Equinox en showcase - Cultura Langueux, le 18 mai 2019
"Retrouvez le groupe de métal symphonique Equinox pour un showcase dans votre Cultura !
A partir de 15h sur la scène du magasin."
Tu ignores si c'est en songeant au quatrième album studio de Jean-Michel Jarre que le groupe a choisi son identité, mais le fait est qu'elle colle parfaitement à leur univers astronomico/symphonique.
En ce samedi de mai, deux de ses éléments sont venus présenter l'album 'The Cry of Gaïa' à Langueux.
Non, Michel Vandenbosch n'était pas dans le magasin, on n'a pas entendu geindre celle qui s'accoupla avec Ouranos non plus.
L'album était sorti en version digitale en 2014, une version physique a vu le jour en 2018.
La formation est réduite à deux unités pour le showcase, Pascal Mulot ( basse) et Aurélien Ouzoulias ( batterie) sont restés cloîtrer dans leur terrier, Inophis ( Olivier Le Bras, ex-Mehrzin) à la guitare et au programming, et Emmanuel Creis, au chant, seront les seuls à défendre l'album.
Ils sont deux sur scène, ça fait un de plus que le nombre de spectateurs assistant au début du show.
Une brève notice biographique avant de décortiquer le set: Emmanuel The Voice Québec fait partie de Shadyon, son copain a sorti trois albums solo et a collaboré avec différents combos: Destroy Jam, Van Guard , Merzhin (déjà mentionné), Kevrenn Brest St Mark , In Memorium.
Sur scène, Equinox utilise des bandes pré-enregistrées devant donner une ampleur pyramidale à leurs compostions ( piano, cuivres, cordes, chants liturgiques...).
Nonobstant la désaffection du public, le duo décide de se donner à fond et démarre, logiquement, le mini-concert par 'The Cry of Gaïa' qui ouvre l'album, une plage typiquement symphonic power metal, dotée d'arrangements somptueux. La composition n'a rien à envier aux envolées orchestrales imaginées par Nightwish, Epica, Lacuna Coil ou Delain, le timbre posé, mélodique avec juste une pointe d'agressivité, d'Emmanuel se colle élégamment sur les arpèges et fines arabesques dessinées par Inophis, le ciseleur.
Time of the chosen' est tout aussi affecté et précieux et se met à galoper lors d'un second mouvement plus enlevé.
Les chants grégoriens donnant un caractère wagnérien à cette plage qui évoque les débuts de Machiavel, aus Belgenland.
Dans ce monde où tout n'est que confusion et tourmente il nous faut un guide, heureusement il existe ' A light in the chaos'.
Langueux, nous sommes huit désormais, vous n'aurez aucun mal à retrouver l'auteur de la suivante.
Difficile effectivement de ne pas reconnaître 'The show must go on' de Queen, une influence évidente.
Pas de metal sans ballade, celle-ci se nomme 'Amber' et traite des relations pas toujours simples entre père et fille.
Un des morceaux les plus théâtraux et ambitieux de l'album a été intitulé 'The gates of universe', une épopée cosmique, dantesque, renvoyant vers la bande à Mercury.
Inophis, tu ne crois pas qu'on peut abréger le calvaire en sabrant dans la playlist?
OK, on oublie 'In the eye of prophecy' pour rebondir sur 'Wings of fire' , tandis que les clients déambulent en jetant un oeil curieux vers le duo, sans marquer un temps d'arrêt, le guitariste recherche l'enregistrement adéquat.
Entrée en matière solennelle, piano Beethoven, puis la voix s'élève, majestueuse, les ailes du phénix se consument mais tu sais que l'oiseau fabuleux doit renaître de ses cendres, il lui faudra moins de cinq minutes pour reprendre son vol.
Le duo enchaîne avec ' Breath of life' et ses lignes de guitare lyriques rappelant Scorpions.
Le titre ne manque pas de souffle, la phrase qui t'interpelle est...we win, we lose with all those questions in mind..., ce coup-ci we lose est plus approprié, vu le nombre d'auditeurs.
Triste, car ce groupe vaut le déplacement. Comme disait Mireille Mathieu ou Jules César, on hésite: nul n'est prophète en son pays, c'est au Portugal, en Espagne ou en Asie que l'album se vend le mieux.
'The end or rebirth' met un terme à ce showcase racé, donné devant trois auditeurs attentifs et trois pèlerins en route vers Compostelle.
A revoir au complet lors d'un vrai concert.
Merci pour votre conscience professionnelle et votre honnêteté, les gars!