Goldenboy au Bar du Matin, Forest, le 8 décembre 2016
Oui, Freddie?
The boy had a way with words, he sang, he moved with grace
He entertained so naturally, no gesture out of place
His road in life was clearly drawn, he didn't hesitate
He played, they saw, he conquered as the master of, as the master of his
fate...
Merci, la classe, quoi!
Une bonne raison pour mettre le cap vers le Bar du Matin.
Quand le flyer annonce 21h, tu sais que c'est une illusion, après un soundcheck laborieux, Céline Chappuis et Julien Van Aerschot, qui n'a jamais vu le fameux béguinage, ni le clocher de Onze-Lieve-Vrouwekerk, regagnent les coulisses pour enfiler leur tenue de scène et à 21:50', ils prennent place près de la fenêtre découvrant la Chaussée d'Alsemberg.
Dans l'assistance quelques collègues: Cloé du Trèfle, Karin Clercq ou Alice Vande Voorde...
Fin 2014, Freaksville sortait l'album ' Lola' , l'année suivante Goldenboy tournait un peu partout pour s'évaporer en 2016 et finalement revenir en formule duo en ce maussade mois de décembre.
Tu me dis connaître Céline Chappuis, effectivement, la demoiselle de Lausanne fait partie de l' Orchestre du Mouvement Perpétuel, de Joy ( de Marc A Huygens) et a accompagné, e.a., Manon Ache ou Patrick Spadrille.
Le beau Julien a fait partie de Machine Skud et, plus tard, a été engagé par The Names, inspiré par Satie, il a également sorti un disque d'impromptus au piano.
Quatre mains caressent les touches du piano électrique, deux voix à l'unisson entament ' ABC' , une délicieuse mélodie pop nous renvoyant vers des temps moins prosaïques.
Céline se dirige vers son violoncelle, Julien, en crooning, psalmodie ' The Waltz', une nouvelle tranche de pop baroque raffinée.
Même ambiance cabaret désuet pour la composition suivante, à nouveau interprétée à deux voix.
Il est affété à la manière de Georges Descrières en gentleman cambrioleur, notre golden boy bruxellois, assurément les demoiselles l'adorent.
Après ces deux valses vient une déclaration d'amour portée par un cello courtois, ' Mon amour', puis Julien décide de démarrer le programming.
Las, la machine est récalcitrante.
Hallo, docteur, j'ai un problème..
Je vous rejoins séance tenante, très cher, mais, ce n'est rien, il suffit de remplacer le pansement, voilà, la bête est en état de marche.
Fort bien, voyez Sigrid, la secrétaire, pour vos honoraires.
Mesdames, messieurs, après ces désagréments mineurs nous vous présentons' Lola' , une dame qui apprécie David Bowie, Marc Almond et Bryan Ferry.
La suivante est inédite, lors de la cérémonie du baptême, le pasteur l'a bénie sous l'appellation ' Yves Saint Laurent' , un copain de Loulou de la Falaise, considérée par certains comme une ' originale'.
Céline passe à l'électricité, une belle basse, tandis que Martine va à au marché de Noël, le duo attaque une plage solaire, intitulée ' Sun' sur le papier écrasé par les escarpins de Fraulein Chappuis, qui refile la quatre cordes au dandy d'Aarschot pour le pop minimal 'I forget you ' qui nous rappelle au bon souvenir d'Elli et Jacno.
La machine tousse, en appuyant sur une touche du synthé, Céline n'entend qu'un bête plic, pas besoin du médecin, un nouveau sparadrap et de la pommade miracle feront l'affaire, go, c'est parti pour une rengaine synthpop dont les trois mots I want you constituent les lyrics.
Se succèdent et terminent le set: ' Your eyes' , l'instrumental ' Melancholy' et le titre préféré de ton cousin Albin, orpailleur à Sentenac-de-Sérou, ' Gold'.
Ce dernier morceau, dansant en diable, voit Margot et sa copine entamer une danse aurifère qui leur eut valu un rôle dans ' Goldfinger' si Guy Hamilton s'était trouvé sur place.
Après 55' distrayantes, la messe est dite.
Les groupies exigent un bis, on ne peut les décevoir, une reprise allongée de ' I forget you' ( titre à vérifier) d'inspiration Kylie Minogue, achève la soirée.