samedi 3 décembre 2016

Some People lors de l' Expo O Château d'O - Halle ( Hondzocht) le 2 décembre 2016

Some People lors de l' Expo O Château d'O - Halle ( Hondzocht) le 2 décembre 2016

Le vendredi 2, vernissage, drink et concert à l'occasion de l'exposition de quelques bijoux photographiques du concertfotograaf du coin, Michel van Rhijn.
Les clichés sont visibles le dimanche 4 de 11 à 18 heures, on déconseille si tu souffres du vertige, car il te faut grimper les 26 étages de l'ancien château d'eau de Hondzocht, qui niche chaussée d'Enghien, à 12 mètres de la frontière linguistique, Halle d'un côté, Saintes de l'autre.
Pourquoi t'es-tu mis à la photo, Michel?
Pour boire moins lors des concerts.
Et sinon,  des satisfecit?
Un premier prix octroyé par le jury de l'école où je suis des cours, ils ont aimé mon cliché ‘Flying skateboard’.
T'as une préférence musicale?
K3, Miley, Scarlett Johansson, Samantha Fox,  Nicole Scherzinger, Charli XCX et Annie Cordy... sinon, le jazz et le blues!
Merci, où est le bar?


21:15', on redescend d'un ou deux étages pour l'intermezzo musical: Some People.
Un tout nouveau projet constitué de Quentin van Rhijn ( guitares, voix) et Matis Cooreman (harmonica/zang).
Tu sais, ils ont hésité et pensaient à In Between comme pièce d'identité.
Heureusement que cette idée a été abandonnée, les In Between pullulent  sur la toile, un combo de Baltimore, eine Coverrock-Band aus Gottmadingen-Ebringen,  a power-trio from San Juan Capistrano, etc...
Matis ( 20 printemps),  originaire de De Pinte, un mec qui ne boit que de l'eau, issue d'un puits foré dans la commune proche, Zwartegat, c'est excellent pour les cheveux, n'est pas un inconnu dans le milieu blues, il fait partie de Bluebird, un habitué du Missy Sippy, l'antre de Guy Verlinde et Tiny Legs Tim.
Quentin ( 19), tu l'as croisé au sein du combo The Shrikes, ex- TOM et futur  Bosum.
Comme le groupe virait electro pour plaire davantage aux lycéennes, il s'est tiré pour jouer du blues avec le frisé de De Pinte.
Le Stephan Vanfleteren d'Hennuyères annonce le concert à la manière de John Peel, l'élève de Steven De bruyn lui chipe le micro pour résumer le programme du jour, quelques covers et des compos des deux protagonistes.
We beginnen met Jimi Hendrix, ' Hey Baby' ( new rising sun).
La Gretsch entame, le mouth harp embraye, les invités écarquillent les yeux, Godv., die knapen kunnen spelen.
La voix du négociant de céréales est étonnamment mûre et puissante, musicalement le duo tient la route à la façon d'une DS conduite par le chauffeur du Général qui un jour a proclamé, "Prenez invariablement la position la plus élevée, c'est généralement la moins encombrée."!
 ' Bad cold' , une pièce de saison écrite par Matis, succède à  James Marshall Hendrix, Quentin hante la slide, le jeu du voisin d'Evy Gruyaert nous rappelle celui d'un autre adepte du bluesharmonica uit Vlaanderen, Steven Troch .
Quentin a pensé à Bompa et lui dédie ' Saint-Louis Blues', un classique de Louis Armstrong que l'aïeul jouait, du côté d'Hilversum, dans les années qui ont suivi le second conflit mondial.
Malgré quelques hésitations au niveau texte, le rendu s'est avéré tellement  brillant que ton voisin a sorti une pièce de linge carrée pour empêcher une larme de mouiller son auguste portrait, merci, fiston, goed gedaan!
' What I have to do for you' précède 'Tricks' un blues funk que  Quentin a composé dans le train sur le chemin de l'école.
L'harmonica joue à la locomotive, la guitare ne déraille pas.
Le peintre fauve propose  un truc intitulé ' Bee' sur le parchemin qui traîne à ses pieds, la rengaine est fort similaire au 'Honey Bee Blues' de Sonny Boy Williamson, l'harmonica prenant de jolies teintes Charlie Musselwhite.
Shuffle time avec un titre de Jimmy Rogers , 'Act like you love me', Chicago et Halle parlent d'un jumelage!
Toujours l'inspiration ferroviaire pour van Rhijn fils, ' Paradise' en pensant aux vacances.
Ce country blues est plus proche de Guns N' Roses que de Coldplay.
T'as des gens qui rient tout le temps, personne ne sait pourquoi, mais que cachent tous ces faux sourires, voilà le thème de ' Smiling Machine', puis on remet le cap vers  Chicago pour 'Trust my baby', un slowblues écrit par Sonny Boy Williamson.
Tu dis, Clelia?
S'il n'en rajoute pas un peu, Matis?
Peut-être, un péché de jeunesse, sans doute!
Quentin nous confie sa vision de l'humanité, à gauche, the good ones, à droite, the bad ones ( pas d'implications politiques) et au centre les in-betweeners, voici ' Mr In-betweener'!
Un jeu sobre, efficace, une bonne voix et à ses côtés un harmonica frivole, la combinaison carbure parfaitement.
On arrive en vue du terminus, ' Little Wing' de Jimi est rarement joué à l'harmonica, mais on adore ce titre.
Nous aussi, c'est pourquoi la tendance à vouloir trop en faire de Matis nous a quelque peu refroidis, Little Wing demande du feeling, faut pas en faire  un numéro de cirque!
De la rigueur, bitte, même si c'est un reproche mineur!

D'ailleurs l'assistance conquise exige un bis, ce sera un dernier shuffle pendant lequel la slide glisse judicieusement sur ' A whole lot of loving' un cheval de bataille de B B King.

Des débuts prometteurs!