabriel Sesboué, ( s 'il te plaît, n'ajoute pas Marquis de Sauvetage!) le Frenchie chaussé la Comtesse aux pieds nus, au chant + quelques accords de guitare , Olivier Delescaille ( guitares) , Guylain Domas ( basse) et Gilles Servais ( batterie)... sur scène on a vu un cinquième élément et pas des moindres, ce claviériste était plutôt du genre doué, who the fuck was that guy... il nous semble avoir reconnu Antoine Guenet croisé chez PaNoPTiCoN, il y a des lustres, ce qui explique son jeu teinté de jazz.
20h25, Gilles annonce la couleur en amorçant une tranche d' indie sautillant, ' Everybody knows'.
Une bonne voix ( Gabriel) se rapprochant de celle de Jasper Steverlinck ( wide vocal range, indeed!) sur un paysage sonore calibré radio FM, remarque qui n'est pas péjorative.
Si Pure FM te refile de l'eczéma, on te propose de te brancher sur blackmetalradio, juste maintenant ils passent Sammath.
Ah bon, tu préfères le rap...nik ta mɛʁ!
'Run' claviers brillants, basse ronronnante, refrain fredonnable, c'est bien foutu et moins crétin que Piano Club, Malibu Stacy ou autres pouliches de chez Jaune Orange.
Un break, une percée lyrique aux accents progrock...such a shame...chuchote-t-il, Talk Talk pourquoi pas, t'es pas trop étonné non plus de lire qu'ils citent Radiohead, Coldplay ou Jeff Buckley comme influences.
Une ballade mélancolique avec rinforzando classique , 'No more chains for me'.
Si JP dépose ses objectifs pour applaudir, tu peux estimer que c'est pas de la merde!
Une guitare pour l'archange, Olivier passe à l'acoustique, un downbeat arénacé, 'The Sand'.
Envolée Saint-Sulpice, aux relents seventies melodic progressive rock, de l'organiste, cette plage te rappelle les meilleurs Machiavel, avec, sorry, Mario, un chant bien plus convaincant!
'Wasting our time', ben, non, on n'a pas perdu son temps, ce titre de classic rock opératique baigne dans des atmosphères Queen, ma foi, fort séduisantes.
' Slipping away' sera câlin, il précède une reprise. Si le choix n'étonne guère, le rendu de 'We will rock you' à la sauce B B séduit et éveille l'attention des Catalans, Andalous, Béarnais et autres Tartares.
'The new Big Bang', un exercice de trampoline par une journée estivale radieuse.
Beautiful Badness clôture la prestation avec le convulsif 'Guns' avant de ranger l'artillerie.
Good job , B B!
Non, fieu, j'ai pas dit handjob!
Fuel Fandango
Le groupe fait la une en Espagne, la France est à ses pieds, c'est une certitude, il va cartonner partout en Europe et au-delà.
Explique... la nouvelle merveille du monde? les sauveurs du rock?
Mais non, une formule somme toute banale, de la pop dansante, mixant funky beats, sonorités electro, éléments gros rock, techno sauvage, avec, comme touche exotique, des saveurs flamencos. Par contre, live, ça déménage un max et la présence scénique de Nita n'est pas banale, on ne mentionne pas uniquement sa tenue vestimentaire ayant émoustillé tout l'élément masculin de l'assistance, aaah les talons aiguilles, mais aussi la gestuelle sensuelle de la cantante cordobesa, le summum étant le cérémonial de l'éventail.
Merde, on allait oublier d'évoquer sa voix chaude et puissante!
Le VK est très rapidement entré en ébullition.
Si Fuel Fandango est présenté comme un duo, Cristina Manjón aka Nita au chant et Alejandro Acosta aux guitares, synthés, samples, programming, il serait injuste d'occulter le rôle prépondérant d'un troisième élément, la formidable boîte à rythmes qu'est le batteur, Carlos Sosa.
Traces discographiques: un EP, quelques singles, deux full CD's, le dernier, ' Trece Lunas' en 2013.
Après 20' d'attente, obscurité totale, une bande flamenco, Carlos et Alejandro se pointent, de gros electro beats soutenus par le drummer nous assaillent, la guitare s'active, Bruselas attend la chanteuse...
La Gretsch chiale, le calme revient, d'un pas félin, la sombre Nita se pointe pour entamer 'City', du trip hop andalou hyper dansant.
'Tell me' suit sur la même piste.
Derrière toi, Mercedes, toute excitée envoie valser son Nokia qui atterrit aux pieds de Didier dansant comme un hidalgo ayant abusé du Xérès.
Un petit côté The Communards pour 'The Engine' auquel succède 'No Sense' premier titre décoré d'accents hispaniques.
Toute la communauté espagnole de notre riante capitale jubile et reprend les lyrics en choeur, comme à l'iglesia, merci Julio!
Place au nerveux et envoûtant 'Trece Lunas', un jeu d'éventail lascif, des beats arabisants... Caminito del tiempo sendero del que yo vengo...
Qu'en pense Madrid?
Mezcla perfecta de baile, quejíos flamencos y un poco de pop ...
Gracias!
Retour à l'English: 'New Life' et 'Monkey', du trip hop/electro clash toujours aussi irrésistiblement remuant.
Repos pour la petite, direction backstage, nervous techno time, une 'Intro' annonçant 'Talking' chanté d'une voix minaudée.
Changement de cap, du gros rock, lourd et âpre avec 'Just, petite parenthèse flamenco, puis accélération brutale.
La jeunesse ibérique s'agite, sue et gueule!
Olé!
Hola, cómo estás?
Tout baigne, Pedro, merci!
La pénultième, avance Alejandro!
No, répliquent six chicas!
'Read my lips', un rock rouge intense et charnu, puis la ultima, ' Shiny Soul'.
Du disco rock délirant!
Retour du trio pour un double bis!
'Nature' de l'electro mélodramatique au final jungle époustouflant et 'Always searching' voyant Nita transformée en panthère fougueuse.
Une fameuse corrida!