The Banging Souls - Rock'n Beers Session- Brasserie De Jandrain-jandrenouille, Orp , le 10 mai 2019
Coucou, me revoilou! Ca faisait un bout de temps non ? Je reprends donc le clavier (anciennement la plume) pour coucher mes impressions aussi nombreuses que variées sur l'écran avide de ma prose dégoulinante comme une boule de mozzarella qui aurait passé ses vacances d'été dans un micro-ondes en position "defrost".
Marc et moi, surtout Marc d'ailleurs, garons le véhicule de fabrication française qui nous a gentiment convoyés jusque-là en toute sécurité. En lecteurs avertis que vous êtes, vous aurez certainement remarqué que, contrairement à des mots qualifiés de "grossiers", tels que "cul" ou encore "bite", "con-voyeur" n'est pas victime du même ostracisme. Bizarre la langue française n'est-ce-pas ? Fermons la parenthèse.
Nous voici donc, pénétrant dans la cour d'une imposante ferme brabançonne typique, tournée vers l'intérieur de sa cour rectangulaire, protégée par de hauts-murs. Le seul accès se faisant par une lourde porte cochère, vestige du passé historique de notre beau pays. Nous déambulons maintenant au cœur de la brasserie de Jandrin-Jandrenouille. Quand j'ai entendu ce nom pour la première fois, j'ai eu des images plein la tête, et surtout, celles du clip dessin-animé de "Love is All" de Roger Glover sur lequel chante le regretté Ronnie James Dio. Vous vous rappelez de la petite grenouille qui joue de la guitare ? "C'est de bon augure tout ça " me dis-je à moi-même avec qui je discute de plus en plus souvent ces derniers temps, faute d'être entendu et encore moins compris par ceux qui devraient pourtant.
Ne sachant trop vers quel endroit nous diriger, c'est à l'oreille que nous nous aventurons, guidés par le "bass drum" d'une batterie. Ils sont là, tous les trois, "objets" de notre visite en ces lieux : Gaëlle, Pierre et Ludwig sont occupés à peaufiner les derniers réglages sonores (sound check en anglais) en vue du concert de ce soir (tiens tu m'étonnes, pour une fois t'as pas imité les DJs pour qui cette expression est autant libératrice que "gendarmerie nationale, veuillez me présenter les papiers afférant à la conduite du véhicule" chez les forces de l'ordre de l'hexagone voisin).
D'emblée, il y a quelque chose qui frappe l'auditeur averti, ça crève les yeux, tu sens tout de suite la complicité, le respect et l'amour qui unit ces trois musiciens là, pétris de talent. Les choses ne sont pas immuables, intouchables et stéréotypées, tout est sujet à modification, adaptation, progression. Dès lors, leur fabuleux album "Rich To The Bone" n'en devient plus qu'un support, une base référente à partir de laquelle les compositions s'élèvent vers d'autres cieux, faits d'originalité, d'enrichissements et d'improvisations qui donnent encore plus de poids, plus de grandeur à leur musique mâtinée de Rock, de Blues, de Roots made in USA. Et toujours ces sourires immenses qui leur mangent le visage à tous les trois.
Petit break dinatoire et visite de la brasserie en compagnie d'Alexandre Dumont, le patron des lieux qi nous en résume l'historique et nous en révèle les arcanes. Ici, on ne donne pas dans l'industriel ni le tout-venant destiné aux gosiers "fast drink" des consommateurs pour qui la quantité supplante la qualité. On fait dans le vrai, l'original, l'authentique. Ce soir c'est la "Saison IV" qui est mise à l'honneur. Une merveille. Ce que je tiens à souligner, c'est que si nous sommes dans le "BééWéé" comme on le dit souvent avec une pointe de moquerie, nous sommes à des années lumières de ces clichés éculés. Alexandre nous convie tous à manger et à boire, c'est lui qui invite, mais sans que cela ait un côté ostentatoire, tout simplement parce qu'il est comme ça, il ose, il prend le risque. Mais avec The Banging Souls, le seul risque, c'est que le succès de la soirée soit le déclencheur d'activités de même nature, à répéter de façon ponctuelle. Mais on sent l'homme capable de gérer la chose.
C'est devant un parterre d'une centaine de personnes que The Banging Souls va encore une fois ajouter une pierre à l'édifice de la légende musicale sur laquelle le groupe bâtit sa réputation. Le trio donnera un concert du feu de Dieu avec Gaëlle, grande prêtresse moderne, qui va, coiffée d'un chapeau à la Patti Smith, nous raconter l'un après l'autre, les chapitres d'une histoire sans fin, sorte de peinture astrale dans laquelle sa voix fabuleuse donne le ton. Tandis que Pierre et Ludwig y ajoutent, ça et là, les touches d'une palette de couleurs qui donnent accès à d'autres galaxies de notes, repoussant encore les frontières de la création, accouchant d'un nouvel espace baigné par d'autres ambiances aux odeurs d'épices rares.
En un peu plus d'une heure, ils ont, tels le trident de Poséidon, fait sauter les chaînes et libéré le Kraken qui attendait, tapi au fond de l'océan. Ce groupe est fabuleux et ce qui les rend particuliers en plus du reste c'est qu'ils ont tout compris à la musique.
Gaëlle my Sister, Ludwig et Pierre, vous êtes les représentants d'une approche de la musique qui a disparu dans les tourments aux détriments du nombre de vues sur youtube, des " like" sur Facebook et de la vulgarité picturale et auditive, ne changez surtout pas.
Alors maintenant, je vais pousser un énorme coup de gueule en m'adressant aux organisateurs de concerts, promoteurs et autres managers aux titres pompeux pour qui le bruit des billets froissés a force de loi aux dépens de la qualité et de la sincérité. Bordel, quand allez-vous enfin ouvrir vos p****n d'oreilles en carton et écouter ce trio. Cessez de voir d'abord un artiste comme une vulgaire addition d'euros dans vos caisses enregistreuses qui sentent la pourriture à force de tuer les talents. The Banging Souls est là, authentique, sans fards, avec un cœur énorme, tout simplement.
Can you hear The Whispers?
Mitch "ZoSo" Duterck
Coucou, me revoilou! Ca faisait un bout de temps non ? Je reprends donc le clavier (anciennement la plume) pour coucher mes impressions aussi nombreuses que variées sur l'écran avide de ma prose dégoulinante comme une boule de mozzarella qui aurait passé ses vacances d'été dans un micro-ondes en position "defrost".
Marc et moi, surtout Marc d'ailleurs, garons le véhicule de fabrication française qui nous a gentiment convoyés jusque-là en toute sécurité. En lecteurs avertis que vous êtes, vous aurez certainement remarqué que, contrairement à des mots qualifiés de "grossiers", tels que "cul" ou encore "bite", "con-voyeur" n'est pas victime du même ostracisme. Bizarre la langue française n'est-ce-pas ? Fermons la parenthèse.
Nous voici donc, pénétrant dans la cour d'une imposante ferme brabançonne typique, tournée vers l'intérieur de sa cour rectangulaire, protégée par de hauts-murs. Le seul accès se faisant par une lourde porte cochère, vestige du passé historique de notre beau pays. Nous déambulons maintenant au cœur de la brasserie de Jandrin-Jandrenouille. Quand j'ai entendu ce nom pour la première fois, j'ai eu des images plein la tête, et surtout, celles du clip dessin-animé de "Love is All" de Roger Glover sur lequel chante le regretté Ronnie James Dio. Vous vous rappelez de la petite grenouille qui joue de la guitare ? "C'est de bon augure tout ça " me dis-je à moi-même avec qui je discute de plus en plus souvent ces derniers temps, faute d'être entendu et encore moins compris par ceux qui devraient pourtant.
Ne sachant trop vers quel endroit nous diriger, c'est à l'oreille que nous nous aventurons, guidés par le "bass drum" d'une batterie. Ils sont là, tous les trois, "objets" de notre visite en ces lieux : Gaëlle, Pierre et Ludwig sont occupés à peaufiner les derniers réglages sonores (sound check en anglais) en vue du concert de ce soir (tiens tu m'étonnes, pour une fois t'as pas imité les DJs pour qui cette expression est autant libératrice que "gendarmerie nationale, veuillez me présenter les papiers afférant à la conduite du véhicule" chez les forces de l'ordre de l'hexagone voisin).
D'emblée, il y a quelque chose qui frappe l'auditeur averti, ça crève les yeux, tu sens tout de suite la complicité, le respect et l'amour qui unit ces trois musiciens là, pétris de talent. Les choses ne sont pas immuables, intouchables et stéréotypées, tout est sujet à modification, adaptation, progression. Dès lors, leur fabuleux album "Rich To The Bone" n'en devient plus qu'un support, une base référente à partir de laquelle les compositions s'élèvent vers d'autres cieux, faits d'originalité, d'enrichissements et d'improvisations qui donnent encore plus de poids, plus de grandeur à leur musique mâtinée de Rock, de Blues, de Roots made in USA. Et toujours ces sourires immenses qui leur mangent le visage à tous les trois.
Petit break dinatoire et visite de la brasserie en compagnie d'Alexandre Dumont, le patron des lieux qi nous en résume l'historique et nous en révèle les arcanes. Ici, on ne donne pas dans l'industriel ni le tout-venant destiné aux gosiers "fast drink" des consommateurs pour qui la quantité supplante la qualité. On fait dans le vrai, l'original, l'authentique. Ce soir c'est la "Saison IV" qui est mise à l'honneur. Une merveille. Ce que je tiens à souligner, c'est que si nous sommes dans le "BééWéé" comme on le dit souvent avec une pointe de moquerie, nous sommes à des années lumières de ces clichés éculés. Alexandre nous convie tous à manger et à boire, c'est lui qui invite, mais sans que cela ait un côté ostentatoire, tout simplement parce qu'il est comme ça, il ose, il prend le risque. Mais avec The Banging Souls, le seul risque, c'est que le succès de la soirée soit le déclencheur d'activités de même nature, à répéter de façon ponctuelle. Mais on sent l'homme capable de gérer la chose.
C'est devant un parterre d'une centaine de personnes que The Banging Souls va encore une fois ajouter une pierre à l'édifice de la légende musicale sur laquelle le groupe bâtit sa réputation. Le trio donnera un concert du feu de Dieu avec Gaëlle, grande prêtresse moderne, qui va, coiffée d'un chapeau à la Patti Smith, nous raconter l'un après l'autre, les chapitres d'une histoire sans fin, sorte de peinture astrale dans laquelle sa voix fabuleuse donne le ton. Tandis que Pierre et Ludwig y ajoutent, ça et là, les touches d'une palette de couleurs qui donnent accès à d'autres galaxies de notes, repoussant encore les frontières de la création, accouchant d'un nouvel espace baigné par d'autres ambiances aux odeurs d'épices rares.
En un peu plus d'une heure, ils ont, tels le trident de Poséidon, fait sauter les chaînes et libéré le Kraken qui attendait, tapi au fond de l'océan. Ce groupe est fabuleux et ce qui les rend particuliers en plus du reste c'est qu'ils ont tout compris à la musique.
Gaëlle my Sister, Ludwig et Pierre, vous êtes les représentants d'une approche de la musique qui a disparu dans les tourments aux détriments du nombre de vues sur youtube, des " like" sur Facebook et de la vulgarité picturale et auditive, ne changez surtout pas.
Alors maintenant, je vais pousser un énorme coup de gueule en m'adressant aux organisateurs de concerts, promoteurs et autres managers aux titres pompeux pour qui le bruit des billets froissés a force de loi aux dépens de la qualité et de la sincérité. Bordel, quand allez-vous enfin ouvrir vos p****n d'oreilles en carton et écouter ce trio. Cessez de voir d'abord un artiste comme une vulgaire addition d'euros dans vos caisses enregistreuses qui sentent la pourriture à force de tuer les talents. The Banging Souls est là, authentique, sans fards, avec un cœur énorme, tout simplement.
Can you hear The Whispers?
Mitch "ZoSo" Duterck