De Havilland EP De Havilland
On ne t'apprend rien, she's gone with the wind .... The last remaining star from the 1939 epic film “Gone With the Wind” and a two-time Academy Award winner, De Havilland died Sunday July 26th of natural causes at her home in Paris, where she had lived for decades. She was 104.(Los Angeles Times).
Quand, en 2015, Nathalie Van den Meutter et Rudolf Hecke se rencontrent à l'Universitair Psychiatrisch Centrum KU Leuven à Kortenberg où Nathalie suivait un stage, ils décident d'une collaboration.
Rudolf, écrivain, poète, musicien, performer, a écrit des tonnes de chansons et cherche une voix, ça tombe bien, Nathalie chante ( elle a fait partie, e a, de Scala, le choeur mené par les Kolacny Brothers, pour ensuite monter le projet Strange Fruit, après avoir prêté sa voix à divers coverbands, elle passe par le Conservatoire Royal à Bruxelles et suit les cours de David Linx, tu as ainsi pu l'entendre avec l'Ensemble du maître lors d'une après-midi glaciale à Uccle St Job), ça y est De Havilland est quasi né, l'actrice qui prête son nom au projet staat symbool voor het overbruggen van de tijd, indique le duo, qui recrute le guitariste de jazz Willem Heylen (Aki, Cinema Paradiso, Wannes Cornelis Kwintet, Hypothalamus Quartet...) et Lotte De Peuter ( flûte et backings).
Le groupe enregistre quelques singles et tâte de la scène, les retours sont bons, la presse les loue, la radio passe leurs chansons, les fans se comptent désormais par milliers, il s'agit d'enregistrer un premier EP.
On fait appel à Koen Renders, AKA Spencer the Rover pour la production. Printemps 2020, l'objet est prêt, mais la Chine nous envoie le Covid, too bad, la sortie est reportée à l'automne.
Fin septembre, il est là, tout beau, tout classe, quatre titres:
Sleep Happy
Seven Letter Word
The Disease
Gardienne
Aux musiciens de l'équipe s'ajoute Koen qui pianote et psalmodie sur 'Seven Letter Word' et Xavier De Clercq ( Bass/Synth bass) - Laurens Billiet ( drums) - Tine Anthonis ( violoncelle) - Beatrijs de Klerck et Cédric Murrath ( violon) - Jasmien Van Hauthem ( viola).
Tes rêves seront agréables à l'écoute de 'Sleep Happy', un dream pop ( forcément) porté par la voix pastel de la séduisante Nathalie, paupières closes t'as cru entendre Julee Cruise. David Lynch t'a fait un clin d'oeil, puis t'as relu le fascicule envoyé par Rudolf ( bedankt, Rudolf) qui donne son explication:l'homme préfère la nuit, les êtres qu'il chérit dorment, lui il disparaît comme un nageur dans des flots noirs.
Et bien, il peut envoyer le scénario à Edward Norton qui en fera un neo-noir movie!
Mal éveillé, malgré cette tendre nuit, tu avales cinq arabicas tassés avant d'envoyer la suivante, ' Seven Letter Word', un trip hop psychédélique ensorcelant, au texte énigmatique.
Quand Nathalie susurre ...love... ton coeur chavire, la partie narrative, sensuelle, ne fait qu'augmenter ton émoi et ne parlons pas des choeurs aériens.
T'allais l'appeler, elle a dit ..I'm not available... fallait que tu te changes les idées, t'as été promener le chien.
Une voix, derrière toi, où vas-tu en pyjama, t'es malade?
Justement, voici ' The Disease' , un morceau dansant que tu peux rapprocher de Moloko ou de Goldfrapp.
Arrangements soignés, groove synthétique et message d'espoir, du travail d'orfèvre.
Une nappe de violons introduit ' Gardienne', un nocturne fascinant qui prend une autre dimension lorsque les cordes font silence pour faire place à la voix intense de Nathalie.
Pendant cinq minutes, la belle dame, admirablement secondée par Lotte, t'emmène sur des sentiers jusqu'ici empruntés par This Mortal Coil, Cranes, Pale Saints ou autres adeptes d'une ethereal wave esthétique.
Avec l'ambitieux ' Gardienne' De Havilland rivalise avec les morceaux les plus aboutis de Hooverphonic ( époque Geike Arnaert) et se place dans le rang de tête des productions belges.
T'en penses quoi, Olivia?
I love this band, they're gorgeous!