4 Space Monkey 4:02
Self-released!
Un mot sur l'artwork signé Ville Salonen ( a Finnish illustrator and a graphic designer at Kaukokatse).
Le dessin, stylisé, en noir et blanc, représente un cercueil émergeant d'un brouillard glauque, un squelette de main, index pointé vers le zénith, ajoute une touche méphistophélique à la composition.
En enluminures, un soleil à faciès humain, un Pierrot lunaire perçant des nuages et des feuilles de laurier.
Romantisme gothique à son summum.
Le nom du groupe et le titre de l'album, tracés en courbe, complètent l'illustration.
Entrée en matière saignante avec ' Golden Blood', plus sanguinolent que le 'Golden Brown' des Etrangleurs.
Cette énergique tranche de death'n'roll hésite entre le black metal et un rock tendance hard NWOBHM, comme si Unleashed avait rencontré Motörhead en visitant le Père Lachaise.
Guitares incisives et usage intéressant de la cowbell pour lancer la fusée, il faut attendre 45 secondes pour entendre le chant viril d'Antti Nissilä , qui a décidé de ne pas s'exprimer en growls incompréhensibles, ses copains scandent un refrain martial tandis que ton pied droit bat la mesure au grand dam de ton chat, peu mélomane.
Sympatique n'est pas un qualificatif adéquat, efficace l'est!
Changement de cap avec 'Fugitives' qui s'évade en territoire doom.
Forcément, doom signifie sérieuse décélération et ambiances ténébreuses.
Un gars affirme ceci: Finland is a breeding ground for death doom metal, especially the type with a strong melodic death metal influence, il doit avoir raison: Skepticism, Amorphis, Minotauri, Unholy, ne sont que quelques noms issus de cette école travaillant plus en obscur qu'en clair.
Même mouvance doom pour la troisième pièce de la collection, 'The Antagonist'.
Le blindé progresse sans se presser, inlassablement, en écrasant tout sur son passage, les vocaux rugueux, mais audibles, sont soutenus par le choeur des canonniers cadençant la marche guerrière.
A la tombée de la nuit, avant de faire taire les canons et de ranger les obus, le capitaine décide d'activer les sirènes larsen afin d'annoncer à l'adversaire, la partie n'est pas finie, on revient à l'aube.
Faites de beaux rêves!
Une reprise étonnante clôture ce court exercice, Brian Molko a dû être surpris en entendant cette version abrasive de 'Space Monkey' que Placebo avait enregistré sur l'album "Meds".
Déconcertant, peut-être, mais loin d'être caricatural.
Grave With a View s'approprie le morceau et le sert à sa sauce, certes épaisse mais pas écoeurante!
Si le doom, le death metal, le sludge ou le simplement le heavy metal, sont ta tasse de thé, offre -toi un petit tour au cimetière et essaye de dénicher le tombeau avec vue, la visite vaut le détour!